Brigitte Bardot condamnée à 10 000€ d’amende pour injures raciales envers les Réunionnais

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Alors que l’on attendait le verdict le 17 novembre dernier, la cour d’appel avait alors   annoncé qu’elle statuerait le 15 décembre prochain sur l’affaire Brigitte Bardot. C’est donc ce jeudi qu’est tombée la sentence finale :  l’actrice a été condamnée à 10 000 euros d’amende  pour injures publiques des réunionnais.

Rappelons que dans une lettre adressée au préfet de la Réunion en mars 2019, Brigitte Bardot avait traité les Réunionnais « d’autochtones aux gènes de sauvages ».  

Brigitte Bardot avait fait appel. 

L’ancienne actrice qui est à la tête d’une Fondation pour la protection des animaux avait manifestement perdu les pédales. Selon elle, « les Réunionnais exercent de la barbarie sur les animaux ». Les a alors qualifiés  « d’autochtones qui ont gardé leurs gênes de sauvages ». Poursuivant sur le même, elle écrivait également : « J’ai honte de cette île, de la sauvagerie qui y règne encore ». Elle parle même de « réminiscences de cannibalisme des siècles passés » et assimile la Réunion à « l’île du Diable ». Des propos qui, il y a deux ans, avaient créé la polémique en suscitant une multitude de commentaires ». 

Suite à ce courrier, le député Jean-Hugues Ratenon ainsi que le président de la fédération tamoule de la Réunion avaient déposé plainte. Ils seront représentés par Me Alex Vardin (notre photo ci dessous) tandis que Brigitte Bardot seront défendus par des avocats parisiens.

Voici le courrier que Brigitte Bardot avait adressé au représentant de l’Etat dans notre île :

« Monsieur le Préfet,

Je suis débordée, envahie par des lettres me dénonçant la barbarie que les réunionnais exercent sur les animaux !

C’est inadmissible et insupportable !

Cette île qu’ils appellent  » l’île du diable  » est la seule parmi tous les départements et territoires d’outre-mer français qui continue à se conduire aussi sauvagement avec les animaux.

Les touristes sont écoeurés et les associations débordées par le nombre d’animaux blessés, empoisonnés, cruellement amputés, ou ceux qui leur arrivent la bouche transpercée par des hameçons et qui ont réussi à s’enfuir !

Les chats ont disparu empoisonnés ou la fourrière, qui n’est qu’une entreprise de mort, les a tous euthanasiés et la plupart des chiens subissent le même sort.

C’est un véritable scandale que je ne vais pas me gêner à faire éclater dans le monde entier.

Ma Fondation vous a depuis longtemps envoyé des courriers dénonçant cette cruauté, et dernièrement une administratrice de ma Fondation est venue personnellement vous dénoncer cette multitude d’atrocités faites sur les pauvres animaux.

« Par contre vous autorisez les fêtes indiennes Tamoul avec décapitations de chèvres et boucs en offrandes à leurs Dieux et dont les abats jetés à la mer attirent les requins… d’où les attaques ! »

Les autochtones ont gardé leurs gênes de sauvages, mais les lois françaises sont faites pour être respectées et c’est votre fonction de les mettre en applications. L’article 521-1 du code pénal punit sévèrement la cruauté envers les animaux, aucune dérogation n’est prévue pour l’Ile de la Réunion.

Madame Eliane A. de Saint André, est une de mes amies, elle a 89 ans et tente désespérément de soigner et nourrir les quelques chiens faméliques, squelettiques, qui entourent son domicile. Elle me dit ne plus pouvoir y arriver car elle est menacée violement par son voisinage qui jonche en plus son jardin d’excréments !

Par contre vous autorisez les fêtes indiennes Tamoul avec décapitations de chèvres et boucs en offrandes à leurs Dieux et dont les abats jetés à la mer attirent les requins… d’où les attaques !

Tout ça a des réminiscences de cannibalisme des siècles passés et devraient être INTERDITES.

J’ai honte de cette île, de la sauvagerie qui y règne encore, des risques que prennent les êtres humains qui tentent au péril de leurs vies de sauver des chiens, des chats pris pour cible par une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches.

Alors Monsieur le Préfet, bien que vous ne soyez qu’un fonctionnaire, faites preuve de courage, un titre ne sert à rien si ce n’est pour faire respecter la loi, appliquer les peines méritées et rendre à cette île démoniaque un peu de l’humanité qu’elle a perdue en la laissant livrée à toutes les exactions impunies qu’elle s’est autorisée à prendre à votre nez et à votre barbe sans aucune réaction de votre part ».

Réaction de Jean Hugues Ratenon, député de La Réunion

« Quasiment 3 ans après ses propos insultants envers les Réunionnais, Brigitte Bardot a été reconnue coupable d’injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique.

Peu importe le montant de l’amende, l’essentiel c’est que les nombreuses plaintes portées, dont la mienne, ont suivi leur cours et ont abouti à ces condamnations ; de Bardot et de son collaborateur.

Cette décision s’ajoute à d’autres, Bardot en étant coutumière, qui ont reconnu raciste l’ex actrice de 87 ans.

Je me réjouis de l’unanimité qui s’est réalisée à la Réunion et en métropole : ministre, préfet, élus, associations, citoyens.

Personne n’a le droit de toucher et de salir nos coutumes ;

Personne n’a le droit de toucher à notre bien vivre ensemble.

Le venin du racisme ne passera pas mais demeurons vigilants et réactifs. »

                                 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

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