Le dépouillement des votes a débuté ce lundi matin, 11 novembre … A la mi-journée, le Premier ministre sortant Pravind Kumar Jugnauth, 62 ans, (l’Alliance Lepep) a reconnu sa défaite, au profit de Navim Rangoolam (notre photo de Une), 77 ans, chef du Parti travailliste. Un retour au pouvoir pour celui qui a été Premier ministre jusqu’en 2014. « La population a choisi une autre équipe, je lui souhaite bonne chance », a déclaré Pravind Jugnauth éclaboussé dans l’affaire dite « Missié Moustas » (les écoutes téléphoniques des personnalités mauriciennes). Une affaire qui a pesé dans la défaite de l’équipe sortante surtout après la menace gouvernementale, début novembre, de bloquer l’accès aux réseaux sociaux dans le pays. . En dépit des promesses électorales alléchantes, le peuple mauricien qui a voté en masse (près de 80% de participation) a choisi le changement.
Les électeurs mauriciens ont été appelés aux urnes ce dimanche 10 novembre pour élire leurs députés. En lice, trois principaux blocs, à savoir l’Alliance Lepep menée par l’actuel Premier ministre Pravind Jugnauth, l’Alliance du changement pilotée par Navin Rangoolam (ancien Premier ministre) et Linion Reform dirigée par Nado Bodha et Roshi Bhadain. Les élections législatives à Maurice sont en effet un moment clé de la vie politique du pays, qui déterminent le choix des députés à l’Assemblée nationale et, par conséquent, la formation du gouvernement pour les cinq prochaines années. Pravind Jugnauth parviendra-t-il à sauvegarder son pouvoir. Rappelons que le Premier ministre sortant avait pris le relais de son père Sir Aneerood Jugnauth, suite au décès de ce dernier, en 2019, avant d’être élu sur son propre nom. Il brigue donc un troisième mandat. Quant à Navin Rangoolam, après avoir été aux commandes du pays, il a perdu les élections de 2014 et 2019.
À Maurice, les principaux partis et alliances qui se présentent aux législatives sont souvent constitués autour de coalitions, un élément essentiel de la politique mauricienne. Les acteurs majeurs en 2024 snt l’Alliance Morisien (AM). Elle est actuellement au pouvoir, dirigée par le Mouvement Socialiste Militant (MSM) de Pravind Jugnauth, le Premier ministre sortant.
Le MSM, qui s’allie traditionnellement avec d’autres partis, comme le Mouvement Liberater (ML) et d’autres petits partis. Cette alliance repose sur des bases électorales fortes, notamment parmi la population hindoue, majoritaire à Maurice.
Pravind Jugnauth et son équipe mettent en avant les projets d’infrastructure, la modernisation du pays et des initiatives dans l’énergie renouvelable pour attirer les électeurs. Ils soulignent également leur gestion de la pandémie de COVID-19 et les efforts pour redresser l’économie.
Par les forces en présence, à noter également l’Alliance Nationale (AN). Cette coalition regroupe des partis d’opposition notables comme le Parti Travailliste (PTr) de Navin Ramgoolam et le Mouvement Militant Mauricien (MMM) de Paul Bérenger.
Il y a ausi le Parti Travailliste, l’un des plus anciens partis de Maurice, bénéficie traditionnellement d’un fort soutien parmi la population créole et d’autres communautés. Le MMM, de son côté, a une base historique de partisans dans les zones urbaines.
Navin Ramgoolam et Paul Bérenger critiquent le gouvernement actuel pour la corruption et le manque de transparence. L’Alliance Nationale propose une réforme du système de santé, des améliorations dans l’éducation et des mesures pour réduire les inégalités sociales.
A noter également « l’Alliance de l’Espoir »qui regroupe des partis émergents et indépendants qui se positionnent comme une alternative aux deux grandes coalitions historiques. Parmi ces partis, on trouve le Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD), dirigé par Xavier-Luc Duval, et des partis plus petits, qui attirent des jeunes électeurs et des citoyens fatigués des grands partis.
Leur campagne se concentre sur la lutte contre la corruption, la défense de l’environnement et la justice sociale. Ils proposent également des réformes dans les institutions pour rendre la politique plus transparente.
Quels sont les enjeux clés de l’élection de 2024 pour les Mauriciens ?
D’abord l’économie et le coût de la vie : Maurice est confrontée à des défis économiques importants, exacerbés par la pandémie de COVID-19 et les effets des changements climatiques. L’inflation et la hausse des coûts de la vie sont des préoccupations majeures pour de nombreux Mauriciens.
La population attend des politiques qui stimuleront l’emploi, en particulier dans des secteurs comme le tourisme et les technologies, deux piliers de l’économie mauricienne.
