Le gouvernement a dévoilé son projet de loi de finances pour 2025, ce jeudi 10 octobre 2024, avec pour objectif principal une réduction des dépenses afin de diminuer un déficit dépassant 6 %. Les crédits alloués aux ministères atteindront 336,7 milliards d’euros, contre 340,1 milliards en 2024, une baisse notable.
Certains secteurs voient leurs budgets augmenter, notamment la défense, qui passe de 47,2 à 50,5 milliards, ainsi que l’écologie, avec une hausse notable liée au soutien des énergies renouvelables. Les fonds pour la sécurité intérieure augmentent également, tandis que les crédits pour la solidarité progressent légèrement.
En revanche, plusieurs ministères voient leurs crédits stagner ou diminuer. La culture, l’éducation et la justice restent inchangées, tandis que l’agriculture, la santé, la recherche et l’Outre-mer subissent des coupes. Le secteur du travail et de l’emploi est fortement touché, avec une baisse de plus de 2 milliards d’euros.
Le nouveau gouvernement a aussi annoncé dans le cadre du projet de loi de finances 2025, une mesure inattendue concernant l’éducation, dans le cadre d’un plan d’économies de 60 milliards d’euros. Bercy envisage de supprimer plusieurs milliers de postes d’enseignants. Les ministres de l’Économie, Antoine Armand, et des Comptes Publics, Laurent Saint-Martin, ont confirmé que 4 000 postes seraient visés.
Le premier degré public (maternelle et élémentaire) serait le plus affecté, avec 3 155 suppressions de postes, suivi du second degré public (collèges et lycées) avec 180 postes supprimés. Le privé n’est pas épargné, avec 660 postes en moins dans le premier degré et 40 dans le second degré.
Cette annonce survient dans un contexte déjà tendu, marqué par une pénurie d’enseignants. À la rentrée 2024, plus de 3 000 postes restaient vacants, et des collèges et lycées manquaient de professeurs. Pourtant, le gouvernement justifie cette réduction en invoquant la baisse du nombre d’élèves, avec 97 000 élèves en moins attendus à la rentrée 2025, et un recul démographique général.
Les voitures thermiques et hybrides verront leurs taxes augmenter, tandis que les véhicules 100 % électriques bénéficieront de moins d’aides. Le projet de loi de finances présenté le jeudi 10 octobre prévoit des aides en baisse et des pénalités financières en hausse, ce qui signifie que l’achat d’une voiture pourrait coûter plus cher dès l’année prochaine. Le secteur automobile devra contribuer à l’effort budgétaire à hauteur d’au moins 1,1 milliard d’euros.
La baisse du bonus écologique à 3 000 euros, avec l’exclusion des ménages les plus aisés, et la stagnation voire la baisse des dossiers de leasing social illustrent un constat clair : l’État réduit progressivement son soutien à la transition vers les véhicules électriques. En attendant les débats à l’Assemblée nationale et les décrets qui viendront préciser ces réductions, il devient évident que les aides gouvernementales pour l’électrification des transports vont diminuer.
À partir de février 2025, 6 millions de ménages verront leur facture d’électricité augmenter de près de 14 %, en raison de la hausse de la taxe TICFE, tandis que les abonnés au tarif réglementé bénéficieront d’une baisse de 9 %. Les remboursements médicaux des mutuelles vont également augmenter, entraînant une hausse des cotisations pour les assurés. Par ailleurs, une nouvelle taxe imposera les ménages les plus riches, avec un taux minimum de 20 % pour ceux gagnant plus de 250 000 € par an.
Les pensions de retraite de base seront gelées pour six mois, et 2 201 postes de fonctionnaires seront supprimés. Les indemnités d’arrêt maladie seront réduites, entraînant une plus grande part de charges pour les entreprises. Les voitures thermiques neuves seront plus taxées, en fonction de leurs émissions de CO2, avec des taxes pouvant aller jusqu’à 90 000 € pour les modèles les plus polluants d’ici 2027. Enfin, une taxe sur les billets d’avion est envisagée, pouvant rapporter 1,5 milliard d’euros.
