Famine à Madagascar : Nassimah Dindar interpelle le ministre des affaires étrangères

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Voici le courrier que la sénatrice Nassimah Dindar, présidente du groupe d’amitié France-Madagascar et pays de l’Océan indien, a adressé à M. Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères, sur la situation de famine et de crise humanitaire que connaît actuellement le sud de Madagascar.

« En tant que Présidente du Groupe d’amitié France – Madagascar au Sénat, je me permets d’attirer toute votre attention sur la situation encore et toujours très préoccupante à Madagascar, où la sécheresse, la famine et une crise humanitaire sévissent gravement.

La sécheresse incessante qui frappe depuis plusieurs mois dans le sud de Madagascar, ravage les cultures et assèche les puits. Elle pousse des centaines de milliers de personnes au bord de la famine, conformément au Programme mondial des Nations Unies.

Les nourrissons et les enfants sont les plus vulnérables face à cette situation. On ne compte plus les victimes dans la région. La plupart des districts du sud sont en proie à une urgence nutritionnelle.

Le taux global de malnutrition aigüe chez les enfants de moins de cinq ans a presque doublé au cours des quatre derniers mois, atteignant même le taux alarmant de 16,5% selon une évaluation du Ministère malgache de la santé.
Pour essayer de minimiser le sinistre, le gouvernement organise, en urgence, des convois de camions-citernes d’eau potable.

Si nous n’inversons pas les tendances de cette crise, des personnes risquent de se trouver rapidement en situation d’insécurité alimentaire dans le sud de Madagascar, de nombreuses familles vont mourir de faim et des vies seront perdues.

A l’heure actuelle, plus de 1,35 millions de personnes sont dans le besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence. Une aide d’autant plus précieuse que les perspectives de récolte pour 2021, sont médiocres.

Le Programme Alimentaire Mondial a besoin de 74 millions de dollars pour les six prochains mois afin de sauver des vies dans le sud de Madagascar et d’éviter une catastrophe.

Ainsi, je me permets aujourd’hui de vous interpeller, pour que nous puissions trouver des solutions pour venir à bout de cette situation dramatique qui touche Madagascar, et qui devient de plus en plus préoccupant ».

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