« Clause de cession : le Journal de l’Ile de la Réunion hors-la-loi », selon le SNJ

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Nous publions ci-dessus le communiqué du Syndicat National des journalistes (SNJ). Nous en ferons de même aussitôt que la direction du JIR décide de nous envoyer un communiqué de presse en réponse à celui du SNJ :

« Après plusieurs années chaotiques et plusieurs procédures collectives ayant donné lieu à de nombreuses suppressions de postes, Le Journal de l’île de La Réunion (JIR) a bénéficié en 2021 d’un dispositif gouvernemental pour aider les entreprises en difficulté à cause de la crise sanitaire.

Le 10 février 2021, le tribunal de commerce de Saint-Denis de La Réunion a autorisé la reprise de l’entreprise, alors en redressement judiciaire, par ses dirigeants, permettant au passage l’apurement d’un passif évalué à plus de 10 millions d’euros. Le titre fondé en 1951 a pu continuer à exister, porté par une nouvelle société.

Cette cession a entraîné un démantèlement de l’entreprise. Dans les six mois qui ont suivi le jugement, la nouvelle société a pris la forme d’une holding qui est devenue majoritaire dans cinq filiales créées, compartimentant les services de l’entreprise : l’édition print, le site Internet Clicanoo, une agence de publicité, une agence de conseil en relations publiques et la distribution. Le JIR se retrouve chapeauté par un groupe dans lequel l’activité de presse se réduit comme peau de chagrin, provoquant trop souvent un « télescopage organisé » entre communication et information.

« Que sont devenus au bout de 10 mois les aides à la presse de l’État ainsi que l’aide régionale de 1,5 million d’euros au profit de la nouvelle société ? », se demande le SNJ

La direction du JIR tente aujourd’hui de nier l’existence de la clause de cession au bénéfice de plusieurs journalistes de sa rédaction. Début décembre, quatre journalistes ont demandé à quitter l’entreprise en bénéficiant de la clause de cession. Alors que le PDG Jacques Tillier avait donné son accord oral, il a finalement changé d’avis mi-décembre indiquant par courrier qu’il contestait l’existence de la clause de cession… Il l’avait pourtant accordée à deux autres journalistes, peu de temps auparavant.

En niant ce droit, le JIR et son président, en plus de commettre une discrimination flagrante, se mettent volontairement hors-la-loi, au motif fallacieux que la trésorerie de l’entreprise serait déjà fragile. Repartant de zéro en février, que sont devenus au bout de 10 mois les aides à la presse de l’État ainsi que l’aide régionale de 1,5 million d’euros au profit de la nouvelle société ?

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, fera respecter ce droit à la clause de cession par tout moyen en soutenant et en accompagnant ses quatre confrères.

Le SNJ se battra pour mettre un terme au comportement inacceptable de la direction du JIR qui, en plus de se croire au-dessus du Code du travail, entend remettre en cause le statut du journaliste professionnel ».

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

1 Commentaire

  1. Le JIR, illustration du naufrage du journalisme.Le retour de l’emblématique Rédac chef, a acté le début de la gabegie. Ce dernier a pu profiter des mêmes avantages indécents que ceux qu’ils a brocardés toute une vie durant : émoluments déconnectés du travail réel, véhicule de fonction SUV de luxe, voyages Aller/Retour,…bref un vrai Directeur de SPL à la Réunion.
    Il n’avait qu’un seul objectif, une seule commande de la part de son maître d’alors, l’ancien Président de la Région Réunion Didier Robert : empêcher la victoire de Huguette Bello. Et il a échoué…La sanction tombe. L’argent lui doit être bien placé.

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