Le Journal de l’Île, absent des kiosques depuis le 9 juillet et placé en redressement judiciaire depuis le 10 janvier 2024, a récemment été convoqué devant le tribunal de commerce. Le 31 juillet, dernier, lors de la fin de sa première période d’observation, le tribunal de commerce a prononcé la liquidation judiciaire du journal et de toutes les filiales du groupe (JIR OI, Clicanoo, Recto Verso, Régie Espace Publicitaire et Distribution Presse OI), sans poursuite d’activité dès ce mercredi 31 juillet 2024. Une page se tourne dans l’histoire de ce journal qui avait vu le jour le 31 août 1951. Sauf si le Procureur de la République décide de faire appel de cette décision. Ce qui pourrait permettre une poursuite provisoire de l’activité du groupe NewCo.
Cette décision fait suite à une situation financière particulièrement délicate pour le Journal de l’Île (JIR), avec un passif composé principalement de dettes sociales et fiscales. Les difficultés économiques, notamment la hausse du prix du papier et des coûts de fret, ont également contribué à cette situation. Malgré les efforts de Jacques Tillier, le PDG, pour trouver des solutions et éviter la liquidation, y compris la proposition de mutualisation avec Le Quotidien, ces tentatives n’ont pas suffi à convaincre le tribunal de commerce.
Le verdict met fin à une période de sursis pour l’entreprise, qui avait espéré une prolongation de la période d’observation ou une reprise potentielle par de nouveaux investisseurs. Cette liquidation marque une étape difficile pour la presse locale à La Réunion, affectant non seulement les employés du journal mais aussi le paysage médiatique de l’île.
Audrey BÉLIM, Sénatrice de La Réunion écrit au président de la République à la suite de la liquidation judiciaire du JIR :
« Monsieur le Président de la République,
Je me permets de vous écrire pour vous faire part de notre inquiétude, à la suite de la liquidation judiciaire du Journal de l’île de La Réunion (JIR) que nous avons apprise aujourd’hui. Cet événement suscite une vive émotion au sein de notre île.
Fondé en 1951, le JIR constituait un pilier de notre espace public d’informations et de débats. Je sais que vous partagez cette conviction : la liberté de la presse et la pluralité des médias sont essentielles pour le bon fonctionnement de notre démocratie. Dans un territoire insulaire comme le nôtre, un journal dispose d’un rôle encore plus vital pour la vie politique, économique, culturelle et sportive. Dans un département d’une taille aussi limitée, la pluralité des médias et des opinions est essentielle. Publier un quotidien dans un département d’Outre- mer implique par ailleurs des contraintes propres à nos territoires, alors même qu’ils ne disposent pas des mêmes aides que la presse hexagonale. Ce modèle, aujourd’hui à bout de souffle, doit être interrogé par les pouvoirs publics.
Le JIR ne sera plus publié dès demain. Les 75 salariés du journal se trouvent licenciés dès aujourd’hui. Ce sont autant de familles qui sont affectées de manière collatérale par le chômage. Ces salariés sont journalistes, secrétaires, assistantes, manutentionnaires, chargé de communication, conseiller marketing, comptable, chauffeur, agent d’entretien… métiers qu’ils n’exerceront plus à compter de demain. Comment rebondir en sachant que l’autre grand titre de presse de notre île, le Quotidien de La Réunion, est également en grande difficulté ? Comme de nombreux Réunionnais, je m’inquiète de cette situation qui pourrait le conduire à disparaître lui aussi.
En tant que Président de la République, garant des valeurs de notre République et de la liberté, notamment celle de la presse, nous vous sollicitons à présent pour prévoir des mesures exceptionnelles qui pourraient permettre un avenir à la pluralité de la presse réunionnaise car il nous faudra aussi assurer la continuité du Quotidien de La Réunion.
Dès le mois de janvier, j’ai adressé un courrier de félicitations à Rachida Dati et attirais son attention sur la situation critique de la presse réunionnaise. Malgré les relances comportant des propositions concrètes et le dépôt d’une question écrite à ce sujet (à laquelle le Gouvernement est normalement obligé de répondre), je n’ai reçu aucune réponse. Lors des séances de questions au gouvernement dans l’hémicycle, en mai dernier, j’ai transmis un mot manuscrit à la ministre pour lui dire à quel point la situation empirait rapidement, en vain. Je vous écris donc afin de vous alerter sur ce grave recul de la liberté de la presse et du pluralisme à La Réunion. Vous le savez tout comme moi : lorsque la presse recule, ce sont les rumeurs et la désinformation qui avancent.
Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération. »
Philippe Naillet : « La liquidation du JIR, un recul pour le droit à une information objective. »
« La liquidation du Journal de l’île de La Réunion après 73 ans d’existence est un recul pour le droit à une information objective : « dire la vérité », (l’idéal de Charles Peggy), mais aussi un drame social avec la suppression de 75 emplois.
Le risque, c’est de voir la désinformation l’emporter. J’en veux pour exemple, les États-Unis où le constat est simple ; la disparition de plus de 130 publications en 2023 pèse aujourd’hui sur le bon fonctionnement de la démocratie.
Sommes-nous condamnés à un seul son de cloche ? NON !
Sommes-nous condamnés à être un territoire sous informé ? NON !
Sommes-nous condamnés à lire les nouvelles uniquement sur nos écrans de tablettes ou de téléphones portables ? NON !
la presse écrite doit certainement être réinventée. Sous quelle forme ? C’est aux professionnels de le dire.
Aujourd’hui, les aides publiques à la presse profitent surtout aux grands médias. On encourage davantage le capitalisme de la presse au détriment du journalisme indépendant.
Il faut rectifier cette anomalie.
Pour l’avenir, je soutiendrai tout initiative ou projet réunionnais visant au pluralisme et à l’indépendance de l’information sur notre territoire. »
Hommage au JIR de la famille Cazal
« C’est avec tristesse que je vois disparaître le Journal de l’Île de la Réunion, auquel je dois ma carrière spatiale.
En effet, après avoir fait deux grandes écoles qui s’appellent Zellidja et Schlumberger, et entre les deux une bonne école primaire connue sous le nom de « X », j’ai fait une carrière d’ingénieur pétrolier avant de faire un doctorat ès-sciences du comportement et de l’organisation, suite à quoi je suis rentré à La Réunion en 1971. Jusque là, rien de spatial, j’ai suivi comme tout le monde les missions Apollo vers la Lune, sans plus.
En 1978, les hasards de la vie ont voulu que j’aille à Huntsville, au cœur de la NASA, pour y retrouver Brian O’Leary, l’un de mes professeurs de l’Université de Cornell. Il était l’un des principaux intervenants dans un colloque qui a pour moi été une révélation, quand je me suis rendu compte que les technologies spatiales étaient très proches de celles que j’avais utilisées dans les puits de pétrole. J’ai écrit une série de petits articles, et pendant une semaine, le JIR de l’époque m’a offert la moitié de sa dernière page pour les publier. Tout est parti de là.
Alors, merci le JIR, merci Cazal. C’est grâce à ces articles de 1978 que le secteur spatial de la Réunion va décoller !
Guy Pignolet »
Communiqué du SNJ Réunion-océan Indien à propos de la liquidation du Journal de l’île :
« Le SNJ a appris avec tristesse la liquidation du Journal de l’Île après 73 ans d’existence. C’est une perte pour le pluralisme et une catastrophe sociale avec 75 emplois supprimés. Le SNJ exprime sa solidarité avec les 18 journalistes licenciés et se tiendra à leurs côtés pour faire valoir leurs droits.
Cette triste issue révèle une nouvelle fois l’extrême fragilité des médias outre-mer. Le SNJ a exigé, dans sa contribution aux Etats Généraux de l’Information, un plan spécifique pour l’information de proximité ultramarine. Dans ces territoires, encore plus qu’en France hexagonale, le risque d’un « désert informationnel » est très élevé.
Le SNJ appelle donc une nouvelle fois les pouvoirs publics à prendre des mesures pour permettre la survie des titres restants et préserver la diversité des opinions, garant du bon fonctionnement de la démocratie.
Cette situation est aussi un défi et une grande responsabilité pour Le Quotidien, dernier représentant de la presse écrite à La Réunion. Le journal, qui a bien failli disparaître il y a quelques mois, a été sauvé de justesse avec la mobilisation sans faille de ses salariés.
Le SNJ, syndicat majoritaire, appelle ses nouveaux dirigeants à être à la hauteur des attentes des Réunionnais. Cela ne pourra se faire qu’en reconstituant une équipe rédactionnelle au complet et en rompant avec la spirale d’ubérisation qui tire la profession vers le bas. Les Réunionnais ont le droit à une presse de qualité, et les journalistes doivent pouvoir vivre dignement de leur travail. »
Réaction d’Olivier Hoarau, suite à l’annonce de la liquidation du JIR :
« J’apprends avec consternation la liquidation du Journal de l’île de La Réunion (JIR) après 73 ans d’existence et de l’ensemble de ses filiales.
Cette liquidation marque une étape dramatique pour la presse locale à La Réunion, affectant non seulement les employés du journal mais aussi le paysage médiatique de l’île. En effet, quelle que soit sa ligne éditoriale, on ne soulignera jamais assez l’importance du pluralisme des médias au bon fonctionnement de la démocratie. Sur notre territoire insulaire, elle permet à toutes les voix de s’exprimer et de garantir une bonne information.