Réaction de la Région Réunion
Motion relative au projet de loi de finances 2025
« Considérant le Projet de Loi de Finances 2025 :
Considérant que le gouvernement de Michel Barnier s’est donné l’objectif d’un retour du déficit public à 5% du PIB l’an prochain en demandant aux collectivités locales de fournir un effort de 5 milliards d’euros ;
Considérant que le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin et la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, Catherine Vautrin, ont présenté les grandes lignes de ce plan pour réduire les recettes des collectivités locales devant le Comité des finances locales (CFL) ce mardi 8 octobre ;
Considérant l’annonce d’une “année blanche de TVA” en 2025 pour l’ensemble des collectivités territoriales ;
Considérant la baisse annoncée de 2 points du Fonds de Compensation pour la Taxe sur la Valeur Ajoutée (FCTVA) représentant un impact global de près de 70 millions d’€ pour l’ensemble des Régions de France ;
Considérant l’incertitude pour la collectivité régionale de La Réunion concernant la contribution au “fond d’épargne” qui vise les “450 plus grandes collectivités locales”, correspondant à une réduction de 2,8 milliards d’euros des dépenses des dites collectivités par un prélèvement à hauteur de 2% des recettes de fonctionnement mais dont seraient exclus un certain nombre de collectivités dont « les indicateurs de
ressources et de charges sont les plus dégradés » ;
Considérant les menaces qui planent sur une potentielle baisse de la “Dotation de Compensation de la Réforme de la Taxe Professionnelle” (DCRTP) et sur la “Dotation pour Transferts de Compensation d’Exonération de fiscalité directe locale” (DTCE) ;
Considérant la baisse effective de près de 250 millions d’€ des crédits de la mission Outre-mer ;
Considérant les modifications relatives au taux et à l’assiette du FCTVA ;
Considérant le gel de la Dotation Globale de Fonctionnement ;
Considérant la menace de remise en cause des dispositifs d’exonération de cotisations sociales pour les entreprises ;
Considérant la volonté du gouvernement d’augmenter fortement la taxe dite de “solidarité sur les billets d’avion” ;
Considérant les retards structurels qui concernent le territoire réunionnais en matière notamment d’emploi, de formation, de maîtrise des savoirs de base et compétences clés ;
Considérant les taux extrêmement préoccupants de pauvreté sur le territoire Réunionnais, que 110 500 enfants mineurs vivent dans un ménage pauvre, soit 46 % d’entre eux, contre 21 % dans l’hexagone ;
Considérant la grande précarité dans laquelle se trouve la jeunesse réunionnaise, dont 32% est au chômage, soit un taux 2,5 fois supérieur à l’Hexagone ;
Considérant la crise sociale qui sévit dans les territoires ultra-marins du fait notamment de la “vie chère”.
Les élus co-signataires de la présente motion :
dénoncent la mise en place d’un tel plan de réduction des recettes des collectivités locales qui menace le développement du territoire et la pérennité de services et dispositifs essentiels à la population ;
exhortent le gouvernement à reconsidérer la baisse inscrite dans le projet de loi de finances de l’ordre de près de 250 millions d’euros des crédits alloués aux missions Outre-mer et la baisse des crédits du programme « conditions de vie Outre-mer » ;
demandent la non application des modifications du taux et de l’assiette du FCTVA pour l’Outre-mer ;
interpellent le gouvernement pour qu’il précise expressément que toutes les collectivités réunionnaises (Région, Département, communes et leurs EPCI) ne seront pas concernées par le prélèvement à hauteur de 2% des recettes de fonctionnement dans le cadre du dispositif visant les 450 plus grandes collectivités locales ;
demandent au gouvernement de renoncer à toute modification des dispositifs d’exonérations de cotisations sociales en vigueur dans les départements et régions d’outre-mer sans étude d’impact préalable, qui représentent des enjeux majeurs en terme d’impact économique et social ;
plaident enfin pour l’exclusion des régions ultra-périphériques françaises de l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion ;
appellent le gouvernement et en particulier M. le Premier ministre et M. le Ministre des Outre-mer à annoncer sans attendre une exclusion des collectivités d’Outre-mer, et a fortiori de La Réunion, de ce plan global d’économies budgétaires au détriment de l’activité économique et des services publics rendus à la population. »
un bon macro li ote, continuer coma prochain election RN i rentre apres aller pleurer !!!
De taille de bef y passe à taille de guêpe la silhouette lé plus joli à la vue mais à la longue la fringale y creuse…
La méthode Barnier, on l’a compris, consiste à “apaiser les Français” et à arrondir les angles pour faire passer les couleuvres. Nous soutenons au contraire que cette méthode très chiraquienne est un leurre qui nous mènera à une situation catastrophique : ne pas prendre les Français de front, les caresser dans le sens du poil, c’est retarder le moment de l’effort, et c’est se condamner à des atterrissages non contrôlés bien plus douloureux que les atterrissages commandés par une parole cash et transparente. Le cas du budget de la sécurité sociale pour 2025 en est un excellent exemple : la fin sera bien plus sanglante à force de ne pas dire clairement aux Français les choses qui les fâchent.
Et diminuer le nombre de députés à la Rényon et les faire voyager en classe économique comme le petit peuple !!
Zot lé fou ou kwé ?
Les gochiasses i yèm trop l argent!
Zot i deteste l argent chez les autres mais zot propre portefeuille !
La vraie gauche quoi!
Considérant qu il faut faire des économies,la fusion departement région en une assemblée unique serait nécessaire afin de réduire les coûts de fonctionnement et faire le ménage et contrôler toutes les collectivités locales afin d éradiquer toutes les dérives budgétaires et les sanctionner .