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Boulevard Sud : inauguration de la fresque « Les Marrons » (VIDEOS)

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Débutée le 5 avril 2022 et terminée à l’occasion du 20 desanm 2022, la fresque « Les Marrons » est officiellement inaugurée. Elle reprend les 189 pages de l’ouvrage de l’abolitionniste Louis Timagène-Houat, premier roman réunionnais. Elle a été peinte le long du Boulevard Sud, sur près de 450 mètres de long, par les mains minutieuses de Stéphanie Lebon. L’artiste peï a réalisé un long travail de calligraphie en face de la Cité du Père Lafosse, autre personnage de notre histoire réunionnaise, connu pour son engagement en faveur de l’abolition de l’esclavage. Les mots de l’écrivain sont désormais accessibles aux automobilistes et badauds qui empruntent cet axe chaque jour.
Le challenge était de taille mais le résultat l’est tout autant. Saint-Denis est fière de présenter officiellement aux Dionysien.ne.s et à l’ensemble des Réunionnais.e.s cette prestation historique dans tous les sens du terme, que ce soit par sa taille, par sa réalisation, que par sa représentation de l’Histoire réunionnaise. En effet, l’ouvrage « Les Marrons » raconte la période d’esclavage à La Réunion. Non connu du grand public, le roman s’est finalement révélé grâce au travail de Raoul Lucas. Les mots du célèbre écrivain sont désormais lisibles par des milliers d’automobilistes qui empruntent cet axe chaque jour. Il s’agit de la première fresque littéraire de la Réunion et de France.
Cette fresque s’intègre ainsi dans la volonté de la ville de faire de SaintDenis un véritable musée à ciel ouvert. Elle a été réalisée dans le cadre de l’opération « Desot le mur » qui permet aux artistes d’illustrer des œuvres du patrimoine réunionnais sur l’espace public. Par ce biais, le chef-lieu tend à mettre la culture à portée de mains de chaque citoyen et de faire de notre territoire une balade artistique grandeur nature.
Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, indique que « Ce roman longtemps oublié et ignoré est désormais étalé sur les 450m du Boulevard Sud. Mais poser une œuvre sur un mur pour la faire connaître ne suffit pas, alors lorsque vous la lirez, pesez soigneusement ses mots, éprouvez leur densité car ils auraient pu coûter la vie à Louis Timagène-Houat. Cet acte remarquable méritait un hommage qui l’est tout autant, car il a survécu, il n’a pas pour autant été épargné de châtiments. Il a notamment été banni de son île et de son Histoire. Nous ne sommes pas là à un point d’arrivée, mais bien à un point de départ, nous sommes le fruit d’une longue construction sociale. Notre mémoire collective est faite de choix de ce qui nous a été invité à retenir et à oublier, or nous pouvons choisir de ne pas oublier notamment lorsque l’espace public devient un lieu d’évidence pour construire notre musée à ciel ouvert ».
C’est la maire de la ville, Ericka Bareigts, qui a inauguré cette fresque.

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