Piton de la Fournaise : fin de l’éruption mais l’accès à la partie haute de l’enclos reste interdit

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L’éruption débutée le 09/04/2021 à 19h (apparition du trémor) est terminée depuis 2H du matin, dans la nuit de dimanche à lundi de pentecôte. Aucune reprise n’a été constatée et le préfecture a décidé du passage en phase de sauvegarde du dispositif spécifique ORSEC* du Volcan du Piton de la Fournaise, ce lundi 24 mai 2021, à 16h30.

L’interdiction d’accès à la partie haute de l’enclos reste en vigueur jusqu’à nouvel avis en attendant les conclusions des reconnaissances qui seront réalisées dans les prochains jours.

Une éruption qui a été longue… on revit les choses jour après jour

Dimanche 23 mai 

-Les images des caméras de l’OVPF et de l’OVPF/IRT de ce matin montrent que :
• l’activité au niveau des deux cônes se poursuit avec principalement du dégazage visible ;
• l’écoulement de la lave à la sortie des bouches éruptives se fait essentiellement en tunnels et ce jusqu’à la limite supérieure des grandes pentes, où des résurgences de lave sont parfois visibles en surface;
• en plus du dégazage au niveau des cônes, un vaste champ de fumerolles s’est mis en place sur le champ de lave, du fait des fortes précipitations des derniers jours sur site.
• le front de coulée ne progresse que très lentement dans les Grandes Pentes.

– Sur les dernières 24 heures, 5 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés, localisés à l’aplomb des cratères sommitaux.
– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (région des Plaines).
– L’inflation de l’édifice se poursuit.
– Aucune estimation de débit de lave n’a pu être établie par la plateforme HOTVOLC (OPGC – université Clermont Auvergne), car l’écoulement de la lave désormais en quasi-totalité en tunnel limite considérablement le rayonnement thermique de la coulée.

 

Mardi 18 mai

– Les images des caméras de l’OVPF et de l’OVPF/IRT de ces dernières 24h montrent que :

 les deux cônes sont toujours actifs avec un fort dégazage  ;
 l’écoulement de la lave à la sortie des bouches éruptives, se fait essentiellement en tunnels et
ce jusqu’à la limite supérieure des grandes pentes, où des résurgences de lave sont parfois
visibles en surface ;
 le front de coulée ne progresse que très lentement dans les Grandes Pentes.

– Sur les dernières 24 heures, 3 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et
la surface) ont été enregistrés, localisés à l’aplomb des cratères sommitaux.
– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (région des Plaines).
– Les conditions météorologiques présentent en début de matinée ont conduit à la formation d’une nappe de gaz volcanique dans l’enclos

– La légère tendance à l’inflation de l’édifice constatée ces derniers jours, se confirme.

– Aucune estimation de débit de lave n’a pu être établie par la plateforme HOTVOLC (OPGC -université Clermont Auvergne), car l’écoulement de la lave désormais en quasi-totalité en tunnel limite considérablement le rayonnement thermique de la coulée.

 

Crédit : SAG-PGHM

Lundi 17 mai

Les images des caméras de l’OVPF et de l’OVPF/IRT de ces dernières 24h montrent que :

• les deux cônes sont toujours actifs avec un fort dégazage (Figure 2) ;

• l’écoulement de la lave à la sortie des bouches éruptives, se fait essentiellement en tunnels et ce jusqu’à la limite supérieure des grandes pentes, où des résurgences de lave sont parfois visibles en surface ;

• le front de coulée ne progresse que très lentement dans les Grandes Pentes.

Sur les dernières 24 heures, 2 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés, localisés à l’aplomb des cratères sommitaux. – Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (région des Plaines). – Une légère tendance à l’inflation de la zone sommitale est de nouveau enregistrée. – Les observations effectuées sur le terrain le 11/04 et les analyses des produits éruptifs montrent la présence l’émission d’un magma peu dégazé en début d’éruption. L’échantillonnage du 03/05 a mis en évidence l’arrivée à la surface d’un nouveau magma plus chaud, qui pourrait correspondre à la source profonde de magma qui a pressurisé le magma plus superficiel émis au début de l’éruption. Les flux de lave peuvent être estimés à partir des flux de SO2 mesurés par le réseau DOAS «NOVAC». En considérant un magma partiellement dégazé lors des premiers jours de l’éruption, le débit maximal de lave n’a probablement pas dépassé 20 m3 /s les 9 et 10/4. Les proportions de magma moins dégazé ont ensuite probablement augmenté au cours du temps permettant d’estimer un débit moyen de 24 m3 /s pour la journée du 13/4 (mais avec des valeurs maximales allant probablement jusqu’à 59 m3 /s), puis un débit moyen plus faible entre 8,3 et 1,2 m3 /s pour la période du 16 au 22/4. Suite à la panne de la station Bert (situé au Piton de Bert), les débits ont été estimés par la station Enclos (situé sur la bordure ouest de l’Enclos) à partir du 24/04. Les données de la station Enclos (en jaune sur la Figure 3) semblent suggérer un flux de gaz et de magma relativement faible et stable depuis le 27/4. Une variation importante des flux de SO2 a été néanmoins détectée le 12/5, se traduisant probablement par une augmentation ponctuelle du flux de lave émis en surface.