Les partis en lice ont chacun présenté des programmes pour lutter contre la hausse des prix et soutenir la croissance économique. La question est de savoir lequel saura convaincre sur ce point.
La lutte contre la corruption et la transparence. La corruption est un sujet récurrent dans la politique mauricienne, et de nombreux Mauriciens demandent plus de transparence de la part de leurs dirigeants.
Les partis d’opposition dénoncent la gestion actuelle comme étant marquée par le népotisme et des scandales de corruption. Ils proposent des réformes institutionnelles pour renforcer la transparence, limiter les abus de pouvoir et rendre des comptes.
Les électeurs cherchent un gouvernement qui pourra restaurer la confiance dans les institutions.
Les questions sociales et les inégalités ont occupé une place importante dans la campagne électorale. La question des inégalités sociales est cruciale dans cette élection. Maurice, bien que prospère comparée à d’autres pays de la région, fait face à des inégalités notables dans l’accès à l’éducation, aux soins de santé et au logement.
Certains partis de l’opposition promettent des réformes pour améliorer la sécurité sociale, l’accès au logement et aux soins de santé, tandis que le gouvernement sortant défend ses réalisations en matière d’infrastructures et de développement social.
L’environnement et le changement climatique : en tant qu’île, Maurice est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, comme la montée du niveau des mers et les cyclones.
Les partis proposent différents programmes de transition énergétique et de préservation de l’environnement, mais les attentes sont grandes concernant la gestion de l’environnement et la résilience climatique. La population souhaite des politiques ambitieuses pour assurer la protection des écosystèmes et réduire la dépendance énergétique.
L’enjeu de la stabilité politique : les élections mauriciennes sont souvent suivies de près pour éviter les tensions ethniques ou religieuses, Maurice étant un pays multicommunautaire. La stabilité politique est cruciale pour assurer une paix sociale et la continuité des projets de développement.
Cette élection représente aussi un tournant pour la génération de jeunes électeurs, qui sont de plus en plus actifs et qui cherchent des leaders pouvant répondre aux attentes d’une société plus moderne et ouverte.
Vous l’aurez compris, pour les Mauriciens, cette élection est un choix entre la continuité avec l’Alliance Morisien ou le changement avec des alliances comme l’Alliance Nationale ou l’Alliance de l’Espoir. L’issue du scrutin dépendra largement de la capacité des partis à mobiliser leurs bases, à répondre aux préoccupations économiques, sociales et environnementales des électeurs, et à convaincre qu’ils peuvent apporter la transparence et la justice sociale.
Il ne reste plus qu’à attendre les résultats. Mais avant même leur proclamation, des rumeurs d’élections truquées circulent déjà à l’île Maurice. A suivre !
Réactions
PLR salue la victoire historique de « L’alliance du changement »
« Le PLR salue la victoire historique de « L’alliance du changement » lors des élections législatives qui se sont tenues à l’île Maurice, hier, dimanche 10
novembre. La coalition des forces progressistes, du MMM (Mouvement Militant Mauricien) de Paul Béranger et du PTr, (Parti Travailliste) de Navin
Rangoolam, ont largement remporté ces élections en raflant la totalité des 60 sièges de députés.
Les Mauriciens ont fait un choix de société : ils n’ont pas été dupes face à la surenchère populiste pour masquer les inégalités sociales croissantes et le recul de la démocratie. Avec un taux de chômage des jeunes qui avoisine les 20%, la question de l’emploi a été au centre des préoccupations des électeurs qui ont refusé de donner un troisième mandat à la gouvernance pratiquée pendant 10 ans par le candidat du MSM, Mouvement Socialiste Militant, faite de corruption, d’autocratie, de politisation des institutions, de scandales d’écoute téléphoniques, de blocage des réseaux sociaux, d’érosion de la démocratie.
Le PLR félicite le peuple mauricien pour la mobilisation dont il a fait preuve et l’assure de son soutien fraternel à sa volonté exprimée dans les urnes d’une société plus juste, plus égalitaire, plus libre et solidaire.
« Inn sél lé pèp, inn sél nasion » po inn lavnir méyèr »
Cossassa ; mêle aou de t fesse
okup out endroit
Comme tous ces pays africains où ce sont toujours 2 grandes familles corrompues qui se présentent et se font la guerre pour être le plus voleur, tricheur menteur et corrompu, une mafia la bas surtout dans les administrations et police
bientôt zot va regretter ramgoolam c sûr
Bous to liki gogote !
bientôt zot va regrett
Sa ne m’étonne pas la révélation des bandes sonores de Missié moustass était trop grave pour la réputation et l’entourage du MSM
Mo dire toi: pas kapable mo mort!
le parti le peuple en marche pour gagne z élection la.maurice plus développé la réunion maintenant