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Faut pas s’attendre à des miracles à la Région… pour l’instant !

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Entre les réjouissantes paroles de la campagne électorale, les petits mots doux, comme pour une conquête sentimentale (dans tes yeux je vois la mer), les rassurantes promesses et la dure réalité, il y a tout un monde. J’y reviendrai, dans un instant.

C’est décidé, je vais tenir compte de vos remarques qui se résument comme suit : « c’est intéressant ce que vous écrivez mais c’est trop long et il faut du temps pour tout lire ! ». Mon kiné me l’a encore dit, pas plus tard qu’hier matin. Message bien reçu. Ce sera donc ma résolution de la rentrée : écrire plus court. Tout un art ! Contrairement aux politiciens, je ne ferai aucune promesse, mais je vais tout de même essayer en y mettant sincèrement toute ma bonne volonté.

C’est parti ! Nous avons toutes et tous nos petits soucis personnels à gérer au jour le jour, mais les deux préoccupations principales et générales ont pour nom : la Covid (depuis plus d’un an) et l’augmentation des prix (qui revient sur le tapis) des produits de consommation. La seconde engendrée par la première pour faire court.

Va-t-on de nouveau assister à une guerre du « papier cul » ? Je dis ça parce que j’ai encore en souvenir « les bèsements » survenus dans les grandes surfaces, il y a un an, en pleine période de Covid, pour du papier hygiénique. L’on a vu, rappelez-vous, des mères de famille en venir presqu’aux mains, sous les yeux médusés de leurs enfants, pour des rouleaux de papier cul. Nous vivons une époque formidable !

Face à ce qui se profile à l’horizon, notamment à l’augmentation du coût du fret et de la raréfaction des containers en raison de la crise sanitaire qui ne s’arrête plus, et qui déstabilise tous les marchés, avec un impact à venir inévitable sur les prix des produits, y compris de première nécessité (riz, sucre…), il faudra sans doute s’attendre à d’autres guerres, outre celle du papier toilette. Aussi, afin de prendre les devants, l’Etat et certaines de nos collectivités, notamment la Région, se mobilisent. Le préfet organisera le 1er septembre prochain une réunion de l’Observatoire des prix tandis que la Région donne rendez-vous, dès ce vendredi après-midi (27 août 2021), aux acteurs économiques locaux et aux services de la préfecture afin de se pencher sur cette hausse du coût du fret et sur ses conséquences économiques. L’objectif de cette rencontre étant, suite aux cris d’alarme poussés par tous les secteurs concernés, de dresser un état des lieux de la situation et de présenter au plus vite les mesures d’accompagnement de la collectivité régionale et de l’Etat à court terme et d’échanger avec les acteurs économiques sur les stratégies et les dispositifs de réduction du coût du fret à moyen terme.

Le diable se cacherait-il dans le vaccin ?

La Covid a tout bouleversé sur son passage, aussi bien le flux des personnes (le tourisme) que des marchandises (le commerce). A ce niveau, notre Réunion, petit caillou en plein milieu de l’océan, n’est pas considérée comme une priorité par les géants du commerce international telle que la Chine pour ne citer qu’elle. Un problème qui était prévisible suite au confinement décidé il y a déjà un an à l’échelle mondiale. Je me rappelle notamment d’une conférence de presse tenue par Ibrahim Patel, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion en début de cette année. Théophane Narayanin (dit Guyto), élu à la CCIR, avait fait toute une démonstration sur le sujet. Mais l’urgence, à ce moment là, était surtout sanitaire. On y parlait masques, vaccins. Ou, plus précisément, absences de masques et de vaccins en France. Des sujets qui avaient fait scandale il y a un an.

Alors qu’aujourd’hui, nombreux sont ceux qui défilent dans la rue pour dénoncer ce qu’ils appellent « le diktat du masque » et « l’obligation vaccinale » tout en réclamant « plus de liberté ». Cela dit, sans leur donner le blanc seing, je voudrais quand même m’arrêter un instant sur le « gros cafouillage » entretenu par le gouvernement sur le Pass sanitaire imposé pour certains corps de métiers, mais pas pour tous. Un exemple parmi tant d’autres : obligatoire à compter du 15 septembre pour les personnels de santé, mais pas pour les enseignants. Lesquels personnels de santé étaient considérés comme des « héros » l’année dernière et qui, à présent, sont montrés du doigt comme des pestiférés par nos politiques. Le Pass sanitaire est obligatoire quasiment partout « mais pas d’actualité dans les entreprises », comme l’a déclaré, hier, le Premier ministre Jean Castex. Obligatoire dans les hôpitaux (sauf pour les cas d’urgence), dans les hôtels, restos etc… mais pas pour les cuisiniers, ni pour les plongeurs. Pas obligatoire non plus dans les salles de classes pour les profs. Ce qui fait que chaque semaine, une ou deux classes, voire plus, sont contraintes de fermer dans nos établissements scolaires en raison de la découverte d’un cas positif à la Covid. Disons-le franchement, c’est un peu (beaucoup) le bordel et même notre Président de la République et nos ministres se prennent les pieds dans le tapis.