Jeudi 13 mai

Les images des caméras de l’OVPF et de l’OVPF/IRT de ces dernières 24h, ainsi que les images réalisées par la SAG et le PGHM lors d’un survol hier aux alentours de 15h30 montrent que :

  • les deux cônes sont toujours actifs avec un fort dégazage. Le niveau de lave dans les deux cônes est désormais très bas, et le cône le plus en aval s’est considérablement refermé par rapport à la journée du 11 mai (Figure 2). Le cône le plus en aval projette des fontaines de lave à intervalle de 5 minutes sur une hauteur de 5-6 m au dessus cône (Figure 2).
  • l’écoulement de la lave à la sortie des bouches éruptives, se fait essentiellement en tunnels et ce jusqu’à la limite supérieure des grandes pentes, où des résurgences de lave sont parfois visibles en surface ;
  • le front de coulée continue sa lente progression dans les Grandes Pentes, il se situait hier aux alentours de 15h30 vers 920 m d’altitude (Figure 2).
  • Sur les dernières 24 heures, 4 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés, tous localisés à l’aplomb des cratères sommitaux. – Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (région des Plaines).
  • Sur les dernières 48h, aucune déformation significative n’a été enregistrée.
  • Aucune estimation de débit de lave n’a pu être établie par la plateforme HOTVOLC (OPGC – université Clermont Auvergne), car l’écoulement de la lave désormais en quasi-totalité en tunnel limite considérablement le rayonnement thermique de la coulée

Mercredi 12 mai

L’amplitude du trémor volcanique (indicateur d’une émission de lave en surface) poursuit sa lente décroissance initiée depuis
le 2 mai.

Les images des caméras de l’OVPF et de l’OVPF/IRT de ces dernières 24h montrent que :
 en fin de nuit, les deux cônes étaient toujours actifs, avec un dégazage accompagné de de faibles projections de lave qui est toujours plus marqué au niveau du cône le plus en aval.
 l’écoulement de la lave à la sortie des bouches éruptives, se fait essentiellement en tunnels et ce jusqu’à la limite supérieure des grandes pentes, où des résurgences de lave sont parfois visibles en surface ;
 le front de coulée continue sa lente progression dans les Grandes Pentes maintenant uniquement par à-coups. Sa position n’a quasiment pas évoluée depuis hier.

– L’absence de vent ce matin a abouti à l’étalement du panache de gaz autour du site éruptif. Vers 9h00, le nuage de gaz s’étalait dans toute la partie haute de l’enclos. Dans une moindre mesure il a envahi ensuite la plaine des sables puis la région des Plaines.

– En cours de matinée le lac de lave situé dans le cône amont semblait avoir disparu.
– Sur les dernières 24 heures, 5 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés, tous localisés à l’aplomb des cratères sommitaux.
– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (région des Plaines) et en diminution en champ proche (Gîte du volcan) suggérant que la réalimentation profonde se poursuit.
– L’arrêt de la légère inflation (gonflement) de la zone sommitale se confirme.
– Malgré les bonnes conditions météorologiques, aucune estimation de débit de lave n’a pu être établie par la plateforme HOTVOLC (OPGC – université Clermont Auvergne), car l’écoulement de la lave désormais en quasi-totalité en tunnel, limite considérablement le rayonnement thermique de la coulée.

Survol de l’éruption par la SAG et le PGHM cet après-midi
– Le niveau de lave dans les deux cônes est désormais très bas, et le cône le plus en aval s’est considérablement refermé par rapport à la journée de hier.
– Un fort dégazage était toujours présent.
– Le front de coulée se situait aux alentours de 15h30 vers 920 m d’altitude.

Mardi 11 mai

La lente décroissance du trémor initiée au #PitondelaFournaise depuis le 2 mai se poursuit. Son amplitude reste cependant encore significative, atteignant encore 30% de l’amplitude maximum observée durant cette éruption, le 13 avril.
Les images des caméras de l’OVPF et de l’OVPF/IRT de ces dernières 24h montrent que :
• les deux cônes sont toujours actifs, avec un dégazage qui est toujours plus marqué et des projections de lave toujours présentes au niveau du cône le plus en aval. Les dernières reconstitutions 3D par méthode stéréophotogrammétrique montrent une largeur de base de cône de 226 m et une hauteur de l’ordre de 35 m pour le cône principal;
• l’écoulement de la lave à la sortie des bouches éruptives, se fait essentiellement en tunnels et ce jusqu’à la limite supérieure des grandes pentes, où des résurgences de lave sont visibles en surface ;
• le front de coulée continue sa lente progression dans les Grandes Pentes. Le dernier contour précis de la coulée, déduit des données de cohérence des acquisitions InSAR, remonte au 7 mai, la coulée se situait alors à 1200 m d’altitude et à environ 500 m du Piton Fréri (formé lors de l’éruption d’octobre 2019 et situé à environ 1000 m d’altitude ; , Piton que la coulée n’a toujours pas atteint ce jour, confirmant la lente progression du front de coulée.

Samedi 8 mai

L’amplitude du trémor volcanique (indicateur d’une émission de lave en surface) continue sa lente décroissance initiée
depuis le 2 mai. Son amplitude reste cependant encore significative, atteignant encore 40% de l’amplitude maximum observée durant cette éruption, le 13 avril.

