Lors de la conférence organisée par l’association Rive ce matin, le Dr Catherine Gaud a tiré la sonnette d’alarme non seulement sur la recrudescence des cas de VIH dans la région de l’océan Indien, mais aussi sur un facteur préoccupant de cette hausse : l’augmentation de la consommation de drogues par injection, en particulier d’héroïne. Cette consommation, qui connaît une augmentation marquée à Madagascar, aux Seychelles et à Maurice, entraîne des risques accrus de propagation du VIH et d’autres maladies infectieuses. Sans des programmes de santé adaptés, le partage de seringues et les comportements à risque liés à la toxicomanie risquent de conduire à une hausse alarmante de ces infections dans toute la région.
La consommation de drogues injectables et le risque d’infections
L’usage de drogues par injection, et notamment d’héroïne, est l’un des principaux vecteurs de transmission du VIH, surtout dans les zones où les conditions sanitaires et les dispositifs de prévention restent limités. À Madagascar, aux Seychelles et à Maurice, cette augmentation de la consommation d’héroïne par injection expose davantage les usagers à des comportements à risque, notamment le partage de seringues usagées. Le manque de programmes d’échange de seringues et de traitements de substitution, comme celui à la méthadone, accentue le risque d’infections et de transmissions de maladies.
Selon le Dr Gaud, l’accès aux seringues propres et aux traitements de substitution est essentiel pour limiter les risques de contamination croisée. Elle a rappelé que l’absence de tels programmes ne fait qu’exposer davantage les utilisateurs à des risques de transmission, non seulement du VIH, mais aussi d’autres maladies sexuellement transmissibles.
Maurice : un exemple de progrès législatif, mais des besoins persistants
À Maurice, des efforts notables ont été accomplis pour réduire les risques liés à la consommation de drogues injectables. Le pays a modifié ses lois pour ne plus criminaliser les usagers de drogues et privilégier les traitements de substitution plutôt que l’incarcération. Cette politique permet à de nombreux usagers de drogues de bénéficier de traitements à la méthadone, limitant ainsi leur dépendance aux injections et, de fait, réduisant les comportements à risque.
Cependant, comme l’a souligné le Dr Gaud, des efforts supplémentaires sont nécessaires. Le manque de programmes d’échange de seringues usagées reste un problème majeur. En facilitant l’accès à des seringues propres, ces programmes peuvent réduire drastiquement les risques de transmission du VIH. L’absence de telles initiatives laisse de nombreux usagers sans alternative pour obtenir du matériel propre, les forçant souvent à partager des seringues usagées.
Un appel à des actions régionales concertées
Le Dr Gaud a insisté sur l’urgence de développer des programmes similaires dans d’autres pays de la région. Les Seychelles et Madagascar, en particulier, nécessitent une intervention rapide pour établir des programmes de réduction des risques, comprenant des dispositifs d’échange de seringues et des accès aux traitements de substitution. L’objectif est d’encadrer la consommation de drogues de manière plus sécurisée, dans un contexte de sensibilisation et de soutien médical.
Elle a rappelé que la propagation du VIH et des autres IST ne pourra être contenue sans un travail collectif entre les gouvernements, les associations de santé publique et les institutions locales. Dans ce cadre, l’association Rive et le COREVIH comptent intensifier leur collaboration avec les acteurs de la santé dans toute la région de l’océan Indien, afin de coordonner les efforts et de proposer des solutions adaptées et pérennes.
Conclusion : une situation critique mais des solutions à portée de main
Face à une situation de santé publique critique, le Dr Catherine Gaud a souligné que des solutions existent et que leur mise en œuvre rapide est essentielle. La prévention par l’éducation, l’échange de seringues et les traitements de substitution constituent des éléments clés pour éviter l’explosion des cas de VIH et autres maladies infectieuses dans la région. Elle a conclu en affirmant que seul un travail collectif permettra de contrer cette hausse alarmante et de protéger efficacement les populations locales.
Au dela de la piqure de drogue personne i met pu capote la Reunion , su tinder mi enchaine lé conquete et mi met presque jamais capote i fai reflechir