Mes pensées vont aux 75 salariés et à leurs familles, espérant que le meilleur accompagnement leur soit apporté.
Je réaffirme ma mobilisation pour qu’existe une presse locale à La Réunion et plus généralement accompagner toutes les initiatives qui pourront contribuer à faire vivre le pluralisme de la presse et de l’information à La Réunion.
La démocratie a besoin de la pluralité de la presse. Elle ne vit que par cette liberté de conscience et d’expression, celle de la parole de nos concitoyens. »
Région Réunion : « la liquidation du Journal de l’île ne laisse personne indifférent. »
« Après la disparition sous format papier de « Témoignages », le plus ancien journal de La Réunion encore en vie, c’est maintenant le « JIR », après 73 ans d’existence, qui doit cesser ses activités.
C’est une mauvaise nouvelle pour le pluralisme d’opinion dans la presse réunionnaise. Cette liquidation, prononcée par le tribunal de commerce, est exclusivement due à des motifs économiques. Le montant du passif, évalué à plus 9 millions d’euros, accumulé sur plusieurs années, a fermé la porte à toute possibilité de sauvetage et de redressement. Cette réalité économique est impitoyable et conduit à nous interroger sur le modèle économique de la presse écrite dans un monde des médias totalement bouleversé par Internet et le numérique.
Dans l’immédiat, la mise au chômage de 75 salariés constitue un drame social qui nous attriste tous.
Dans ce contexte, on ne peut qu’espérer qu’un nouvel investisseur puisse se manifester et être en capacité de reprendre le Journal de l’île afin d’assurer la continuité de ses activités. »
Bachil Valy, Maire de l’Entre-Deux
« Cher.es ami.es du JIR,
C’est avec une grande émotion que nous apprenons la cessation des activités du Journal de l’Ile de la Réunion (JIR). En tant que Maire de l’Entre-Deux, je tiens à exprimer mon soutien et ma solidarité envers tous les employés du JIR en cette période difficile.
Le JIR a été une voix essentielle pour les Réunionnais pendant plus de 70 ans, apportant une couverture médiatique de qualité, des analyses pertinentes et une information de proximité primordiale pour tout un chacun. Votre travail de journaliste a été reconnu, nous a permis de nous informer sur des sujets aussi divers que varié.
À tous les employés du JIR, je veux dire combien nous admirons votre dévouement, votre professionnalisme et votre résilience. Nous espérons de tout cœur que vous trouverez rapidement de nouvelles opportunités et que vous saurez rebondir avec la même passion qui vous a toujours animés. Que l’avenir soit plus doux et riche en succès pour chacun d’entre vous. Sachez que la commune de l’Entre-Deux reste à vos côtés et vous soutient pleinement. Nous vous adressons nos pensées les plus sincères et notre gratitude pour tout ce que tout le travail accompli.
Avec tout mon soutien, »
LIQUIDATION DU JOURNAL DE L’ÎLE – REACTION DE M. JACQUET HOARAU, PRESIDENT DE LA CASUD
« Après plus de 70 années dévouées à informer plusieurs générations de lecteurs, le Journal de l’Île de La Réunion, pionnier de la presse écrite réunionnaise disparait brutalement.
Dans le triste sillage du « Réunionnais » en 1996 et de « Témoignage » en 2013, le JIR est le troisième journal papier à mourir, privant ainsi les Réunionnaises et les Réunionnais de la garantie de pouvoir bénéficier d’une offre de presse écrite pluraliste, sans discrimination d’opinions.
A l’image de notre savoir vivre ensemble, fondé sur la diversité et la tolérance, cette pluralité de la presse écrite, et plus généralement des médias, participe à l’équilibre fondateur de notre société démocratique.
Une situation dans laquelle ne paraîtrait durablement qu’un seul journal papier est inenvisageable car elle priverait la population du droit à une information alternative, ce qui s’avèrerait particulièrement inquiétant.
Dans l’Hexagone, la presse régionale et nationale existe ou survit grâce à des soutiens financiers très importants de l’Etat.
Compte tenu de l’éloignement géographique de La Réunion, notre population est privée de l’accès aux nombreux titres de la presse quotidienne disponibles à l’échelle nationale.
Dans ces conditions, il est de la responsabilité de L’Etat d’adapter et de renforcer les aides financières pour garantir l’existence, à La Réunion, de plusieurs journaux d’information et assurer ainsi cet indispensable pluralisme.
Je formule donc le vœux de voir bientôt un nouveau journal paraître pour assurer à nouveau cet équilibre.
