Éruption de la Fournaise : du dioxyde de souffre dans l’air

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L’éruption du Piton de la Fournaise, débutée le 9 avril 2021, se poursuit, bien que l’émission de lave en surface soit en réduction progressive. L’éruption volcanique émet dans l’air des substances telles que le dioxyde de souffre (SO2), un gaz irritant des voies respiratoires, ou encore des particules fines. Ces substances peuvent entraîner, en cas de concentration importante, des manifestations physiques telles qu’une toux, une exacerbation d’asthme, une baisse de la capacité respiratoire ou une irritation.

L’Observatoire Réunionnais de l’Air (ATMO) a enregistré une concentration de particules de dioxyde de soufre (SO2) avec les stations fixes de surveillance de la qualité de l’air du Tampon (Bourg Murat) et de Saint-Joseph (Grand Coude). Au niveau de la station de Grand Coude, une hausse marquée des concentrations en SO2 a été mesurée dans la nuit du 14 au 15 mai, provoquant un dépassement du seuil de recommandation et d’information de minuit jusqu’à 4h00. Ensuite, deux dépassements de ce seuil réglementaire ont été relevés samedi 15 mai matin : de 7h00 à 8h00, puis de 10h00 à 11h00. Ces dernières 24 heures, le seuil d’information et de recommandation fixé à 300 µg/m3 a donc été dépassé à trois reprises, pendant un total de 6 heures, au niveau de cette station de surveillance.

 Plusieurs personnes ont également témoigné d’odeur soufrée caractéristique du SO2 ainsi que de gênes respiratoires dans le secteur de Saint-Joseph ces derniers jours. Cette situation met en évidence actuellement une incidence de l’éruption volcanique sur la qualité de l’air du secteur de Saint-Joseph qui peut être marquée selon les zones et les conditions météorologiques locales.

La situation est susceptible d’évoluer rapidement à tout moment autour du volcan.

C’est pourquoi en cas ressenti d’odeur soufrée, il est recommandé :

  • d’éviter les activités physiques et sportives intenses de plein air comme d’intérieur

  • En cas de gênes respiratoires (essoufflement, sifflement, palpitations…) :

    • Privilégier les sorties les plus brèves et celles qui demandent le moins d’effort

    • Prendre conseil auprès de son médecin traitant.

Quitter provisoirement la zone peut être nécessaire en cas de dégradation locale significative de la situation (panache visuel, odeur insoutenable, irritation, etc.).

Les personnes vulnérables (*) doivent prêter une attention plus particulière en cas de symptôme.

Le port d’un masque de protection contre les particules et les aérosols (chirurgical, tissu, etc.) n’a pas d’efficacité contre les substances gazeuses.

(*) Personnes vulnérables : personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, insuffisants cardiaques ou respiratoires, personnes asthmatiques, femmes enceintes, nourrissons et jeunes enfants, personnes de plus de 65 ans.

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