C’est un des dispositifs d’Etat qu’avaient promis de mettre en place les autorités dans la commune de Saint-Benoit. Bien avant les violences urbaines survenues à Bras-Fusil il y a quelques semaines, la procureure de la République ainsi que le sous-préfet en avaient longuement parlé. Sauf que, après les paroles, les actes tardaient à se concrétiser. Suite aux violences gratuites de Bras-Fusil, le maire Patrice Selly avait ainsi poussé un coup de gueule regrettant publiquement « le flottement » constaté quant à la mise en place de ces dispositifs dont le GSO (Groupe de Suivi Opérationnel) réunissant tous les acteurs luttant contre l’insécurité. Après la visite à Saint-Benoit du préfet Jacques Billant et du général de gendarmerie Pierre Poty, force est de constater que les choses commencent à bouger.
La première réunion de travail du GSO s’est déroulée lundi dernier à Saint-Benoit conformément à l’annonce faire par le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly, lors de sa conférence de presse du 28 janvier dernier, à l’issue de ses échanges avec le préfet et le général.
Les membres du Groupe de Suivi opérationnel (GSO) mis en place suite aux violences urbaines de Bras-Fusil se sont réunis donc à Saint-Benoît le lundi 7 février 2022v afin de poser les premiers les jalons.
Animé par le Maire, le GSO est composé des partenaires institutionnels (État, Caf, Maison départementale, CCAS, PRE), des forces de l’ordre (gendarmerie, police municipale), des bailleurs sociaux, des établissements scolaires (primaire et secondaire) et des éducateurs de rue.
Ce groupe de suivi vise à constituer une véritable alliance de tous les acteurs qui vont contribuer à l’insertion sociale et citoyenne des fauteurs de trouble et des familles des mineurs en cause, à travers d’une lecture transversale des situations. Il aura également pour rôle de préconiser les mesures judiciaires adaptées (aide à la gestion du budget familial, réinsertion dans un parcours scolaire ou professionnel…).
La stratégie opérationnelle du GSO repose donc sur un travail d’identification, d’analyse et de recherche de solutions adaptées au profil des trouble-fêtes et des familles. Tous les membres du groupe de suivi ont une obligation de confidentialité vis-à-vis des informations échangées ; engagement pris à travers la signature d’une charte relative aux échanges d’informations.
Les premiers dossiers seront étudiés lors de la première commission du Groupe de Suivi Opérationnel prévue au mois de mars.