Frédéric Vienne : « Les agriculteurs réunionnais en détresse »

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Dans un communiqué, Frédéric Vienne, le président de la Chambre d’agriculture de La Réunion a indiqué que les agriculteurs de l’île sont en détresse.

« Leader en matière d’accompagnement et de conseil agricole sur le territoire, la Chambre d’agriculture doit faire face depuis quelques mois aux difficultés croissantes des productrices et producteurs réunionnais. Ces milliers de femmes et d’hommes en détresse qui doivent composer depuis plusieurs mois avec la multiplication de facteurs aussi bien endogènes qu’exogènes.

Endogènes d’abord à travers toute une succession d’aléas climatiques qui ont depuis plusieurs mois directement impacté la disponibilité des productions ainsi que les entreprises agricoles dans leur trésorerie et, donc, leur viabilité économique. Après une des pires sécheresses qu’a connu l’île en 2020 et 2021 avec des décalages de culture et des impacts sur la canne et l’élevage, le monde agricole a dû composer avec deux phénomènes cycloniques (Batsiraï et Emnati) qui ont causé de graves dégâts sur les filières végétales et animales avec des dizaines de millions d’euros de pertes de fonds et de récolte.

Avec l’accompagnement technique et administratif de la Chambre, les productions ont pu être relancées ce qui permettait d’entrevoir un retour à la normale au courant du mois de mai. Un retour à la normale qui aurait dû être conditionné par une météo clémente et le déblocage rapide d’aides locales et nationales d’urgence afin d’appuyer des trésoreries fortement mises à mal.

Ce week-end, alors que l’hiver semblait se profiler, un événement climatique majeur marqué par des records de pluviomètrie est venu alourdir les pertes cycloniques remettant ainsi en cause la remise en culture des parcelles. Cette nouvelle épreuve doit désormais nous interroger sur l’intégration concrète du changement climatique dans nos pratiques mais aussi sur les systèmes d’aides d’urgence proposés à celles et ceux qui nourrissent au quotidien les Réunionnais.

En parallèle à ces évenements impactants, différents contextes exogènes (Covid-19, raréfaction et explosion des coûts du frêt, conflit ukrainien…) sont venus peser sur l’activité agricole locale (outils de production, matières premières, intrants…) rendant le métier et les productions de plus en plus difficiles.

L’heure est donc grave et en tant que président de Chambre, je ne peux laisser cette situation perdurer. Notre priorité aujourd’hui est de sauver les exploitations mais aussi de subvenir aux besoins des familles qui vivent des productions végétales et animales et qui donnent à La Réunion une des meilleures diversifications végétales du territoire national. Il y a donc urgence à relancer les productions. C’est pourquoi, nous avons interpellé aujourd’hui Département et Etat sur l’impérieuse nécessité de relancer une nouvelle campagne de soutien d’urgence pour les agriculteurs des communes les plus impactées et d’accélérer les procédures engagées. Il en va de la survie de nos exploitations alors que de nombreux sacrifices ont déjà été consentis par le monde agricole qui a plus que jamais besoin de solidarité et de soutien.

La Chambre que je préside avec mes élu(e)s est et restera au chevet du monde agricole et poursuivra sa pleine mobilisation en matière d’accompagnement. Aujourd’hui, l’île se relève péniblement mais je crois en la résilence, au savoir-faire et à la volonté de nos productrices et producteurs que nous continuerons d’accompagner avec toute la vigilance que nécessite cette difficile période. »

8 Commentaires

  1. Quand ces agriculteurs engrange d énormes profits au détriment des consommateurs ils ne s en plaignent pas malheureusement quand ils. subissent les conséquences désastreuses de dame nature ils nous appellent au secours et sollicent fortement nos Impôts au travers des aides de l état le consommateur est toujours sollicite .

  2. Quand ces agriculteurs engrange d énormes profits au détriment des consommateurs ils ne s en plaignent pas malheureusement quand ils. subissent les conséquences désastreuses de dame nature ils nous appellent au secours et sollicent fortement nos Impôts au travers des aides de l état le consommateur est toujours sollicite .

  3. Arrêtez de pleurer… y fait chaud légumes là brûlé… la pluie y tombe pas légumes y manque dolo… la pluie y tombe trop légumes n’ana trop lo . Si y rapporte pas le plus simple changer de métier foutore. 365 jours y attendre subvention l’état.

  4. Décidément zot na jamais assez zot les agriculteurs !! Toujours en train de pleurer malgré les aides octroyées et les prix que zot y pratiquent et que nous petits consommateurs nous lé obligés d’accepter de payer et de ferme nout gueule ! Sans compter que zot y préfèrent jette zot légumes que de vendre a un prix moindre comme nous la vu po les tomates ces derniers jours dans la presse. Est-ce que nous les petits salariés, (que na point de gros 4X4 ni camion, ni gros tracteurs) nous na des aides quand nout situation financière lé difficile comme en ce moment avec tous les prix qui augmentent ??? Y veut dire que dans certaines professions zot na aucun risque car dés que ça va un peu mal l’état (donc nous) lé obligé de vole a zot secours ?? Un moment donné faut arrêter messieurs !

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