Pas de Ti Kozman à proprement parler aujourd’hui mais quelques lignes tout simplement. En fait, je me suis réveillé à 3 heures ce matin pour en écrire un, comme c’est souvent le cas le vendredi lorsque je n’ai pas le temps de le faire le jeudi, mais au moment de mettre le texte en ligne aux environs de 5h45, un « l’amaillage le doigt » (une mauvaise manip doublée d’un oubli d’enregistrement) a fait que tout a complètement disparu. En moins d’une seconde ! L’angoisse. Ou encore, les merveilles de l’informatique et du progrès technique ! Je vais résumer en quelques lignes ce que j’avais essayé de développer. Il était question d’un rapide retour sur la visite récente de la Première ministre à la Réunion; Une visite tranquille, cool, sans barrages de route. D’où le constat que je faisais selon lequel il est plus facile pour l’intersyndicale de bloquer l’économie réunionnaise et de prendre en otage les Réunionnaises et les Réunionnais que de perturber le séjour d’une cheffe du gouvernement. Courageux mais pas téméraires nos syndicalistes qui, souvent, opèrent sur ordre des politiques. Des politiques qui, de leur côté, toutes tendances confondues, à l’exception des députés de la Nupes, ont accueilli chaleureusement Elisabeth Borne. Huguette Bello, présidente de Région, y compris, qui s’est conduite en élue de la République, en accueillant tout aussi chaleureusement, à la Foire de Bras-Panon, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau. A la Foire de Bras-Panon, où elle ne s’y était pas rendue depuis très longtemps (tout comme Ericka Bareigts) mais, pour cette 44ème édition, (à 4 mois des sénatoriales), elle a fait un déplacement très remarqué en saluant et en embrassant (beaucoup) quasiment toutes celles et tous ceux qu’elle croisait sur son chemin.

Ericka Bareigts l’avait précédée quelques minutes auparavant, avant de disparaître au moment où la présidente de Région s’est pointée. Depuis le « shootage » en règle du dossier d’aménagement du square Mahé de Labourdonnais par Bello et la droite, Ericka Bareigts est en pétard, d’autant que cela été fait dans son dos puisqu’elle se trouvait à ce moment là, en mission, à Madagascar. Depuis, Bello-Bareigts, c’est : « Je t’aime, moi non plus ». Tout cela à 5 ans des prochaines régionales.

Le travail en partenaires/alliés de gauche ne s’annonce pas très facile à la pyramide inversée. C’est le moins que l’on puisse dire. Idem pour les sénatoriales pour lesquelles il ne faudra pas compter sur une union de la gauche. « LR » également s’oriente vers deux listes : celle constituée par Michel Fontaine avec Viviane Malet en tête de gondole. Qui pour la deuxième place ? Grande question ! Il était question de Jacques Tillier (patron du JIR) dans un premier temps, mais cette hypothèse ne serait plus d’actualité.

Ce sera Michel Dennemont, le sénateur sortant Renaissance ou, alors, Serge Hoareau, le maire de la Petite-Ile. Ce n’est sans doute pas un hasard si, via un communiqué de presse, Audrey Fontaine, l’opposante « LR » de Saint-Paul, a souhaité la constitution d’une deuxième liste « LR ». Pour l’instant, on ne sait pas ce qu’en pense Michel Fontaine, le patron de « LR » Réunion. Il se trouve au large de la Réunion, parti à la pêche, non pas aux voix, mais aux poissons. C’est sa passion. Michel Fontaine que certains collaborateurs de cabinets ministériels à Paris laissent entendre qu’il serait politiquement « en perte de vitesse » car « de plus en plus menacée par la députée Emeline K/Bidi sur Saint-Pierre ». Mais faut se méfier du « vieux loup » (de mer) qui a plus d’un tour dans son sac. Ce n’est pas Didier Robert qui dira le contraire ! En parlant de Didier Robert, un de ses proches, Jean-Jacques Morel se verrait bien sénateur. Décidément, tout le monde veut être sénateur. Je lui ai posé la question. Réponse : « j’aviserai le moment venu mais il est vrai que depuis quelques temps, j’y pense sérieusement, chaque matin, en me rasant ». Il a déjà commencé à rencontrer du monde. Il se verrait ratisser des voix dans « l’espace centriste » afin de se positionner comme le gardien du statut départemental et de « s’opposer à l’Appel de Fort-de-France » signé par Huguette Bello et les autres présidents des Régions ultramarines.

