Sensibilisation des usagers de la mer et du littoral : une démonstration d’hélitreuillage à St-Gilles ce samedi

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Afin de rappeler les bonnes pratiques aux baigneurs et pratiquants de loisirs nautiques avant la saison estivale, le CROSS Sud Océan Indien (CROSS SOI) et les bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) animeront une matinée de sensibilisation: le samedi 18 décembre de 9h00 à 12h00.

Une démonstration d’hélitreuillage depuis la vedette SNS459 de St Gilles sera effectuée par l’hélicoptère de la gendarmerie au large du poste de plage de la Passe de l’Ermitage aux alentours de 11h00.

Des représentants des différentes entités (CROSS, SNSM, Maîtres Nageurs Sauveteurs) seront par ailleurs présents sur les plages de Saint Pierre, Saint Gilles et Le Port pour venir à la rencontre des usagers de la mer et de leur rappeler les bonnes pratiques et le comportement à adopter en cas de situation anormale.

Trois moyens nautiques de la SNSM seront également présents au large de ces plages.

Qu’est-ce qu’un Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) ?

Services spécialisés du Ministère de la Mer, les centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) font partie, au niveau international, du réseau des centres de coordination des secours maritimes (MRCC – Maritime Rescue Coordination Centers) institué par la convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritime de l’Organisation maritime internationale (convention SAR – Search and Rescue – signé en 1979). En cas de détresse survenant dans leur zone de responsabilité, ils sont chargés de mettre en place et de coordonner un dispositif de secours adapté, en faisant appel aux moyens d’intervention nautiques et aéronautiques de l’État, mais aussi aux navires se trouvant à proximité ainsi qu’aux unités armées par les bénévoles de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM).

 

En parallèle, au titre de leurs missions de surveillance de la navigation et des pollutions maritimes, les CROSS surveillent en permanence les espaces maritimes placés sous la juridiction de la France afin de détecter toute situation ou comportement susceptible de présenter un risque d’accident ou d’atteinte à l’environnement. En pareil cas, ils apportent une réponse immédiate visant à faire cesser le danger ou encore à identifier les contrevenants. Ils informent par ailleurs les navigateurs des dangers éventuels à la navigation et des prévisions météorologiques marines.

300 hommes et femmes qui veillent 24h sur 24 et 7 jours sur 7 sur l’environnement marin et les usagers de la mer

365 jours par an, 300 professionnels engagés assurent jour et nuit le suivi du trafic maritime et la coordination des secours en mer. Répartis dans 9 centres, dont 5 implantés sur le littoral métropolitain et 4 outre-mer, ils veillent en permanence sur la sécurité des usagers de la mer.

Ces professionnels sont des officiers des Affaires maritimes, des officiers mariniers de la Marine nationale et des agents civils du Ministère de la Mer.

Portrait du CROSS sud océan Indien

Service spécialisé de la direction de la mer du Sud de l’Océan Indien (DMSOI), le CROSS sud océan Indien est implanté au sein de la Base Navale de Port des Galets depuis sa création, intervenue en 1998. Sous la responsabilité du préfet de la Réunion, délégué du gouvernement pour l’Action de l’État en mer, le CROSS exerce la mission de secours en mer sur un espace maritime de 5,6 millions de km2, selon une délimitation définie à l’occasion d’une conférence internationale de répartition des zones de responsabilité tenue à Fremantle en 1998, ainsi que dans les eaux territoriales adjacentes à Mayotte.

Il exerce ses missions de surveillance des pollutions marines et de la navigation maritime dans les zones économiques exclusives déclarées par la France autour de La Réunion, Mayotte, les Îles éparses (Glorieuses, Juan de Nova, Bassas da India, Europa, Tromelin) et les terres australes françaises de Kerguelen, Crozet, Saint- Paul et Amsterdam, soit une superficie totale de 2,6 millions de km2. Près de 1,7 millions de km2, soit deux tiers de ces espaces maritimes, constituent des aires marines protégées.