– Les images des caméras de l’OVPF et de l’OVPF/IRT de ces dernières 24h montrent que :
• les deux cônes sont toujours actifs avec un dégazage qui est toujours plus marqué au niveau du cône le plus en aval,
• l’écoulement de la lave à la sortie des bouches éruptives, se fait essentiellement en tunnels et ce presque jusqu’à la limite supérieure des grandes pentes, où des résurgences de lave sont visibles en surface,
• le front de coulée continue sa lente progression dans les Grandes Pentes et se situait hier aux alentours de 1200 m d’altitude.

– Sur les dernières 24 heures, 3 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés, tous localisés à l’aplomb des cratères sommitaux.
– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (région des Plaines) et en diminution en champ proche (Gîte du volcan) suggérant que la réalimentation profonde se poursuit.
– La légère inflation (gonflement) de la zone sommitale se poursuit ce qui témoigne d’une pressurisation du réservoir superficiel en accord avec sa réalimentation par du magma plus profond.
Cela confirme l’interprétation déduite des observations des flux de CO2 dans le sol.

Bilan de l’activité du mois d’avril

Au mois d’avril 2021, l’OVPF a enregistré au niveau du massif du Piton de la Fournaise au total :
• 1575 séismes volcano-tectoniques superficiels (0 à 2,5 km au-dessus du niveau de la mer) sous les cratères sommitaux ;
• 51 séismes profonds (en dessous du niveau de la mer) ;
• 366 effondrements (dans le Cratère Dolomieu, les remparts de l’Enclos Fouqué et du Piton de Crac, et de la Rivière de l’Est).

L’activité volcano-tectonique sous le Piton de la Fournaise en avril 2021 aura été marquée par une crise sismique ayant précédé l’éruption du 9 avril 2021. Au cours de cette crise sismique, débutée à 14h57 (heure locale) le 9 avril, 1107 séismes volcano-tectoniques superficiels (0 à 2,5 km au-dessus du niveau de la mer) ont été enregistrés sous le cratère Dolomieu et sous le flanc sud du volcan (Figures 1 et 2). Cette crise sismique, accompagnée de déformations, fut suivie 4 heures et 3 minutes après son début par l’arrivée d’un trémor éruptif (19h00 heure locale), indiquant la migration du magma à proximité de la surface (cf. section B pour plus de détails). Cette éruption localisée sur le flanc sud du volcan à l’intérieur de la caldera de l’Enclos Fouqué est toujours en cours à l’écriture de ce bulletin.

Cette crise sismique a été précédée par une reprise de la sismicité en mars 2021. Dès le début du mois de mars quelques séismes profonds ont été détectés et à partir du 13 mars la sismicité superficielle (au-dessus du niveau de la mer) a été observée. Ainsi entre le 1er mars 2021 et le début de la crise sismique le 9 avril 2021, il a été enregistré 61 séismes profonds à l’aplomb du sommet et sous la bordure nord-ouest du cône terminal et 630 séismes superficiels sommitaux.

Suite au début de l’éruption, une baisse progressive de la sismicité a été enregistrée passant de 89 séismes superficiels le 11 avril à moins de 5 séismes superficels par jour sur la période du 26-30 avril.

Mercredi 5 mai 

L’amplitude du trémor volcanique (indicateur d’une émission de lave en surface), après avoir stagnée du 29 avril au 1er mai, a repris sa tendance à lentement décroitre depuis le 2 mai. Son amplitude reste cependant significative, atteignant encore 50% de l’amplitude maximum observée durant cette éruption, le 13 avril.

– Les images réalisées en fin de nuit et début de matinée par les caméras de l’OVPF/IRT ont permis de confirmer que :
 les deux cônes sont toujours actifs, des projections de lave n’étaient visibles ce matin qu’au niveau du plus petit cône en aval, alors qu’un lac de lave était toujours bien présent au niveau du cône le plus imposant en amont,

 l’écoulement de la lave à la sortie des bouches éruptives, se fait essentiellement en tunnels et ce presque jusqu’à la limite supérieure des grandes pentes, où des résurgences de lave sont visibles en surface,
 le front de coulée continue sa lente progression dans le haut des Grandes Pentes et se situait approximativement à 1400m d’altitude ce matin vers 06h00.

– Sur les dernières 24 heures, 3 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés, tous localisés à l’aplomb des cratères sommitaux.
– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (région des Plaines), mais en forte baisse en champ proche (Gite), suggérant que la réalimentation profonde se poursuit;
– La légère inflation (gonflement) de la zone sommitale se poursuit ce qui témoigne d’une pressurisation du réservoir superficiel en accord avec sa réalimentation par du magma plus profond. Cela confirme l’interprétation déduite des observations des flux de co2 dans le sol.
– Les conditions météorologiques défavorables n’ont pas permis d’estimer le flux de lave par imagerie satellite au cours des dernières 24h.

Mardi 4 mai

L’amplitude du trémor volcanique (indicateur d’une émission de lave en surface), après avoir stagnée du 29 avril au 1er mai, a repris sa tendance à lentement décroitre depuis le 2 mai. Son amplitude reste cependant significative, atteignant encore 50% de l’amplitude maximum observée durant cette éruption, le 13 avril.