Dans l’attente, j’adresse mes vœux sincères de courage à l’ensemble des salariés du groupe JIR dont je tiens à saluer le professionnalisme, ainsi qu’à leurs familles, toutes et tous cruellement frappés par la liquidation de leur outil de travail. »
20 juin 2024 :
Le Journal de l’île de La Réunion (JIR) n’est pas paru depuis 4 jours et pourrait « ne pas paraître dans les jours à venir ». Jacques Tillier, président et directeur de la publication, dénonçait à cette date du 20 juin dernier « une censure politique typiquement stalinienne ». Il expliquait que des « exigences financières injustifiées de l’imprimeur ICP Roto empêchaient la parution du journal ».
Le JIR avait alors saisi le tribunal de commerce de Saint-Denis et d’autres autorités pour contrer ce qu’il qualifiait de « concurrence déloyale ».
Hier, mercredi 31 juillet, le tribunal de commerce de Saint-Denis a estimé qu’aucune relation contractuelle n’existait entre ICP Roto et le JIR; Il a donc a donné raison à l’imprimeur sur la question de droit, appelant toutefois à ICP Roto à reprendre à l’amiable des négociations pour la pluralité de la presse.
Des négociations ont ainsi été entamées mais… rapidement arrêtées car aucun accord n’est parvenu concernant un litige antérieur de 450 000 euros.
Alfred Chane Pane a donc notifié une fin de non recevoir aux demandes du JIR d’être imprimé.
Jacques Tilier évoque aujourd’hui « la mauvaise foi de l’imprimeur, qu’il ne prend aucune décision le couteau sous la gorge » sur son site Clicanoo.com
M. Richard Nirlo : « C’est avec inquiétude et tristesse que je vois durer et aggraver la crise qui empêche la publication du “Journal de l’Île”. »
« La diversité de la presse doit être soutenue, plus particulièrement à La Réunion où, à la différence de ce qu’il se passe dans d’autres départements français, nous avons la chance de disposer de deux titres de presse écrite de sensibilité différente.
Ce pluralisme doit être particulièrement protégé en période électorale, où la multiplicité des opinions et des points de vue est indispensable à la bonne information des citoyens.
La reparution immédiate du Journal de l’Île répond donc à une urgence démocratique.
Son sauvetage à plus long terme doit également être assuré, afin de permettre une véritable liberté d’expression. »
Ce 1Er août et pour la dernière fois, le JIR est sorti , en voici la Une et les articles, ainsi que ceux de leur confrère du Quotidien :
Des soutiens datant du début du contentieux entre Tillier et Chane Pane
Johny ADEKALOM et Cindy BARBE : « Soutien au Journal de l’île de la Réunion (JIR) contre la censure »
« A Sainte-Suzanne, le 19 Juin 2024 – Johny ADEKALOM et Cindy BARBE
Nous tenons à exprimer notre soutien indéfectible au Journal de l’île de la Réunion (JIR) face aux actes de censure qu’il subit actuellement.
La liberté de la presse est un pilier fondamental de notre démocratie et de notre société. Toute tentative de museler les médias, de restreindre l’accès à l’information ou d’intimider les journalistes est une attaque directe contre la liberté d’expression et le droit du public à être informé.
Le JIR, par son engagement et son professionnalisme, joue un rôle crucial dans la diffusion de l’information et dans la tenue d’un débat public sain et transparent à La Réunion.
Nous ne pouvons tolérer aucune forme de pression ou de censure visant à entraver ce travail essentiel.
Nous appelons les autorités compétentes à prendre des mesures immédiates pour garantir la protection des journalistes et la liberté de la presse. Nous invitons également l’ensemble des citoyens, des organisations et des institutions à se mobiliser en faveur du JIR et de tous les médias confrontés à des tentatives de censure.
En ces temps difficiles, il est plus que jamais nécessaire de défendre les valeurs de liberté, de justice et de vérité. Restons unis pour protéger notre droit à une information libre et indépendante. Avec notre soutien et notre solidarité, »
Cyrille Melchior, président du Département : « préservons la diversité de la presse »
Le président du Département, Cyrille Melchior, exprime son inquiétude face à la menace qui pèse sur la pluralité des médias sur notre île : « La situation préoccupante de l’un de nos journaux, actuellement menacé de disparition, m’inquiète profondément. Je réaffirme mon engagement en faveur d’une presse indépendante, essentielle à la vitalité de la démocratie et à l’information de nos citoyens« . Le Président souligne l’importance cruciale de la décision de justice attendue ce jour : « La diversité de la presse à La Réunion doit impérativement être préservée. Il faut garantir que chaque citoyen puisse continuer à bénéficier d’une information libre et accessible« . Cyrille Melchior appelle ainsi à la mobilisation de tous les acteurs concernés pour défendre « la pluralité des médias, pilier fondamental de la démocratie et de la liberté d’expression à La Réunion« .