« Espace centriste », une expression très employée par le MPTU (Mouvement Politique Trait d’Union) présidé par Michel Vergoz (lui aussi proche de Didier Robert) mais qui s’est transformé, depuis, en VRP de la Macronie à la Réunion. MPTU qui a organisé, le vendredi 12 mai dernier, à la salle Candin à Saint-Denis, un cocktail de bienvenue, un moment d’échange, avec la Première ministre Elisabeth Borne qui, durant près de deux heures, dans une ambiance bon enfant, loin des bruits de casseroles, a pris plaisir en effet à échanger avec les militants et les élus présents : les sénateurs Michel Dennemont, Nassimah Dindar, le président du Département Cyrille Melchior, le maire de Petite-Ile Serge Hoareau, celui de l’Entre-Deux, Bachil Valy. Sans compter les ministres qui accompagnaient la cheffe du gouvernement. Présents également : Henri Chane-Tef, Sharif Bémat, Eric Leung, Hélène Coddeville, les Lucas (Laurent et Roseline), Pascal Murat. (Voir photos ci-dessous). En revanche, pas de Sellly (Patrice), de Domen (Bruno), de Touré (Ramata), de Papy (Anne-Marie)… Pour revenir à « LR », ça bouge à Paris. Un jeune Réunionnais, Loïs Turpin, natif de Saint-Pierre, actuellement étudiant à Lyon pour devenir juriste, a été nommé, la semaine dernière, en bureau politique, par Eric Ciotti, sur proposition de Guilhem Carayon, responsable des jeunes « LR » à la Réunion. Loïs Turpin a été placé sous le « maternage » (ou le matantage) de Murielle Sisteron, l’avocate dionysienne, ancienne candidate « LR » aux dernières législatives dans la 1ère circonscription. Laquelle revient d’une formation des cadres de l’Académie Georges Mandel, qui s’était déroulée, rue Vaugirard à Paris. Le jeune homme sera présenté à Michel Fontaine, le 6 juin prochain, à l’occasion du bureau politique de « LR ». Aux côtés de Murielle Sisteron, il va préparer la venue dans l’île, en octobre prochain, de son homologue de l’hexagone Guilhem Carayon et François-Xavier Bellamy.

Pour finir, un petit mot sur Sainte-Marie, pour vous dire que le sénateur Jean-Louis Lagourgue a rencontré ce mercredi 17 mai, en fin d’après-midi, le préfet Jérôme Filippini. Un rendez-vous de longue date qui s’est enfin concrétisé. Rencontre durant laquelle ont été abordés divers dossiers. Il a été évidemment question de la situation politique à Sainte-Marie. D’après mes infos, il semblerait que le quota de démissions déposées en préfecture et en mairie de Sainte-Marie, le 14 avril dernier, ne correspond pas à celui qui est en possession du préfet. Entre la mairie de Sainte-Marie et la préfecture de Sainte-Marie, certaines lettres de démissions « l’a perde chemin ». Le préfet va re-vérifier tout ça, en attendant la fin de l’enquête judiciaire en cours pour « fraude à la démission ». Lors des auditions de certains élus démissionnaires, ces derniers ont montré aux gendarmes les appels figurant sur leur portable respectif. Nombre de ces appels émanent du maire actuel, d’un de ses adjoints et d’un membre de l’administration à la mairie de Sainte-Marie. Je vous le disais, le préfet, via son équipe, va de nouveau procéder à une nouvelle vérification pour voir si le conseil municipal est en capacité numérique de délibérer ou pas. S’il n’y a pas eu pressions… A la mairie de Sainte-Marie, c’est le train-train habituel. D’après mes informations, c’est le jeune Mathias Dassot (employé à la Cinor) et « réserviste » non élu sur la liste de Nirlo, qui va prendre la vice-présidence du CCAS (Centre communal d’action sociale) duquel son camarade Gaëtan Adam avait été « démissionné » par le maire suite à la demande des élus « frondeurs » et « alimentaires » (pour reprendre une expression employée par Gaëtan Adam lors de sa conférence de presse du 13 février dernier). Le même Gaëtan Adam devrait prochainement occuper le poste de directeur de cabinet de Richard Nirlo car l’actuel titulaire, Pascal Renaudière de Vaux est en partance vers un autre poste dans une autre collectivité. « Ce ne sera pas au SDIS », m’a-t-il fait savoir.

Ce qui est assez comique à Sainte-Marie, c’est d’assister au retour de Gaëtan Adam et de Mathias Dassot, grands potes du DGS Teddy Nacaouelé, aux côtés de Richard Nirlo. Pour rappel, il y a de cela quelques semaines, les élus « frondeurs » (et « alimentaires ») avaient signé une motion de défiance pour demander la tête du DGS, de Dassot et d’Adam. Cherchez l’erreur ! A Sainte-Marie toujours, Nadia Wu-Tiu-Yen, une élue « frondeuse », déléguée entre autres à l’urbanisme, aurait fait récemment un signalement (Article 40) auprès de la justice pour un permis de construire illégal délivré par le maire… qu’elle soutient plus que jamais face aux élus démissionnaires. Comprenne qui pourra !

Enfin à Sainte-Marie encore, selon une folle rumeur qui circule, deux autres démissions devraient intervenir bientôt au sein de la majorité municipale dont celle de Mario Lechat (le Berlusconi local, homme de médias) qui aurait négocié un poste de sénateur avec la mairie de Saint-Denis et Jean-Louis Lagourgue. Le deal serait le suivant : Lui au Sénat, Lagourgue à la mairie de Sainte-Marie et à la présidence de la Cinor en cas de nouvelles élections municipales. J’ai appelé un des élus concernés qui a déclaré : « de la pure politique fiction ». C’est effectivement tiré par les cheveux ! Désolé pour le retard  ! Je ferai plus attention à mes doigts la prochaine fois. Y.M. ([email protected])