Une belle soirée ! Elle s’est déroulée à la mairie du XVIe arrondissement à Paris. Un rendez-vous historique et culturel qui s’est articulé autour de « l’Identité ». Cette thématique a permis au public de comprendre qui étaient nos ancêtres « Ki sa y lé ? » et qui sommes-nous aujourd’hui « Kisa mi lé ? ». Au programme : exposition, pièce de théâtre ainsi qu’une table ronde autour de la thématique de l’Identité à l’occasion de laquelle un éclairage particulier sur l’histoire d’un esclave, qui a marqué à jamais l’histoire de l’île, mais aussi du monde, Edmond Albius qui a découvert le procédé de pollinisation de la vanille. Puis, place a été faite au traditionnel kabar maloya.

Une soirée qui a connu un franc succès malgré le froid glacial qui faisait sur Paris en ce vendredi 16 décembre car le public réunionnais était nombreux. Cette soirée réunionnaise a débuté vers 18 heures est s’est achevée aux environs de 22 heures. Elle a été animée par Maroni (qu’on ne présente plus). C’est Samia Badat-Karam, conseillère municipale de Paris, et elle même Réunionnaise, qui a accueilli les hôtes de la Réunion. La parole a été ensuite laissée au conseiller départemental René Sotaca (notre photo de Une) qui est à l’origine de la mise à l’honneur d’Edmond Albius. Deux autres élus du Département avaient également fait le déplacement : Jeanne Hoarau et Aurélien Centon.

 

Une large place a été donnée à l’universitaire et historien réunionnais Mario Serviable (notre photo ci-dessous) qui a raconté avec brio l’histoire de ce jeune esclave de 12 ans qui a transformé la fleur de vanille en gousse verte.

Pour autant, malgré cette découverte qui a changé le cours de l’économie, est resté esclave et est mort dans l’indifférence la plus totale le 9 août 1880 à l’âge de 51 ans.

Une belle histoire vraie qui a capté l’attention du public; Certains au sein de l’assistance se demandant même pourquoi la vie et l’œuvre d’Edmond Albius n’a jamais été enseigné à l’école. L’occasion pour Teddy Sorret, directeur de cabinet de Cyrille Melchior, de prendre la parole et d’expliquer que le Département y travaille, via la création prochaine d’un institut de formation politique et autres.

 

La soirée s’est poursuivie avec une (trop longue) pièce de théâtre dont certains passages étaient franchement un peu osés. Mais le public attendait surtout l’ambiance maloya digne d’une Fête Kaf. Zenés Panon, une troupe arrivée le matin même de Bras-Panon, a chauffé la salle.

 

Un repas créole (rougail de morue, sauté de poulet/brède, bonbon piment, samoussa, bouchons…) a été offert aux invités.