Jean-Yves Morel, candidat dans la 2e circonscription
Stéphane Fouassin, sénateur de La Réunion
« C’est avec regret que nous apprenons aujourd’hui que pour le deuxième jour consécutif, le Journal de l’île de La Réunion (JIR) ne sera pas publié. Cet évènement m’inquiète profondément et constitue une atteinte à la liberté de la presse sur notre île.
La liberté de la presse est l’un des piliers fondamentaux de notre démocratie et la non parution du JIR soulève de sérieuses questions quant à la protection des libertés fondamentales garanties sur notre territoire.
Il est indispensable de rappeler que le pluralisme des médias est crucial pour garantir une information libre et diversifiée pour toute la population. En cette période d’élections législatives et de bouleversement politique il est d’autant plus important d’être en mesure d’avoir accès à des informations diversifiées et de pouvoir se tenir au courant de l’actualité.
Il est de notre devoir collectif de protéger et de promouvoir la liberté de la presse sur notre territoire. La disparition d’un journal, quel qu’il soit, est une perte pour notre démocratie.
J’apporte ainsi tout mon soutien à la rédaction du Journal de l’île de La Réunion (JIR) et appelle tous les acteurs de l’île à se mobiliser afin de lutter contre la censure et la monopolisation de l’information. »
Bachil Valy, maire de l’Entre-Deux
Le JIR est une institution réunionnaise fondée depuis plus de 70 ans. Comme chaque lecteur, j’avais plaisir d’ouvrir ce journal, tous les matins. Aujourd’hui, avec l’arrêt de la publication papier du JIR, c’est le mondedu journalisme à La Réunion qui est ébranlée. Je ne peux que regretter cette situation et j’espère que les décideurs entendront raison afin de permettre aux Réunionnais de feuilleter à nouveau leur journal. J’encourage également les employés dans ces moments d’incertitudes, et je suis de tout cœur avec vous toutes et tous. Avec tout mon soutien.
Le Journal de l’Ile : nouveaux problèmes d’impression
Au travers d’un communiqué envoyé ce 17 juin aux médias, le Jir dénonce le fait qu’il a été « une fois encore censuré et n’est pas paru ce matin ».
Jacques Tillier s’explique :
« Face à la montée des extrêmes, alors que s’ouvre une campagne électorale législative d’une rare importance dans une période politique pour le moins troublée et chaotique, que la ligne éditoriale du Journal de l’île n’est nullement favorable aux thèses régionales notamment autonomistes du PLR, parti politique de Madame Huguette Bello présidente de Région, courroie de transmission locale de Monsieur Jean-Luc Mélenchon LFI, chef de file du nouveau Front Populaire. Alors que nous dénonçons depuis plus de deux ans et chaque fin de semaine des pratiques d’emplois familiales et politiques frauduleux dont la justice vient officiellement de se saisir par l’intermédiaire d’un juge d’instruction qui agit sur commission rogatoire pour faits de prise illégale d’intérêt et discrimination à l’embauche. Ce sont les policiers de la section économique et financière du groupe Nord DTPN/ 974, service territorial de police judiciaire, qui sont chargés depuis la semaine dernière d’enquêter sur ces délits visant tout particulièrement Madame Huguette Bello, présidente de Région, Madame Céline Sitouze 8 ème vice-présidente régionale, Patrick Lebreton maire et 1er vice-président, Axel Vienne conseiller municipal et régional, Frédéric Maillot député…Le Journal de l’île est une fois encore censuré. Le JIR n’est pas paru ce matin, ne paraitra sans doute pas dans les jours à venir si rien n’est fait pour contrer cette censure politique typiquement stalinienne qui ne dit pas son nom, qui ne vise rien d’autre que la mise à mort du Journal de l’île. Le JIR était jusqu’à samedi dernier imprimé chez SAFI imprimerie, propriété́ industrielle de Madame Carole Chane Ki Chune qui nous a récemment fait savoir par courrier que, dans la mesure où elle s’apprêtait mercredi 19 juin prochain à liquider son imprimerie devant le Tribunal de commerce, il nous appartenait en urgence de prendre nos dispositions, d’aller nous faire imprimer chez ICP Roto. Il n’y a dans le département pas d’autres imprimeries capables d’éditer une presse quotidienne que celle de Monsieur Alfred Chane Pane, propriétaire d’ICP Roto de ce fait en situation monopolistique.
