Un bras de fer judiciaire va opposer aujourd’hui la Cirest et la Cinor respectivement dirigées par Jean Paul Virapoullé et Gérald Maillot. Les deux présidents se donnent rendez-vous au tribunal administratif.
A l’origine de cette bataille judiciaire, le marché du futur centre de traitement multi-filières, accordé par Cinor à Inovest (Suez), avec à la clef, 242 millions d’euros.
Avant que leur relation ne se dégénère, Cinor et Cirest avaient fondé le syndicat mixte de traitement des déchets du nord-est (Sydne) en 2014. Cela, afin de créer ce centre de traitement multifilières. Mais l’attribution du marché du tri optimisé des déchets ménagers à Inovest n’a pas plu à Cirest.
Le contrat signé entre Cinor et Inovest porte sur la construction et l’exploitation d’un centre sur une surface de 18 400m² à Sainte-Suzanne. L’objectif est de réduire à 70% les volumes de déchets qu’on ne peut recycler ou valoriser économiquement parlant. Il est également question de production du combustible solide de récupération pour produire de l’énergie pour 22 000 foyers.
Mais pour Cirest, cet accord est « mauvais », aussi bien sur le fond que sur la forme. Les conditions d’attribution du marché seraient illicites. La Cinor aurait brûlé des étapes et que le projet ne profiterait pas au contribuable. Outre le recours en annulation qu’il a déposé au tribunal, Jean-Paul Virapoullé de la Cirest demande également qu’on lui communiqué le contrat. Mais Cinor refuse. Une affaire à suivre.
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