Pour revenir à la vaccination, moi je respecte la position de tout un chacun. En revanche, il y a des arguments qui ne passent pas comme celui des « composants diaboliques » du vaccin. Oui, j’ai lu, comme vous, sur les réseaux sociaux, que le vaccin est composé de la « luciférine ». Des petits malins en ont déduit tout bonnement qu’il s’agissait de « Lucifer ». Ben voyons! Moi, au nom du bon vieux principe de la liberté, j’ai opté pour la vaccination. C’est mon choix. Je me suis dit qu’à l’époque où on m’a fait le DT Polio, le BCG ou encore le vaccin contre la variole, il ne devait pas non plus avoir beaucoup de recul sur tous les produits qui m’ont été injectés. Et Dieu merci, quelques décennies plus tard, après toutes ces injections, je suis encore vivant. « Moin lé la même ! » comme dirait la chanson. Tout en sachant aussi que, dans l’absolu, à l’instar de mon prochain, je ne le serai pas éternellement. Avec ou sans vaccin. Covid ou pas covid !

Et pour terminer sur ce chapitre qui fait couler tant d’encre et de salive, je ne vais pas m’en prendre au préfet à chaque fois que je serai amené à prendre une décision (responsable et personnelle) relative à mon existence, à mon avenir. Je suis assez grand pour décider tout seul. Le préfet n’est pas mon papa. Contrairement à beaucoup d’autres, je ne suis pas nostalgique de l’époque « Papa Debré ». Je suis assez grand pour décider de ce que je dois faire ou ne pas faire. Je me fais vacciner non pas pour les beaux yeux d’Emmanuel Macron mais bien parce que j’estime que c’est le seul moyen, outre les gestes barrières, de lutter pour l’instant contre la propagation de l’épidémie et de me protéger contre une aggravation de la maladie et, surtout, de protéger ma famille et tous les autres. Libre aux antivax de ne pas suivre le même chemin et de s’interroger sur la composition du vaccin, comme d’autres pourraient s’interroger sur la composition réelle des sodas, des boissons alcoolisées, des fast-food, des soit disant produits allégés qui font pourtant tant de dégâts (à petit feu) sur notre organisme.

« Un véritable panier de crabes »

Un peu de politique maintenant ! Pour vous dire qu’il ne faudra pas s’attendre à des miracles à la Région, en dépit du changement. Mais attendez, je n’ai pas fini ma phrase ! Je voulais dire, pas tout de suite en tout cas. La nouvelle équipe doit gérer l’urgence et « la main courante ». Et, pour le moment, l’urgence est d’ordre sanitaire et économique à cause de la Covid. L’urgence, c’est aussi des mouvements de grève qui s’annoncent ici ou là, du côté notamment des contractuels s’inquiétant pour leur contrat (CDD) qui arrive à échéance. C’est légitime. Ce sont en partie des personnes qui avaient été embauchées par l’ancienne majorité dont, paraît-il, certains (je veux parler des contractuels), à en croire la nouvelle majorité qui, elle même, croit aux proviseurs des lycées, « n’ont quasiment jamais mis les pieds dans un lycée ». Des emplois fictifs en somme.

Ça me rappelle l’intervention de la nouvelle présidente Huguette Bello lors d’une récente assemblée plénière. Elle avait pointé de l’index, sûrement en s’appuyant sur le rapport de la Chambre régionale des comptes, « l’excédent de salaires, les embauches irrégulières, les heures supplémentaires indues ». Sans oublier le parc automobile débordant… etc, etc…