C’est ainsi que nous imprimons depuis fort longtemps déjà et sans souci la plupart de nos suppléments sur sa rotative. C’est donc tout naturellement que nous avons pris contact, voici plus de trois semaines maintenant par mails et de vive voix avec celui-ci. Sur la base d’un contrat nous avons choisi par prudence d’acheter notre papier, 27 tonnes sont en possession d’Alfred Chane Pane depuis quelques jours, et d’assurer les factures d’impression, par avance, tous les quinze jours lui offrant ainsi toutes les garanties financières. Tout semblait calé lorsque notre conseil nous a fait savoir vendredi dernier que sur la base d’une exigence financière inacceptable, un déposit, une garantie de 150 000 euros qui n’avait pas lieu d’être puisque nous achetons notre papier, que nous réglons nos factures par avance, l’avocat de Monsieur Chane Pane nous faisait savoir que le Jir ne serait pas imprimé ce soir et dans les jours qui suivent par ICP ROTO. Nous en sommes là…Dès aujourd’hui nous entamerons plusieurs actions judiciaires tant ici, devant le Tribunal de commerce, qu’en métropole, après avoir saisi la DRIEETS, la DGCCRF pour dénoncer cette concurrence plus que déloyale, cet abus de vie et de mort d’un journal dans le cadre d’une situation monopolistique , d’un abus de dépendance caractérisé… Le fait que le Quotidien, propriété de messieurs Jean Jacques Dijoux et Henri Nijdam soit imprimé depuis une quinzaine de jours maintenant chez ICP Roto n’est sans doute pas un hasard et confirme les informations que nous avons depuis plusieurs mois. Il faut tuer le Journal de l’île » conclut Jacques Tillier.
La version en ligne , sur clicanoo.com est toutefois disponible.
Surtout, je souhaite que le travail des enquêteurs se fassent avec une grande intelligence pour une justice qualitative et qualitative, si les embauches familiales ont lieux, il faut que la justice fasse son travail . ce qui est gênant dans tout çà les avocats font de la politique. il. devrait interdire les fonctionnaires et les avocats font de la politique.
Ce n’ est pas la première fois qu’une entreprise dépose le bilan et que 40 salariés se retrouvent au chômage
9 millions de trous dans la cale du navire.
Ce n’est 600 000 milles rustines qui auraient empêché le navire de couler.
Comment est possible apres un effacement de sa dette et ensuite une subvention record de plusieurs millions payée avec l’argent des reunionnais ? Il fallait le gérer ce journal pas vivre de coup de millions de l’Etat ou de la Région… non mais Allo.
Une île a pute ou d’être au pouvoir a gagner des tunes ! Comme dit le créole »mi veux être riche et mi prends tout , par contre au cimetière le riche est semblable aux pauvres !
On comprend pas comment le JIR il a pu faire faillite alors qu’il y a eu l’éponge magique de François Hollande et les millions de Didier Robert !
Le canard enchaîné arrive sur l’île ! On verra comment les canards d’élus vont réagir ! Pauvre île ! Quand on est au pouvoir sur cette île , je félicite le représentant d’état d’arriver a comprendre cette mosaïque ou ce tissus mendiant ! A Beauvau on doit le prendre pour un warrior !!!!?
Internet a tué nos medias locaux, et pourrit notre jeunesse. Il n’y a plus de communication entre humains, on est tous collés à nos ecrans et même addicts de ces nouvelles toxiques qui nous empechent même de discerner le vrai du faux. Voilà notre société d’aujourd’hui, de vrais zombis. Triste réalité.
Avec l’internet on s’instruit.
Ce qui détruit la Jeunesse dans l’évolution c’est le manque d’instruction et la mauvaise éducation.
Barr a ou le vieux, perso moin la jamé achté ce canard. Alor, bof, c règlement compte entre politik, et ce gramoune té a milieu.Bye
dommage pou ou si ou l’a jamais achète le journal… n’aurait peut etre mettre un peu de moeille dans ou petit cerveau… mi plain ou madame si ou tit zafair l’et comme ou cerveau…. mou et invisible à l’oeil nu
Plus de JIR ,!!!! une partie de notre culture fout le camp, comme beaucoup de chose , on est entrain de tuer l’île avec ces magouilles politiques qui n’en finissent plus , nous respectons Mr Tillier car il était bien le seul à dénoncer les magouilles malsaine des élus réunionnais, ‘nous les petits gens n’ous sommes dégoûtés de la politique, la région va continuer ses magouilles d’embauches comme d’habitude. on attends les prochaines élections !!!!
Non ce n’est pas notre culture. C’est pas parce que ça existe depuis 1950 que c’est bon. Ce journal entretenait une ambiance particulièrement malsaine avec son ton diffamatoire et outrancier. Et ça ce n’est ni la culture ni l’histoire de la Réunion, encore moins la liberté de la presse.