Les missions du CROSS Sud Océan Indien

• Sauver

Le CROSS assure la réception des alertes de détresse émanant de tous les usagers de la mer, qu’il s’agisse de professionnels (navires de pêche ou de commerce), de plaisanciers ou de pratiquants de loisirs nautiques. Il exerce pour cela une veille permanente à partir de tous les systèmes de communication prévus par le système mondiale de détresse et de sécurité en mer (radio VHF et MHF, téléphonie mobile et satellitaire, balises de détresse).

En fonction de la situation, le CROSS détermine et engage les moyens les mieux adaptés au secours à réaliser :

– Les moyens de l’État : patrouilleurs et vedettes des Affaires maritimes, bâtiments et hélicoptères de la Gendarmerie ou de la Marine nationale, avions de l’armée de l’Air, personnel médical du SAMU, intercepteurs et vedettes de la gendarmerie maritime. Lorsque l’opération nécessite une aide médicale en mer, les CROSS s’appuient sur le centre de consultation médicale maritime de Toulouse (CCMM) et peuvent mettre en œuvre les moyens spécialisés des SAMU (SMUR maritimes).

– Les vedettes armées par les bénévoles de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) sont les premiers partenaires nautiques du CROSS SOI pour les opérations de recherche et de sauvetage.

– Les moyens des collectivités locales tels que embarcations et sauveteurs des services départementaux d’incendie et des secours (SDIS), ou encore les maîtres nageurs sauveteurs des postes de secours mis en place par les mairies pour assurer la sécurité des baigneurs, sont également appelés à intervenir sous le contrôle opérationnel des CROSS SOI.

– Enfin, le CROSS peut demander le concours de tout navire qui se trouve à proximité d’une zone de détresse.

En 2020, plus de 1 300 personnes ont été secourues et/ ou assistées grâce au CROSS et à son réseau de partenaires.

• Surveiller

Le CROSS interroge les navires en transit dans la zone des 50 milles (90 km) autour de la Réunion. Ces interrogations, effectuées par radio, consistent à recueillir les données de voyage des navires afin d’apprécier le risque que ceux-ci seraient susceptibles de présenter en cas d’événement de mer. Une attention particulière est ainsi portée à leur cargaison, notamment lorsqu’elle comprend des matières dangereuses ou polluantes.

Les activités de surveillance comprennent la surveillance des pollutions maritimes, des pêches maritimes et de l’environnement marin.

En 2020, le CROSS Sud Océan Indien a interrogé et suivi 11 351 navires de commerce en transit au large de La Réunion, transportant 501,92 millions de tonnes de marchandises, soit environ.

Informer

Le CROSS diffuse vers les navires les renseignements essentiels à la sécurité maritime. Les bulletins météorologiques réguliers ou spéciaux élaborés par Météo-France et les avis urgents à la navigation en cas de modifications des conditions de navigation pouvant entraîner des dangers. Le CROSS Sud Océan Indien diffuse par ailleurs les informations relatives aux risques cycloniques, aux tsunamis et aux interdictions de zone en cas d’attaques et d’observations de requins.

Au cours de la saison cyclonique 2020-2021, le CROSS a suivi attentivement 12 cyclogenèses significatives, dont 7 ont évolué en cyclones tropicaux intenses et 104 en tempêtes tropicales modérées.

Zoom sur les opérations de sauvetage des usagers de la mer et du littoral

Entre 2012 et 2020, le CROSS sud océan Indien a coordonné 40 opérations de sauvetage en mer ayant pour origine la chute à la mer d’une ou plusieurs personnes depuis le littoral de La Réunion. Selon les cas, les personnes impliquées peuvent être emportées par une vague ou victime d’une chute de falaise.

L’année 2019, en particulier les mois de novembre et décembre, a été marquée par une série d’accidents mortels impliquant des baigneurs, pratiquants de loisirs nautiques et loisirs sous-marins ainsi que des promeneurs happés par des vagues. Au total, le CROSS enregistre 10 décès (3 par baignade, 1 kayakiste, 1 kitesurfeur, 1 surfeur, 2 chasseurs sous-marins, 2 chutes la mer de personnes happées par une vague). Le département de la Réunion occupe le 1er rang des départements de métropole et d’outre-mer pour le nombre de décès aux abords immédiats du littoral.