C’est toujours la même rengaine. Après une élection, il y a une victoire et une défaite. Il y a donc ceux qui rient et ceux qui pleurent. Autrement dit, les « CDD » qui vont être remerciés afin de faire la place aux nouveaux arrivants car la nouvelle équipe doit aussi caser son « monde », c’est-à-dire celles et ceux qui ont mouillé la chemise (ou le corsage) pour « le changement » à la Région. Forcément, tous les regards sont tournés vers la nouvelle majorité et ses premiers actes. Pas évident de s’y retrouver dans les dédales de la pyramide après plus de dix ans de gestion Robert (Didier). Il faudra bien quelques mois, peut-être même une bonne année à la nouvelle équipe pour prendre ses marques. Le plus dur, le plus long plus exactement, ces sont surtout les procédures administratives. Par exemple pour l’installation officielle de la nouvelle DGS, Claudine Dupuy ou encore pour celle de la nouvelle responsable de Com’ qui sera vraisemblablement Tatiana Cuvelier (actuellement Dir Com’ de la mairie de Saint-Paul où elle travaillait déjà avec Huguette Bello). Les nouveaux dirigeants politiques ont besoin de leurs hommes et femmes de confiance pour avancer, histoire de montrer réellement le changement. A ce propos, certains employés de la Région ne comprennent pas pourquoi la nouvelle équipe ne se montre pas plus rigoureuse quant au télétravail ? « Ce sont toujours les mêmes qui télétravaillent… en se tournant les pouces chez alors que d’autres sont obligés de se rendre au bureau», disent-ils. Sans doute, parce que la nouvelle majorité n’a pas encore eu le temps de tout contrôler. La Région n’est pas une petite affaire. Certains diront que c’est « une grosse boutique », d’autres soutiendront que « c’est un véritable panier de crabes ».

Nirlo veut un « remaniement » de son conseil municipal à Sainte-Marie

Je vous parlais « d’hommes et de femmes de confiance ». C’est peut-être sous cet angle qu’il faudrait voir le « nettoyage » mené actuellement par Richard Nirlo à la mairie de Sainte-Marie. Alors, je vais vous la faire simple. Côté opposition (de droite) et de certains employés de mairie (je tiens à le préciser) voici ce qui se dit : « le DGS Stéphane Servan et les trois DGA Pascal Virama, Teddy Fock et Alain Baratin ont été convoqués aujourd’hui » (ndlr : hier jeudi 26 août). Je vous l’avais déjà annoncé dans mon édito de vendredi dernier. Pascal Virama va aller à la Cinor. Alain Baratin (proche de la retraite), Teddy Fock et Stéphane Servan vont devoir se trouver une autre collectivité à moins qu’ils décident de repostuler à Sainte-Marie mais en acceptant d’être rétrogradés, c’est-à-dire en ne faisant plus partie de l’encadrement de direction. Il est dit également que « l’adjoint André Voulama, responsable d’une entreprise de terrassement, va changer de délégations puisque celles qu’il avait jusqu’ici ne sont pas compatibles avec les marchés publics. D’autant que c’est lui qui a obtenu les marchés de terrassement d’OPALE, de la Réserve, du port de Sainte-Marie ». Sur les conseils du nouvel avocat de la commune, Me Philippe Creissen, celui là même qui avait officié pour les Robert (Thierry à Saint-Leu et Didier à la pyramide du Moufia), le maire Richard Nirlo va retirer cette délégation de « Travaux » à Voulama et lui en donner une autre qui ne soit pas en conflit d’intérêt avec son activité professionnelle.

Par ailleurs, il m’a été expliqué que « Nirlo a décidé de virer tout l’encadrement de direction pour donner un signal fort à la justice qui continue ses investigations dans les dossiers communaux, afin de mettre sur le dos des administratifs toutes les affaires judiciaires en cours ». Il est dit encore que « les hommes et femmes de confiance de Richard Nirlo sont les élus Nadia Wu Tiu Yen, Thierry Flahaut, Daniel Jatob, James Clain, Marie-Lyne Soubadou, le cabinet composé du nouveau directeur Pascal Renaudière-Devaux (ex-Département), le vice-président du CCAS Gaëtan Adam, Matthias Dassot de la Com’ sans oublier le futur DGS Teddy Nacaouelé ». Ça, c’est ce qui se dit du côté de l’opposition (de droite) et de quelques employés.

