Ivre, il gifle sa mère et écope de 12 mois de prison

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Mercredi 6 juillet, alors qu’il est encore sous l’empire de l’alcool, ce Saint-pierrois se dispute avec sa mère qui l’héberge, pour une histoire d’argent. Finalement, excédé, il gifle la sexagénaire qui s’est vu prescrire sept jours d’IIT pour sa lèvre fendue.

« L’alcool lé dan mon sang » Brandon R, 29 ans

Le trentenaire a une vie pleine de galères et c’est là son seul argument.

Il vit du RSA, n’a pas le permis, est séparé de la mère de ses trois enfants âgés de 5 à 9 ans, porte un casier à six mentions, a été placé en foyer depuis ses dix ans, et a arrêté l’école en quatrième. Il est actuellement sous contrôle judiciaire depuis sa sortie de prison en février 2021, pour une affaire de vol en récidive, avec obligation de soins face à l’alcool.
Sa mère qui l’hébergeait jusqu’ici chez elle, à la Ravine des Cabris, ne veut plus le voir désormais.

Le procès de l’homme a été très animé ce vendredi 8 juillet. À la barre, Brandon s’est montré très revendicatif comme il a pu l’être avec les policiers lors de son arrestation.

S’il reconnaît avoir giflé sa mère après une dispute d’argent, sur fond de rhum, il ne se rappelle en revanche pas du nombre de verres il avait bus ce jour là.

«Lé dans le sang, toute ma famille i boit. »

« Zot i ressasse toujours le passé, isouhaite mon malheur ». Il demande un suivi psy plus sérieux que celui en addictologie : « au moins sept fois par mois, parce que la tentation de boire lé tout le temps devant moi ».
La présidente a d’ailleurs rappellait à ce monsieur ses précédentes condamnations pour outrages, rébellion, menaces de mort et vols. « Mi aime pas la police », résume-t-il.

Il accuse d’ailleurs l’un des policiers de l’avoir frappé mercredi, lors de son interpellation, causant ainsi l’ouverture d’une autre enquête ordonnée par le parquet. Le chef de patrouille et ses deux collègues affirment, eux, que malgré les insultes dont ils ont été victimes, ils n’ont pas riposté et ont tout fait pour calmer le prévenu.

La procureure Simona Pavel, a donc requit 18 mois de prison dont six sous sursis probatoire. Les trois juges l’ont finalement condamné à douze mois dont six en sursis, et des obligations de soins en addictologie et psy, de recherche de travail, et d’interdiction d’aller voir sa mère, qui bénéficiera d’un renvoi sur intérêts civils.

Il devra également verser 400 euros de préjudice moral pour chacun des policiers insultés, défendus par M° Lucie Kerachni, qui a mis en avant « son caractère insupportable à se victimiser, à rejeter la faute sur sa mère et les policiers, qui l’ont pourtant interpellé calmement avant d’être contraints à le menotter».

 

5 Commentaires

  1. Pauvre diable ! Il a été largué par tout le monde. A Dix ans être placé en famille d’accueil comment voulez vous qu’il n’en veuille pas à la terre entière. Il a 29 ans remonte 19 ans en arrière dans quelle situation était sa mère. Trop facile qu’il soit le bouc émissaire et le seul à trinquer. « c’est pas zuste » comme dirait caliméro.

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