– Un survol en ULM réalisé ce matin par une équipe de l’OVPF a permis de confirmer que :
. les deux cônes étaient toujours actifs, des projections de lave n’étaient visibles ce matin qu’au niveau du plus petit cône en aval, alors qu’un lac de lave était toujours bien présent au niveau du cône le plus imposant en amont,
. l’écoulement de la lave à la sortie des bouches éruptives, se fait essentiellement en tunnels et ce presque jusqu’à la limite supérieure des grandes pentes, où des résurgences de lave sont visibles en surface,

. le front de coulée continue sa lente progression dans le haut des Grandes Pentes. En 24h le front de coulée a progressé de 180 m environ, et se situait ce matin aux alentours de 1500 m d’altitude
. enfin, comme observé lors des deux derniers jours, des incendies dans la végétation située au pied du rempart et au front de coulée ont été observés

dimanche 2 mai

L’intensité du trémor volcanique (indicateur d’une émission de lave en surface) a stoppé sa lente décroissance et est
relativement stable depuis maintenant trois jours.

– Sur les dernières 24 heures, 4 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés, tous localisés à l’aplomb des cratères sommitaux.
– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (région des Plaines).

– Une légère inflation (gonflement) de la zone sommitale et de la base du cône terminal semble se dessiner. Ce paramètre sera à suivre ces prochains jours car il peut correspondre à la pressurisation du réservoir magmatique superficiel localisée sous le sommet et pourrait suggérer un flux de magma profond entrant dans le réservoir magmatique superficiel supérieur au flux de sortie du réservoir qui
alimente le site éruptif.
– L’amélioration des conditions météorologiques sur site depuis la nuit dernière permet l’observation de l’éruption depuis le Piton de Bert et plus généralement le rempart sur de l’Enclos Fouqué. Sur l’image ci-dessous (Figure 2), on peut distinguer, les deux évents, un panache plus intense sur l’évent situé le plus en aval, la coulée depuis le site éruptif et jusqu’à la rupture de pente, ainsi que la fumée produite
par le feu présent en pied de rempart au niveau du Nez Coupé du Tremblet.

Jeudi 29 avril

L’intensité du trémor volcanique (indicateur d’une émission de lave en surface) continue sa décroissance depuis trois jours.

– Aucune observation directe du site éruptif n’a pu être réalisée aujourd’hui compte tenu des très
mauvaises conditions météorologiques sur le volcan.
– Sur les dernières 24 heures, aucun séisme n’a été enregistré.

– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (Plaine des Cafres et Plaine des Palmistes).
– Moyennée sur les derniers jours, aucune tendance significative ne se dessine au niveau des déformations de l’édifice (ni en déflation ni en inflation). Cela pourrait suggérer un flux de magma profond entrant dans le réservoir magmatique superficiel équivalent au flux de sortie du réservoir qui alimente le site éruptif.
– Du fait des mauvaises conditions météorologiques sur site aucune estimation de débit n’a pu être faite ces derniers jours.
– Enfin, les très mauvaises conditions météorologiques sur le volcan (précipitations et orages) depuis plus de deux semaines impactent fortement le réseau de surveillance de l’OVPF. Ainsi 17 capteurs (16% du réseau de l’OVPF), dont 12 situés dans le secteur est du volcan, ne sont plus opérationnels du fait du manque d’énergie (pas assez d’ensoleillement pour venir alimenter les panneaux solaires depuis deux semaines) ou de foudroiements

Mercredi 28 avril

L’éruption débutée le 09/04/2021 à 19h (apparition du trémor) se poursuit. L’intensité du trémor volcanique (indicateur d’une émission de lave en surface) semble amorcer une décroissance depuis deux jours.

Un survol du site éruptif par la Section aérienne de gendarmerie et le PGHM ce matin a permis de confirmer que les deux cônes éruptifs étaient toujours en activité , et que la majorité de l’activité se faisait en tunnel de lave avec peu de coulées visibles en surface.

– Sur les dernières 24 heures, 2 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux.
– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse en champ lointain (Plaine des Cafres et Plaine des Palmistes).
– Moyennée sur les derniers jours, aucune tendance significative ne se dessine au niveau des déformations de l’édifice (ni en déflation ni en inflation). Cela pourrait suggérer un flux de magma profond entrant dans le réservoir magmatique superficiel équivalent au flux de sortie du réservoir qui alimente le site éruptif.
– Du fait des mauvaises conditions météorologiques sur site aucune estimation de débit n’a pu être faite ces derniers jours.
– Enfin, les très mauvaises conditions météorologiques sur le volcan (précipitations et orages) depuis plus de deux semaines impactent fortement le réseau de surveillance de l’OVPF. Ainsi 17 capteurs (16% du réseau de l’OVPF), dont 12 situés dans le secteur est du volcan, ne sont plus opérationnels du fait du manque d’énergie (pas assez d’ensoleillement pour venir alimenter les panneaux solaires depuis deux semaines) ou de foudroiements.

Mardi 27 avril : des conditions météorologiques toujours très mauvaises

– Aucune observation directe du site éruptif n’a pu être réalisée aujourd’hui compte tenu des très mauvaises conditions météorologiques sur le volcan.
– Sur les dernières 24 heures, 4 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux.
– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse à la fois en champ lointain (Plaine des Cafres et Plaine des Palmistes) et en champ proche (Gîte du volcan).
– Moyennée sur les derniers jours, aucune tendance significative ne se dessine au niveau des déformations de l’édifice (ni en déflation ni en inflation). Cela pourrait suggérer un flux de magma profond entrant dans le réservoir magmatique superficiel équivalent au flux de sortie du réservoir qui alimente le site éruptif.
– Du fait des mauvaises conditions météorologiques sur site aucune estimation de débit n’a pu être faite ces trois derniers jours.