Que répond-t-on du côté de la majorité, des élus proches de Richard Nirlo ? « Attention aux fake news ! Il y a du vrai et du faux. Le maire a effectivement décidé de procéder à une réorganisation administrative à la mairie en changeant l’équipe d’encadrement qui était toujours pilotée à distance par les Lagourgue père et fils puisque ces cadres avaient été recrutés à l’époque par Jean-Louis Lagourgue ». Et mes interlocuteurs d’ajouter, sans ciller : « nous devons sortir de la passion politique pour revenir à la raison administrative. Le maire s’est rendu compte, après un an de pouvoir, en tant que premier magistrat de la commune, que la commande politique passée à l’équipe administrative n’a jamais été réalisée, un peu comme si celle-ci trainait volontairement des pieds pour affaiblir Richard Nirlo ». Le seul DGA (Directeur général adjoint) qui restera en fonction, c’est Gérald Denage, transfuge du CDG (Centre de gestion), recruté récemment par l’actuel maire.

Quid du « nouveau » DGS Teddy Nacaouelé dont on dit qu’il aura comme adjointe Nelly Ahgen (direction Santé, au placard jusqu’à présent ? Réponse du côté de la mairie : « Teddy Nacaouelé, attaché territorial, a terminé son détachement le 30 juin dernier à la Région. Il a de nouveau rejoint la mairie de Sainte-Marie. Il avait été retenu par SYDNE, présidé par Michel Vergoz, au poste de DGS en remplacement de l’ancien, Yolland Savrimoutou, parti à la Cinor (développement durable), mais Teddy Nacaouelé pourrait, en cas d’ouverture de poste de DGS, conformément à la procédure en vigueur, postuler comme n’importe quel candidat ayant la qualification pour occuper un tel poste. Pour l’instant, rien n’a été fait ».

Quid de la DRH (directrice des ressources humaines », poste occupé par la nièce de Richard Nirlo. « Elle avait été recrutée à l’époque par l’ancien maire Jean-Louis Lagourgue pour remplacer Teddy Fock qui, lui, avait été promu comme DGA. Mme Nirlo (ex De Gérus) est rédactrice principale sur concours et a un BTS ».

Quid des retraits de délégations à certains adjoints ? La réponse qui m’a été apportée est la suivante : « rien d’extraordinaire ! De la même façon qu’il est procédé parfois à des remaniements ministériels pour rebooster un gouvernement en panne et redonner une nouvelle énergie à une équipe qui patine, le maire souhaite réorganiser son équipe politique en confiant des responsabilités, donc des délégations, à des élus plus disponibles, plus engagés, plus volontaires dans la phase d’accélération qu’il veut entamer. Les délégations seront ainsi retirées aux adjoints issus de la société civile tels que Eloïse Nauche, Christophe Chan-Liat, Mickaëlle Lan-Ching, Stéphane Péroumal et aux conseillers de quartiers Jérôme Alaguiry et Reine-May Zitamby ».

Des élus qui auraient, semble-t-il, été trop proches de Rémy Lagourgue aux dernières départementales et qui fomenteraient un « mauvais coup » contre Nirlo, à savoir un renversement de la majorité. « Ils sont 6 ou 7, or il en faut 14 pour remettre en cause la majorité municipale », se rassure-t-on à la mairie.

Quid enfin de Nadia Wu-Tiu-Yen « l’élue 100% confiance » de Nirlo qui « tenterait de la placer sur la liste d’Ibrahim Patel pour les prochaines élections à la CCIR » ? Prendra-t-elle le poste de 1ère adjointe à la mairie de Sainte-Marie ? « Il n’en a jamais été question. Sylvie Billaud, qui était partie en vacances en Finlande, pendant deux mois, comme elle le fait quasiment tous les ans, pour voir sa fille, est et restera 1ère adjointe. C’est une élue de poids et de confiance au sein de cette majorité. Mme Wu-Tiu-Yen est quant à elle élue à l’urbanisme et à la communication, comme l’était avant elle Rémy Lagourgue, avant qu’il décide de quitter l’équipe majoritaire. De par sa délégation à la communication, Mme Wu-Tiu-Yen, qui a deux Bac+ 5 et prépare actuellement un doctorat, accompagne souvent le maire sur le terrain et dans les réunions ». Voilà, je ne peux pas être plus transparent, plus objectif. C’est la marque de l’édito du vendredi. Contrairement à d’autres éditorialistes sur la place, moi j’essaye autant que faire se peut de ne pas donner dans le « ladilafé », dans les attaques gratuites, ni dans l’insulte et je ne vire pas ma cuti en fonction du montant du chèque.

