Fruits et légumes trop chers ? Frédéric Vienne veut « rétablir certaines vérités » (VIDÉO)

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Le président de la Chambre d’agriculture a tenu une conférence de presse ce mercredi matin, 21 septembre, avant de faire la tournée des forains histoire d’échanger un peu avec ces derniers. Le but de cette rencontre avec les médias, c’était surtout pour « rétablir certaines vérités » concernant la hausse des prix des fruits et des légumes; Laquelle s’inscrit dans le cadre de l’inflation à l’instar de tous les autres secteurs de l’économie, sauf que, Frédéric Vienne tient malgré tout à nuancer.

« Il y a certes une petite augmentation sur certains fruits et légumes, mais ils ne sont pas du fait des agriculteurs, des producteurs », explique le président de la Chambre d’agriculture, lui-même agriculteur. En clair, les prix des fruits et des légumes péi ont surtout augmenté dans les GMS (Grandes et moyennes surfaces). Frédéric Vienne est au micro d’Yves Mont-Rouge.

Exemple concret sur la petite tomate: 40% plus cher en GMS qu’au marché forain en juillet dernier et 93,55% plus cher en GMS par rapport au marché de gros. En octobre, 59% plus cher en GMS qu’au marché forain et 64,13% plus cher en GMS par rapport au marché de gros. En décembre, 43% plus cher en GMS par rapport au marché forain et 108% plus cher en GMS par rapport au marché de gros. En clair, ce sont surtout les marges qui vont augmenter les prix. Raison pour laquelle, les légumes et fruits locaux sont beaucoup plus chers en grandes surfaces.

Autrement dit, il faudrait privilégier les circuits : agriculteurs/consommateurs tout en tenant compte de la saisonnalité et des facteurs cycloniques. Par exemple, « quand on analyse les prix des légumes à la Réunion, l’on parle de « période critique » de janvier à mai en raison du risque cyclonique, de la baisse de plantations, de problèmes importants des ravageurs avec les mouches. En revanche, de mai à octobre, les prix sont les plus bas pour les légumes car moins de problèmes phytos. D’octobre à décembre, augmentation des prix moyens des fruits et légumes car c’est la saison des ravageurs », précise Frédéric Vienne.

Le président de la Chambre d’agriculture explique par ailleurs que plusieurs facteurs sont également à prendre en considération concernant l’augmentation des prix qui peut parfois survenir : « impact du climat, impact des conditions économiques avec l’explosion du coût des intrants, approvisionnement difficile en semences, manque d’infrastructures, mécanisation faible des exploitations, manque de surfaces exploitables, dumping des produits d’importation…

En conclusion, « les prix et fruits et légumes à la Réunion restent très raisonnables en dehors des périodes cycloniques, l’été est moins favorable à la production maraîchère mais bénéfique aux productions fruitières; Il y a un manque des infrastructures qui favoriseraient une meilleure régularisation de la production (stockage, unités de transformation, surgélation). Le développement de la mécanisation est un moyen d’augmenter la marge des producteurs sans une augmentation des prix d’achats aux producteurs ». Et le président de la Chambre d’agriculture d’insister sur cette réalité : « la différence de prix payés aux producteurs et celui vendu par la GMS est au minimum de 60 à 80% en moyenne alors qu’en métropole, cette différence n’est que de 40% en moyenne selon les produits ». Il faut donc arrêter de montrer du doigt nos agriculteurs qui se décarcassent pour proposer des produits de qualité pas trop chers aux consommateurs !

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

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