Ce vendredi 13 décembre 2024, La direction de l’APAJH de La Réunion a annoncé, par le biais d’un communiqué signé par le Directeur Général Stéphane Pallard, la conclusion d’un accord avec les représentants syndicaux CFDT et CGTR. Cet accord porte sur le versement d’une Prime de Partage de la Valeur (PPV) visant à soutenir le pouvoir d’achat des salariés.
Un soutien immédiat pour décembre 2024
Dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) 2024, la direction a confirmé le versement d’une prime de 500 euros netspour tous les salariés sur la paie de décembre. Cette décision s’inscrit dans une démarche de maintien et de renforcement du pouvoir d’achat des collaborateurs, une préoccupation majeure exprimée lors des échanges avec les partenaires sociaux.
Vers une continuité pour 2025
Sous réserve de la reconduction du dispositif légal lié à la PPV, l’APAJH s’engage à verser une nouvelle prime de 500 euros nets pour l’ensemble des salariés en mars 2025, dans le cadre des NAO 2025. Ce second versement témoigne de la volonté de l’organisation de poursuivre ses efforts pour améliorer les conditions économiques de ses équipes.
Des discussions à poursuivre en début d’année
Les syndicats et la direction se sont également engagés à se réunir à nouveau au début de l’année 2025 pour redéfinir plusieurs thématiques prioritaires dans le cadre des NAO :
•Les rémunérations,
•L’aménagement des conditions de travail,
•L’égalité professionnelle.
Ces discussions devront permettre d’identifier des solutions pérennes pour répondre aux attentes des salariés.
Une issue au mouvement social
Ce dialogue constructif marque également la sortie du mouvement social qui avait lieu ce jour-là. Les deux parties se félicitent de cet engagement mutuel, qui reflète une dynamique de coopération en faveur des collaborateurs de l’APAJH.
Un pas important vers un dialogue social renforcé, cet accord symbolise la reconnaissance des efforts des professionnels de l’APAJH de La Réunion, et leur rôle essentiel au sein de l’association.
Une première historique pour l’APAJH Réunion : les salariés ont répondu massivement à l’appel à la grève ce vendredi, dénonçant des conditions de travail dégradées et un dialogue social difficile. À l’origine du mouvement, les revendications exprimées par l’intersyndicale CFDT et CGT-R mettent en avant des problématiques urgentes pour le secteur médico-social. Conditions de travail éprouvantes et absence de reconnaissance Julien, délégué syndical CFDT, a pris la parole auprès de notre reporter Raphaël Gauvin pour expliquer les raisons de cette mobilisation. « Les salariés sont à bout, confrontés à des violences, à un manque criant de moyens, et à une surcharge de travail quotidienne. Nous accompagnons des personnes porteuses de handicap, mais les outils de prévention et les ressources humaines ne sont pas au rendez-vous pour garantir des conditions de travail sûres et dignes », a-t-il déclaré. Parmi les revendications principales : une meilleure gestion de la violence des résidents, des équipes renforcées pour éviter l’épuisement professionnel, et une prime PPV de 1 000 € nets pour tous, symbolisant la reconnaissance des efforts fournis sur le terrain. L’intersyndicale pointe également une opacité dans la gestion des finances de l’association. « On nous dit toujours que les caisses sont vides, alors que les comptes présentés au CSE montrent une bonne santé financière. Les salariés ne comprennent pas où passent ces excédents », déplore Julien. La mobilisation s’est concentrée devant le siège de l’APAJH à Sainte-Clotilde, rassemblant des employés de plusieurs établissements de l’île. L’établissement de Mont Roquefeuil, à Saint-Gilles-les-Bains, particulièrement affecté par des conditions de travail dégradées, a été l’un des fers de lance de ce mouvement.
Et après ? Si les revendications restent sans réponse, l’intersyndicale ne cache pas son intention de prolonger le mouvement. Une médiation a été proposée avec les financeurs de l’association, notamment l’ARS et le Conseil départemental, mais les salariés attendent des engagements concrets et significatifs de la direction. « Nous espérons que notre action d’aujourd’hui sera un déclic. Sinon, la grève sera reconduite », avertit Julien.©Raphael Gauvin / Sinusoïde