Les données satellites ont permis de tracer le contour précis de la coulée de lave en date du 24/04/2021. Cette carte déjà mentionnée dans le communiqué d’hier, confirme que :

  • le front de coulée demeure figé dans les Grandes Pentes à une centaine de mètres en amont du cratère le Bonnet,
  • et que le champ de lave progresse désormais latéralement, et par épaississement au niveau du réseau de tunnels de lave qui s’est mis en place sur le plateau en aval des cônes.
  • La longueur totale de la coulée était toujours de l’ordre de 3,5 km

Lundi 26 avril

– Aucune observation directe du site éruptif n’a pu être réalisée aujourd’hui compte tenu des très mauvaises conditions météorologiques sur le volcan.
– Sur les dernières 24 heures, 8 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux.
– Les flux de CO2 dans le sol sont toujours en hausse à la fois en champ lointain (Plaine des Cafres et Plaine des Palmistes) et en champ proche (Gîte du volcan).
– Moyennée sur les derniers jours, aucune tendance significative ne se dessine au niveau des déformations de l’édifice (ni en déflation ni en inflation). Cela pourrait suggérer un flux de magma profond entrant dans le réservoir magmatique superficiel équivalent au flux de sortie du réservoir qui alimente le site éruptif.
– Du fait des mauvaises conditions météorologiques sur site aucune estimation de débit n’a pu être faite ces trois derniers jours.
Les données satellites ont permis de tracer le contour précis de la coulée de lave en date du 24/04/2021. Cette carte confirme que : le front de coulée demeure figé dans les Grandes Pentes à une centaine de mètres en amont du cratère le Bonnet, et que le champ de lave s’étend désormais latéralement, et par épaississement au niveau du réseau de tunnels de lave qui s’est mis en place sur le plateau en aval des cônes.
La longueur totale de la coulée était toujours de l’ordre de 3,5 km.

Dimanche 18 avril

L’éruption débutée le 09/04/2021 à 19h (apparition du trémor) se poursuit. L’intensité du trémor volcanique (indicateur d’une émission de lave en surface) sur les dernières 24h est restée relativement stable (photo1).
– Les observations du site éruptif montrent toujours :
. que l’activité de fontaines de lave se poursuit, principalement sur le cône principal situé le plus en amont (Photo 2),
. et que l’activité de coulée se focalise sur le plateau en aval du site éruptif, avec la mise en place d’un régime en tunnels de lave montrant de nombreuses résurgences (Photo 2).
– Sur les dernières 24 heures, 22 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux.
– La déflation de l’édifice semble s’être stoppée et une légère inflation du sommet semble se dessiner. Ce paramètre sera à suivre ces prochains jours car il peut correspondre à l’arrivée du magma profond, mis en évidence par les flux de CO2 dans le sol depuis plusieurs jours, dans le réservoir magmatique superficiel qui alimente l’éruption en cours. A noter que lors des éruptions de janvier et juillet 2017 et de avril et septembre 2018 de longue durée (> à 3 semaines) une telle réalimentation au cours de l’éruption avait été observée permettant une alimentation du site éruptif sur la durée, et que des arrivées de magma profond ont souvent été associées à des changements de l’activité éruptive (explosivité en 2016 et 2020; augmentation des débits; ouverture de nouvelles fissures etc.). »
– Les débits de lave moyens estimés à partir des flux de SO2 mesurés par le réseau DOAS « NOVAC » pour la journée du 17/04 n’ont pas évolués par rapport à la journée précédente et sont de l’ordre de 8.3 m3/sec soit environ 3 fois moins important que le débit observé lors du pic de la journée du 13/04. Il est à noter que les mauvaises conditions météorologiques peuvent affecter la précision des mesures.
– Pour comparaison les débits de surface estimés à partir des données satellites via la plateforme HOTVOLC (OPGC – université Clermont Auvergne) ont relevés des valeurs comprises entre 0 et 38 m3/sec sur les dernières 24 heures. Il est à noter que les mauvaises conditions météorologiques affectent la précision des mesures.
Observatoire volcanologique

Samedi 17 avril

Moins d’une semaine après leur prélèvement et leur envoi en métropole, les premières analyses des échantillons de l’éruption en cours au Piton de la fournaise ont été réalisées à l’IPGP Paris et à l’OPGC-LMV Clermont Ferrand.
Les résultats montrent que les laves émises pendant la première partie de l’activité débutée le 9 avril ont une densité et un degré de cristallisation élevé et ont une composition chimique assez différenciée. L’analyse des projections indique une température du magma à l’évent d’environ 1155°C. L’analyse chimique et les propriétés physiques suggèrent que le premier magma émis correspond au refroidissement, dégazage et différenciation des magmas plus primitifs et plus chauds mis en place au début de l’année 2020. Ce magma « ancien » a pu être pressurisé et expulsé par la remontée du nouveau magma plus profond et chaud qui n’avait pas encore atteint la surface jusqu’au 11/04.
Observatoire volcanologique

Vendredi 16 avril à 16h

Dans un communiqué, l’observatoire volcanologique  indiqué que l’éruption débutée le 09/04/2021 à 19h (apparition du trémor) se poursuit. L’intensité du trémor
volcanique (indicateur d’une émission de lave en surface) sur les dernières 24h est restée relativement stable. Une mission de l’OVPF-IPGP réalisée ce matin avec le concours de la Section aérienne de gendarmerie et du PGHM a permis de sauver et de récupérer une station sismologique qui était sous la menace d’une coulée de lave située à environ 300 m en amont.