Aujourd’hui, aucun avenir pour la presse quotidienne…
A la rigueur pour les revues hebdomadaires, mensuelles et autres…
Que l’on aime ou pas Jacques TILLIER,il était une voix et cette voix va nous manquer. Certains vont le regretter,comme moi, d’autres vont s’en réjouir. On les connaît. Ils sont de tous les bords. Ce qui est certain c’est que quand un journal s’arrête, de quelque tendance qu’il soit, la liberté en prend un coup.
Pffff. Qui a envie d’acheter un journal qui commence par une page de bassesses et de médisances ? Le JIR ne manquera à personne. La diversité de la presse peut etre.
demande à lu yves comment le soir tard lu té rentre dans bureau « coco la vieille » pour être dicté des UNE et pages qu’il fallait dire et écrire dans le journal sur le « Petit sieur Robert gaspilleur ». nou l’a vu le manège la nuit, lu té arrive tard, et subventions par millions d’euros ou la obtenu. juste pour de beaux titres à ces deux feneants et gaspilleurs de l’argent public: cela a servi à quoi today? puisqu’avant les régionales vous avez sali ce « petit » robert avec les perquisitions / les procès des musées régionaux, la demi NRL, les loyers de 2800€ perçus…. avec ces mêmes subventions obtenues. comme quoi karma lé dangereux comme diré yves.
C est tilier qui tue ce journal trop entete ce con il se croit en colonie.
L imprimeur c est un entrepreneur si tu.payes pas ou si tu dois trop il ferme le robinet ill n y a pas.politique la dedans et tilier se croit tout permis
le chinois était payé d’avance, il avait le papier acheté par le JIR lui même mais bizarrement il ne voulait pas imprimer alors qu’au début le contrat était celui-ci entre les 2 parties
Si vous payez d’avance, vous voulez que le travail soit fait et encore plus si vous donnez la matière première pour faire ce travail.
Le chinois à n’en pas douté à reçu une belle somme d’argent de la reine mère pour ne pas honorer son contrat initial avec le JIR
Il n’y avait aucun contrat entre le JIR et l’imprimeur! C’est la réalité depuis avril 2024!
Pour le bien de la pluralité de la presse, lui qui aime tant les reunionnais, il doit se laisser faire.
Ce n’est un fusil qu’il a sur la tempe c’est un balai dans le dos.
Moi personne âgée j’aime bien lire mon journal de l’île le matin car je me lève très tôt, depuis plusieurs jours le livreur n’a pas enmener mon JIR alors ça me manque, comment détruire une tradition quotidienne ? , comment la haine de certains politiques peut briser un petit confort de nos vieux ? si le JIR disparaît alors il y à un morceau de notre culture qui fout le camp . MR Tillier à raison de dénoncer des choses car nous les vieux nous avons gros sur le cœur car nous n’existons pas pour beaucoup de ces députés ou autres , posez vous la question combien de gramounes ne se font plus soigner ? combien de gramounes ne font plus de démarches parce qu’ils ne savent pas faire internet, ? et les administrations leurs ferment la portes aux nez , combien de gramounes ne se déplace plus de peur de se faire agressés ? car ils voient bien l’insécurité qui existe bien dans toute les communes . Combien de gramounes ne demande plus rien à personne ? regardez autour de vous et vous comprendrez. Pourtant si les gens réfléchissaient un peu c’est grâce à nos vieux si on est là et si on existent…il y à tant de choses qu’on ne sait pas , mais eux !!! ils savent !!!!
Tant mieux, et bien fait pour sa gueule ! Si bello lui avait acheté des pages entière de pub et versé 1 ou 2 millions il aurait très peu parler des emplois de complaisance ou fictif de la région que tous les partis font ! De gauche comme de droite. Tout le temps que Didier a payer des pages et versé tillier s est tu ! Astér li moukate le boug …espés rat ! Démerde à ou astér .
Tillier est dépassé, il se croit encore au temps béni des colonies où il suffit à bwana d’aboyer pour que tous accourt pour se mettre à ses pieds.
Il va rester comme l’incompétent qui a mis à mort le plus vieux journal de la Réunion.
