Gilles Hubert critique la gestion de la crise de l’eau à La Possession : « un danger bien réel pour les habitants »

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Gilles Hubert, Conseiller départemental de La Possession, Vice-Président du département dénonce « la gestion irresponsable de la crise de l’eau à La Possession » et appelle à « des mesures urgentes ».

« Crise de l’eau à la Possession : l’anticipation absente, une gouvernance irresponsable mais un danger bien réel !

La Possession traverse une crise sans précédent : la sécheresse qui sévit depuis deux mois a considérablement fragilisé l’accès à l’eau potable dans la commune. Alors que la rentrée des classes est là et que la vie quotidienne des familles, des entreprises et des services essentiels est gravement perturbée, aucune mesure sérieuse n’a été prise pour éviter cette catastrophe annoncée.

Ce drame n’est pas seulement le résultat des aléas climatiques, mais bien le fruit amer d’un manque flagrant d’anticipation et d’une gouvernance instable menée par la majorité actuelle de Vanessa Miranville. En 2022, la mairie a décidé d’abandonner un projet essentiel piloté par le TO, qui visait à renforcer les réseaux de distribution et à mettre au norme les capacités de stockage et de potabilisation de l’usine de Pichette. Par le biais d’une concession à la SEMOP « Les Eaux de la Possession », il était programmé la réalisation de deux unités de stockage totalisant 5000 m3, afin de répondre aux nouveaux besoins du cœur de ville. Bien évidemment, ce projet n’est toujours pas réalisé. Aujourd’hui, cet abandon coûte cher, littéralement : les 12 millions d’euros nécessaires à cette époque pour rénover le réseau sont désormais
estimés à 17 millions, un fardeau insoutenable pour les finances publiques et les contribuables.

Les conséquences de cette gestion irresponsable sont dramatiques. Aujourd’hui, aucun permis de construire ne peut être attribué à Dos d’Âne, mais aussi dans les quartiers plus bas comme Pichette et Sainte-Thérèse, en raison de l’impossibilité de poser de nouveaux compteurs d’eau. Cette situation freine le développement de ces secteurs et aggrave les inégalités au sein de la commune. À cause de ce problème d’eau, la Possession a également manqué une opportunité cruciale pour le développement économique local : la reprise du pôle loisirs nature de Dos d’Âne par le groupe d’Alfred Chane Pan. Ce projet, qui représentait un investissement de plusieurs millions d’euros, aurait été bénéfique pour le village, mais n’a pu se concrétiser, privant les habitants d’un levier économique et touristique majeur.

Pendant ce temps, la ville survit grâce à l’eau puisée dans les nappes phréatiques du Port, où 13 000 abonnés disposent d’une réserve stratégique de 25 000 m3. En comparaison, les 14 000 abonnés de La Possession doivent se contenter de 14 000 m3, une quantité totalement insuffisante face aux besoins croissants et à l’urgence actuelle. Les Possessionnais sont laissés pour compte, abandonnés à une gestion de crise
inexistante.

Cette situation met en péril tout le fonctionnement de la ville, des familles aux entreprises, alors qu’il aurait été possible de l’éviter avec une politique responsable et prévoyante. L’absence de plan d’urgence, de mesures concrètes et d’arrêtés municipaux pour faire face à la sécheresse démontre un manque criant de leadership et de sens des responsabilités.

Les Possessionnais méritent mieux. Face à cette crise qui s’aggrave, nous demandons des explications immédiates de la part de Vanessa Miranville et de son équipe, ainsi qu’un engagement clair et ferme pour remédier à cette situation désastreuse.

Il est temps de prendre des mesures à la hauteur des enjeux, de protéger les habitants, et de restaurer la confiance en une gouvernance aujourd’hui discréditée. »

 

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