Le survol du site éruptif ont permis de constater :
– que le front de coulée situé dans le haut des Grandes Pentes est désormais figé,
– l’activité de coulée se focalise désormais sur le plateau en aval du site éruptif, avec la mise en place d’un régime en tunnels de lave montrant de nombreuses résurgences (Figure 3),
– les trois cônes éruptifs sont désormais entièrement clos latéralement, ne laissant s’échapper la lave que par leur bouche sommitale et par tunnels (Figures 3 et 4).

Une fusion entre les deux cônes les plus en aval est en train de s’opérer.

Des retombées de cheveux de Pélé ont été observées dans le secteur du Baril à Saint Philippe.

Vendredi 16 avril à 8h30

Les dernières images filmées au volcan en cliquant ICI.

Jeudi 15 avril à 16h

L’éruption débutée le 09/04/2021 à 19h (apparition du trémor) se poursuit. L’intensité du trémor volcanique (indicateur de l’intensité de l’éruption) sur les dernières 24h est restée relativement stable.
Les observations du site éruptif montrent désormais trois bouches éruptives distinctes, une principale et deux secondaires de plus faible activité en aval. Ces deux bouches secondaires correspondent à la bouche située en avale de la bouche principale d’où s’échappaient jusqu’alors deux régimes de fontaines de lave et qui ont formé par accumulation de projections deux petits cônes distincts.
Les images de la webcam de l’OVPF-IPGP située à Piton des Cascades montraient ce matin que le front actif de la coulée de lave principale n’avait guère évolué depuis la veille. Le front de coulée se situait toujours dans le haut des Grandes Pentes.
En revanche une cassure dans le chenal de la coulée principale a fait dévier un bras de lave vers le sud, menaçant l’une des stations sismologiques de l’OVPF-IPGP. Une demande de moyen aéroporté de la Section aérienne de gendarmerie a été faite auprès de l’EMZPCOI pour essayer de sauver cette station rapidement.
Sur les dernières 24 heures, 28 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux.
Le sommet du volcan montre une faible déflation (dégonflement), de l’ordre d’un centimètre, en lien avec la vidange du réservoir magmatique superficiel située sous le cratère Dolomieu à 1,5-2 km de profondeur qui alimente actuellement le site éruptif.
Les flux de CO2 dans le sol en champ lointain (Plaine des Cafres et Plaine des Palmistes) et en champ proche (Gîte du volcan) sont en augmentation. Ce paramètre sera à suivre ces prochains jours car une telle augmentation suggère un nouvel apport de magma profond (niveau mantellique).
Les flux de SO2 associés à l’éruption et mesurés par le réseau DOAS « NOVAC » montrent une augmentation progressive des flux de gaz à haute température depuis le début de l’éruption. Le panache éruptif s’élève sur une hauteur d’environ 0,8 – 1,1 km au-dessus de l’évent éruptif avec un axe de dispersion principal vers le sud (station NOVAC de Piton de Bert) et vers l’ouest (station NOVAC de Enclos).
Les valeurs médianes des flux de SO2 ont augmenté progressivement entre le premier jour de l’éruption le 9/4 et le 12/04 (entre 400 et 850 tonnes/jour) et ont augmenté de façon très importante le 13/04 (moyenne de 4054 tonnes/jour). Une baisse à 2100 tonnes/jour a été mesurée pour le 14/04. Il est à noter que les mauvaises conditions météorologiques peuvent affecter la précision des mesures.
Les observations effectuées sur le terrain le 11/04 montrent la présence d’un magma peu dégazé (riche en gaz) qui alimentait les fontaines observées au niveau de l’évent le plus actif. La présence d’un magma plus dégazé (moins riche en gaz) émis au début de l’éruption (les 9 et 10/04) pourrait expliquer l’augmentation progressive du débit de gaz entre le 9 et le 13/04.
En fonction des flux de SO2, une estimation des débits de lave peut être faite (Figure 4). En considérant un magma partiellement dégazé lors des premiers jours (en bleu sur la Figure 4), le débit maximal de lave n’a probablement pas dépassé 20 m3/s les 9 et 10/04. Ensuite la proportion de magma moins dégazé (plus riche en gaz et certainement plus profond) a probablement augmenté dans le temps permettant d’estimer un débit moyen de 24 m3/s pour la journée du 13/04 (avec des maximums jusqu’à 59 m3/s) et un débit moyen de 12,5 m3/s pour la journée du 14/04. Il est à noter que les mauvaises conditions météorologiques peuvent affecter la précision des mesures.
En considérant ces valeurs de débits, le volume de lave émise (formation de cônes pyroclastiques et coulées de lave) depuis le début de l’éruption est estimé à environ 5 (+- 0,6) millions de m3.
A noter, que les débits de surface estimés à partir des données satellites via la plateforme HOTVOLC (OPGC – université Clermont Auvergne) au la plateforme MIROVA (université de Turin) n’ont pu être calculés ces deux derniers jours suite aux mauvaises conditions météorologiques sur le site éruptif.
Niveau d’alerte : Alerte 2-2

Jeudi 15 avril à 6h

Le cône volcanique au niveau du site éruptif continue son édification. Cette nuit le front de coulée n’a pas évolué et se situait toujours au niveau de la partie haute des Grandes Pentes. ©OVPF-IPGP-IRT.