Il a besoin de subvention de la Région, il se met à insulter la présidente, il a besoin d’une impression , il fait pareil avec l’imprimeur
C’est lui qui dicte les conditions,
politisé la presse en ce moment , demonte bien le bâillonnement du peuple. surtout avec LE LOGO JIR LE JOURNAL DE L’ÎLE DE LA RÉUNION. Qui est derrière ? dommage le peuple manquera d’ information écrite. si le Directeur y doit il faut aussi trouver des solutions. mais , je ne souhaite pas le mal tombe sur la presse J I R DE LA RÉUNION, parce que son directeur alimente le peuple..
politisé la presse en ce moment , demonte bien le bâillonnement du peuple. surtout avec LE LOGO JIR LE JOURNAL DE L’ÎLE DE LA RÉUNION. Qui est derrière ? dommage le peuple manquera d’ information écrite. si le Directeur y doit il faut aussi trouver des solutions. mais , je ne souhaite pas le mal tombe sur la presse J I R DE LA RÉUNION, parce que son directeur alimente le peuple..
politisé la presse en ce moment , demonte bien le bâillonnement du peuple. surtout avec LE LOGO JIR LE JOURNAL DE L’ÎLE DE LA RÉUNION. Qui est derrière ? dommage le peuple manquera d’ information écrite. si le Directeur y doit il faut aussi trouver des solutions. mais , je ne souhaite pas le mal tombe sur la presse J I R DE LA RÉUNION, parce que son directeur alimente le peuple..
Il est de notoriété publique, que la justice est de gauche, voir carrément LFI. Alors s’ils peuvent mettre des bâtons dans les roues d’un journal plutôt de droite, ils ne vont pas se gêner. Si c’était un journal de gauche, l’imprimeur aurait été durement condamné, et ça aurait fait un immense scandale, comme « l’affaire » du maire de la plaine des palmiste qui a été montée en épingle. Les cocos, les coups bas, c’est leur mode de fonctionnement.
Bravo Matante, J-Tillier n’aurait pas du vous mettre sur sa code à linge…
Tilier arrête foute ou merde le jir la tjours bien fonctionné sans out arrivée.
Prend out retraite et laisse à nous tranquille paye out crédit et arrêté mette nout journal en porte à faux..
Comment nous travail?
Kan ou connait pas coz pas… Tillier té à la tete du Jir dans les années 2000 mais pour savoir ca il faut le lire…..
juste le RN C SUFFISANT
Un affaire de position politique. Le monde y tourne autour de ça. Zot té promier su l’ile. N’avait un article dan z’année 60 su un aute journal té sorte en Martinique ou Guadeloupe la ni établit à li su la Run mais le jir té déjà là alors zot la parti su Tahiti… y rajeunit pas. Domoun y achète plis témoignaz ? Faut war niv rentabilité cmt y lé. Semb Internet d’moun y lire pu comela faut y lire pou zot… mais lé pas pareil comme ou lire. Z’écrivain faut y mette à zot à la page. C’est dire !
J’espère de tout mon cœur, que ce chinois qui pense qu’il peut faire la pluie et le beau temps subira les foudres. J’espère aussi que la vieille qui pense, qu’elle peut dans un ancien souvenir être non plus présidente de région, mais de la république de la Réunion, ira aussi vite en prison pour toutes ses prises illégales d’intérêt et surtout +++. J’espère qu’ils vont pourrir tellement elle surtout m’a fait vomir le parti que je croyais être le mien. tout comme eux, nous retournons nos vestes, et surtout à cause d’eux. Ne pas laisser un journal être publié dans NOTRE DÉMOCRATIE, c’est laisser mourir une âme démocratique, surtout celle d’un peuple. longue mort à vous 2, dans la souffrance, et surtout notre indifférence. Vous ne m’empêcherez d’aller voter contre 2 chiens d’la casse.
on comprend mieux pourquoi matante demande l’autonomie financière de l’ile. c’est pour tenir en laisse les sociétés les associations….. Au secours madame desbassys est de retour
Madame desbassyns a été porter en terre par ses esclaves sur leur demande… alors un peu de respect pour notre grand mère s il vous plaît !
On va se taper les internautes aigris de clicanoo qui vont venir vomir sur freedom.fr Vôtre maître Tillier est une petite frappe ? S’il avait fait du journalisme plutôt que de la propagande gros doigt il n’aurait pas coulé ce journal.
oui nous voterons contre ce parti comme lui votre contre Macron nous ici nous voterons contre la Région. ça commence par la presse et bientot ce sera la liberté de vivre que notre stalienne nous enlèvera
Punir les citoyens ce n’est pas une chose à faire, punir Le JIR d’avoir dénoncer des embauches à la région , ce n’est pas normal . la liberté d’expression pour la presse doit être une chose normale. Alors raison de plus pour nous citoyens de voter RN . RV aux prochaines élections.
Une pluie de réactions hypocrites pour un journal qui faisait tout sauf du journalisme avec un éditorialiste particulièrement incompétent et injurieux. Personne ne regrette ce chiffon. On regrette qu’un journal biberonné de millions plusieurs fois n’ait pas été géré avec intégrité et compétence.