Législatives  2022 : les candidats commencent à se manifester

Deux petits mots pour finir sur les prochaines législatives. Deux petits seulement, on aura l’occasion d’en reparler en détails. Les candidats « naturels » et potentiels sont déjà sur le terrain : Philippe Naillet, le sortant, dans la 1ère circonscription ; Face à lui, vraisemblablement Jean-Jacques Morel (si Didier Robert n’y va pas, en raison de l’inéligibilité suspendue au dessus de sa tête). Mais René-Paul Victoria n’aurait pas encore dit son dernier mot. Dans la 2ème circonscription, Karine Lebon devrait repartir au combat et recroiser le fer avec Audrey Fontaine ; Dans la 3ème, André Thien-Ah-Koon, 80 ans, s’y voit déjà. En cas de victoire, c’est lui qui (comme Paul Vergès à l’époque) en tant que doyen d’âge, présiderait la première séance de travail à l’Assemblée nationale. Dans la 4ème, David Lorion a déjà annoncé officiellement dans « Ça Koz Politique » sur Antenne Réunion, sa candidature ; Dans la 5ème, Jean-Hugues Ratenon, nouveau conseiller régional, espère pouvoir obtenir un deuxième mandat. Il va se retrouver face à Stéphane Fouassin (maire de Salazie) et vraisemblablement Sabrina Ramin (conseillère régionale et municipale de l’opposition). Sans compter tous les autres, comme dans les autres circonscriptions ; Dans la 6ème, le poste de Nadia Ramassamy sera également très convoité. La socialiste Monique Orphé serait déjà sur les rangs. Dans la 7ème, Jean-Luc Poudroux a officialisé sa candidature sur Antenne Réunion, mardi dernier, peut-être avec le soutien d’Huguette Bello. Après Pierrick, le petit-frère, il disputera certainement le mandat face au grand-frère, Thierry Robert, redevenu éligible.

Il sera intéressant de voir le jeu des partis politiques dans ces circonscriptions. « Banian », par exemple, le parti de Patrice Selly (maire de Saint-Benoit), qui fait partie de la majorité régionale aux côtés d’Huguette Bello, soutiendra-t-il Jean-Hugues Ratenon (La France Insoumise), le petit protégé de cette dernière, ou un autre candidat de gauche plutôt proche du clan Annette-Bareigts ? On aura l’occasion d’en reparler.

Avant les législatives, il faudra élire le nouveau président de la République. Stéphane Randrianarivelo, (ex de la Possession), aujourd’hui chargé de mission au cabinet de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, se trouvait récemment dans l’île sans doute pour prospecter. Il a rencontré quelques élus pour en discuter. Mais pas la présidente de la Région, Huguette Bello qui, elle, a déjà fait son choix. Elle devrait s’envoler prochainement vers la métropole pour assister à l’Université d’été de La France Insoumise aux côtés de Jean-Luc Mélenchon et de… Ratenon. Une posture qui ne plaît pas à tous les élus de la majorité régionale; Lesquels auraient préféré un positionnement neutre de la présidente « car la Région devra travailler avec le pouvoir parisien et, en cas d’une réélection de Macron l’année prochaine, la nouvelle majorité régionale serait mal barrée ». En clair, il serait maladroit pour l’exécutif régional de s’afficher ouvertement avec l’extrême gauche !

Ne faisons pas de jaloux. Je vais terminer avec le Département et Cyrille Melchior qui a effectué sa première sortie de président, hier, à Petite-Ile chez Serge Hoareau qui aurait pu, lui aussi, devenir président du Département en juillet dernier. Rappelez-vous, en 2018, Cyrille Melchior avait effectué sa première sortie officielle chez Jean-Claude Lacouture, le maire de l’Etang-Salé, qui s’était présenté contre lui à la présidence. Serge Hoareau lui, ne s’est pas présenté à la présidence, mais s’était retiré au dernier moment alors qu’il avait obtenu tout le soutien de la gauche et de Nassimah Dindar. C’est donc pour récompenser l’élu discipliné, sorte de « président-bis » (1er vice-président), que Cyrille Melchior a décidé d’aller planter des arbres à Petite-Ile. Un Cyrille Melchior qui, soit dit en passant, semble avoir gagné en autonomie politique, après avoir construit une large majorité pour son élection à la tête du Département. Il s’émancipe petit à petit des barons de la droite pour tracer son propre chemin en restant toujours plus ou moins neutre et en travaillant avec tous les élus quelle que soit leur obédience politique. Un président déjà au travail, qui a réuni récemment son assemblée, dans le cadre d’un séminaire de préparation du nouveau projet. C’est ce qu’attend la population après les promesses électorales : des actes, rien que des actes !

Y.M.

([email protected])

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

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