Mercredi 14 avril : temps nuageux sur le site mais augmentation du trémor volcanique

Une auditrice nous a envoyé une photo du Piton de la Fournaise. Sale temps pour observer l’éruption comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous :

Malgré le mauvais temps, intensité du trémor volcanique (indicateur de l’intensité de l’éruption) a augmenté régulièrement depuis hier matin pour atteindre un niveau supérieur à celui observé au cours des premières heures d’éruption.

Cette augmentation et ces fluctuations peuvent être liées soit :

– à une augmentation du débit de magma,
– soit au cône en cours d’édification qui subit des phases de construction et de démantèlement, influant ainsi la vitesse des débits de lave au niveau de l’évent ;
– soit à une fermeture du conduit d’alimentation pouvant produire les mêmes effets.
– soit à des libérations ponctuelles de poches de gaz piégées dans les conduits d’alimentation qui peuvent être libérées soudainement entrainant une augmentation du trémor avec une certaine périodicité.

Sur les dernières 24 heures, 16 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés, tous localisés sous les cratères sommitaux.

Les conditions météorologiques défavorables n’ont permis que de rares observations du site éruptif. Elles montrent toujours deux bouches éruptives, une principale et une secondaire de plus faible activité légèrement en aval d’où s’échappent deux régimes de fontaines de lave (Figure 2). La hauteur des fontaines de lave émises n’a pu être évaluée de façon fiable aujourd’hui.

Depuis le 11 avril une augmentation des flux de SO2 est enregistrée sur les stations NOVAC de l’OVPF-IPGP ; les valeurs les plus élevées ont été enregistrées hier (13 avril) avec des valeurs correspondant à des débits > à 30m3/sec pour des magmas non dégazés.

Cette augmentation du débit de gaz observé au cours des derniers jours peut s’expliquer par la présence en début d’éruption, d’un magma plus superficiel et donc plus dégazé.

Les débits de surface estimés à partir des données satellites via la plateforme HOTVOLC (OPGC – université Clermont Auvergne) n’ont pu être calculé ce jour suite aux très mauvaises conditions météorologiques sur le site éruptif.

Niveau d’alerte : Alerte 2-2

Mardi 13 Avril 18h

L’éruption débutée le 09/04/2021 à 19h (apparition du trémor) se poursuit . L’intensité du trémor volcanique (indicateur de l’intensité de l’éruption) est toujours très fluctuante. Ces fluctuations peuvent être liées soit :

– au cône en cours d’édification qui subit des phases de construction et de démantèlement, influant ainsi la vitesse des débits de lave au niveau de l’évent ;
– soit à des libérations ponctuelles de poches de gaz piégées dans les conduits d’alimentation qui peuvent être libérées soudainement entrainant une augmentation du trémor avec une certaine périodicité.
Sur les dernières 24 heures, 36 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux.

Les observations du site éruptif montrent toujours deux bouches éruptives, une principale et une secondaire de plus faible activité légèrement en aval d’où s’échappent deux régimes de fontaines de lave. La hauteur des fontaines de lave émises par la bouche principale a diminué ce jour et était comprise entre 20 et 40 mètres suivant les périodes d’activité.
Depuis le 11 avril une augmentation des flux de SO2 dans l’esest enregistrée sur les stations NOVAC de l’OVPF-IPGP ; les valeurs les plus élevées ont été enregistrées ce jour (13 avril) avec des valeurs atteignant 8 ktonnes/jour, correspondant à des débits > à 30m3/sec pour des magmas non dégazés.

L’analyse des données NOVAC montre que le panache a atteint une altitude comprise entre 2500 et 3500m au dessus du niveau de la mer.
Les débits de surface estimés à partir des données satellites via la plateforme HOTVOLC (OPGC – université Clermont Auvergne) restent très perturbés par la couverture nuageuse sur le site éruptif avec des valeurs comprises entre 8 et 30 m3/s depuis le début de l’éruption.

