En Fédération Wallonie-Bruxelles, le ministre de la Santé, Yves Coppieters (Engagés), a récemment proposé une mesure radicale : interdire TikTok, suite à la diffusion du dangereux “Paracétamol Challenge”. Ce défi viral pousse les jeunes à consommer de grandes quantités de paracétamol, mettant gravement leur santé en danger, dans le but absurde de passer du temps à l’hôpital.
Interrogé au Parlement par la députée Dorothée De Rodder (PS), Yves Coppieters a exprimé sa profonde inquiétude. “On pourrait imaginer d’interdire ce type de plateformes qui mettent en danger la santé de nos jeunes. C’est une réflexion à avoir”, a-t-il affirmé, en se disant “sidéré” par l’existence même de ce genre de défi.
Ce débat n’est pas sans rappeler les mesures prises aux États-Unis après l’élection de Donald Trump. L’ancien président avait en effet instauré des régulations strictes sur TikTok, en invoquant des risques sanitaires et des menaces à la sécurité nationale. Ces décisions avaient relancé à l’échelle mondiale la question de l’impact des réseaux sociaux sur les jeunes et de leur régulation.
Pour les électeurs français, cette problématique n’est pas étrangère. TikTok, comme d’autres plateformes, est régulièrement au cœur de polémiques en raison de contenus inappropriés ou dangereux. La question de son interdiction a même été évoquée en France, notamment pour des raisons liées à la protection des mineurs et à la sécurité des données personnelles.
L’idée avancée en Wallonie repose sur une logique de prévention et de protection des plus jeunes. Si une interdiction totale reste une solution extrême, elle soulève un débat fondamental sur le rôle des autorités face aux dangers des réseaux sociaux. En France comme ailleurs, la difficulté réside dans l’équilibre entre garantir la liberté numérique et protéger efficacement les utilisateurs les plus vulnérables.
Le cas du “Paracétamol Challenge” rappelle que l’urgence d’agir est réelle. La question est de savoir si les responsables politiques, en Wallonie comme en France, oseront aller aussi loin que Donald Trump pour encadrer ou interdire une plateforme devenue incontournable pour des millions d’utilisateurs.