Niveau d’alerte : Alerte 2-2

Crédit : Willy M Photographie

Mardi 13 avril 6h30

L’éruption débutée le 09/04/2021 à 19h (apparition du trémor) se poursuit. L’intensité du trémor volcanique (indicateur de l’intensité de l’éruption) sur les dernières 24h a été très fluctuante. Ces fluctuations peuvent être liées soit :
– au cône en cours d’édification qui subit des phases de construction et de démantèlement, influant ainsi la vitesse des débits de lave au niveau de l’évent ;
– soit à des libérations ponctuelles de poches de gaz piégées dans les conduits d’alimentation qui peuvent être libérées soudainement entrainant une augmentation du trémor avec une certaine périodicité.
Sur les dernières 24 heures, 31 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux.
Les observations du site éruptif montrent toujours deux bouches éruptives, une principale et une secondaire de plus faible activité légèrement en aval. La hauteur des fontaines de lave émises par la bouche principale fluctue entre 20 et 60 mètres suivant les périodes d’activité.
Le panache de gaz orienté vers le sud et l’ouest ont permis d’enregistrer pour la journée d’hier des flux de SO2 compris entre 4 et 5 ktonnes/jour sur les stations NOVAC de l’OVPF-IPGP situées sur le pourtour de l’Enclos, tandis que des flux de l’ordre de 2-4 ktonnes/jour étaient enregistrés entre le 9 et le 11 avril.
Si les magmas impliqués sont toujours des magmas non dégazés, ces flux pourraient correspondre à des débits de lave de l’ordre de 24-30 m3/s; dans le cas de magmas dégazés, ces flux pourraient correspondre à des débits plus importants de l’ordre de 45-55 m3/s.
Les débits de surface estimés à partir des données satellites via la plateforme HOTVOLC (OPGC – université Clermont Auvergne) restent très perturbés par la couverture nuageuse sur le site éruptif avec des valeurs comprises entre 8 et 30 m3/s depuis le début de l’éruption.

Lundi 12 avril 6h30

L’intensité du trémor volcanique (indicateur de l’intensité de l’éruption), malgré quelques fluctuations restent relativement stable (Figure 1).
Sur les dernières 24 heures, 93 séismes volcano-tectoniques superficiels (entre le niveau de la mer et la surface) ont été enregistrés sous les cratères sommitaux.
Les données satellites InSAR montrent que les déformations, d’ordre décimétriques, liées à l’injection du magma vers le site éruptif sont restées confinées à l’intérieur de la caldera de l’Enclos Fouqué. Ces données sont en bon accord avec les données relevées sur les stations GPS permanentes de l’OVPF-IPGP qui ont enregistrées jusqu’à une 40aine de cm de déformation dans le secteur du cratère Château Fort.
Les données satellites ont également permis de tracer le contour précis de la coulée de lave. Hier soir (vers 19h heure locale), la coulée avait parcouru depuis le début de l’éruption environ 3,2 km et le front de coulée se situait au niveau du cassé des Grandes Pentes (vers 1690 m d’altitude), comme cela était visible sur la webcam de l’OVPF-IPGP située à Piton des Cascades.
Les données NOVAC des stations de l’OVPF-IPGP indiquent depuis le 9 avril un taux d’émission du SO2 modéré, compris entre 2 et 4 ktonne/jour au maximum. Au regard de la composition des émissions au Piton de la Fournaise, ceci est équivalent à débit de surface de l’ordre de 10-25 m3/s.
Ces débits de surface sont en accord avec les débits estimés à partir des données satellites via la plateforme HOTVOLC (OPGC – université Clermont Auvergne), qui relèvent des débits depuis le début de l’éruption compris entre 8 et 30 m3/s. Ces fluctuations sont en partie dues à la couverture nuageuse sur le site éruptif qui perturbent ces estimations.
Niveau d’alerte : Alerte 2-2

Vidéo Christophe Georget Reunionbysat

Vidéo Alexis Martinez

Dimanche 11 avril

Photos Brandon Becousse

 

Depuis le 9 avril, l’intensité du trémor volcanique (indicateur de l’intensité de l’éruption), après une phase d’augmentation en début d’éruption, est en baisse progressive depuis 21h (heure locale, 17h heure TU ;

Suite à un survol du site éruptif réalisé ce matin avec le concours de la SAG et du PGHM la fissure éruptive a pu être localisée avec précision, à 700 m au sud ouest du cratère Château Fort.

Lors du survol, vers 8h40 heure locale, l’activité se concentrait sur deux bouches éruptives principales au sein desquelles plusieurs régimes de fontaines de lave étaient observées. La partie amont de la fissure n’est plus active. Les fontaines de lave n’excédaient pas la trentaine de mètres de hauteur.

La coulée avait parcouru environ 1,6 km vers l’est et le front de coulée, constitué de lave aa, se propageait très lentement. Il était ce matin à 8h40 vers 1800 m d’altitude.

 

Suite à la crise sismique débutée vendredi vers 15h00, le trémor volcanique synonyme d’arrivée du magma à proximité de la surface est enregistré depuis 19h00. D’après les enregistrements de l’Observatoire Volcanique du Piton de la Fournaise, la source de ce trémor est localisée sur le flanc sud du volcan à l’intérieur de l’Enclos.

Compte tenu de la présence de gaz chauds et incandescents, et de la possibilité d’émission de lave à court terme, le Préfet a décidé la mise en œuvre de la phase d’alerte 2-2 « éruption en cours dans l’enclos » du dispositif spécifique ORSEC* volcan à compter de ce vendredi 9 avril 19h00.

L’accès du public à l’enclos Fouqué, depuis le sentier du Pas de Bellecombe ou depuis tout autre sentier, ainsi que le poser d’aéronefs dans la zone du volcan, sont interdits jusqu’à nouvel avis.

© Credit photos Aurélie O D., Florence W A S., Steph F., Valerie C., crédit photo vidéos copyright: propriété IRT et IPGP-OVPF

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