Le bilan 2020 a été positivement marqué par une forte baisse du nombre de décès. Toutefois, 7 décès (21 en 2019 / soit – 66 %) et 6 disparitions sont à déplorer en zone Sud Océan Indien. Cette diminution significative est toutefois à relativiser, compte tenu du nombre toujours aussi élevé de chutes à la mer à La Réunion depuis les sentiers littoraux exposés au danger des vagues (4 chutes mortelles en 2020 / idem en 2019).

Au total, entre 2012 et 2020, 50 personnes ont été impliquées dans ce type d’événement, dont la moitié ont perdu la vie.

Les conditions météorologiques, facteur déterminant

Au regard des éléments recueillis lors du traitement des alertes, il est établi que la grande majorité des accidents découle de comportements imprudents, les personnes impliquées ayant souvent été emportées à la mer par de puissantes vagues générées lors d’épisodes de forte houle.

Cela est notamment le cas des personnes pratiquant la pêche à la ligne aux abords immédiats de l’océan (pêcheurs à la gaulette).

La Réunion est concernée par trois catégories de houles :

  • Toute l’année : la houle d’alizés, qui affecte principalement les côtes Nord, Est et Sud de l’île, mais épargne habituellement la côte Ouest ;
  • En été : la houle cyclonique, à laquelle sont particulièrement exposées les les côtes Nord et Est de l’île ;
  • En hiver : lahoule australe, qui touche principalement les côtes Ouest et Sud de l’île.

L’année 2020 a ainsi été l’objet de la diffusion par le CROSS de 68 avis de houle élaborés par Météo France pour la zone côtière La Réunion.

Les conseils sur CROSS pour profiter des plages et du littoral en toute sécurité

En cette période de forte fréquentation des plages et du littoral, il convient plus que jamais d’observer quelques mesures élémentaires de sécurité.

Avant de vous baigner :

  • Tenez compte de votre condition physique et de votre niveau de pratique ;
  • Ne vous baignez pas après avoir consommé de l’alcool ;
  • Informez-vous sur les conditions météorologiques (houle, courants, vent) du jour ;
  • Ne vous engagez que dans les zones autorisées à la baignade et respectez strictement les mesures de sécurité signalées par les drapeaux de baignade;
  • Privilégiez les zones de baignade surveillées et conformez-vous aux consignes des maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) ;
  • Évitez de vous baigner seul. Si tel est le cas, prévenez vos proches quand vous allez vous baigner en leur indiquant la zone dans laquelle vous allez évoluer et votre heure de retour estimée ;

Pendant la baignade :

  • Rentrez dans l’eau progressivement ;
  • Au moindre trouble physique, sortez de l’eau ou appelez de l’aide ;
  • Tenez compte de votre forme physique et souvenez-vous qu’il est plus difficile de nager en milieu naturel qu’en piscine ;
  • Ne vous aventurez pas dans la partie du lagon la plus proche de la barrière récifale ou à proximité des passes, les courants y sont puissants et dangereux
  • Si vous êtes entraîné par le courant, ne luttez pas inutilement. Signalez que vous avez besoin de secours et ménagez vos forces en vous allongeant sur le dos ;
  • Ne laissez jamais de jeunes enfants se baigner ou jouer au bord de l’eau sans une surveillance active ;
  • Équipez les enfants qui ne savent pas parfaitement nager de brassards adaptés à leur taille et poids ;
  • Méfiez-vous des bouées, matelas et autres engins pneumatiques, qui ne protègent pas de la noyade ;

Si vous pratiquez une activité de loisir nautique, préparez sérieusement vos sorties en mer en :

  • consultant la météo marine ;
  • prévenant un proche de votre zone d’évolution, ainsi que des horaires et lieuxprévus de vos départ et retour ;
  • conservant une distance de sécurité raisonnable avec la barrière récifale, où lamer et les courants sont particulièrement dangereux ;
  • vous munissant de tout le matériel de sécurité prévu par la réglementation,et tout particulièrement d’un moyen de communication permettant de prévenir les secours en cas de difficulté.

Vous êtes témoin ou victime d’une situation d’urgence en mer ? Composez le 196 (sur le littoral, depuis n’importe quel téléphone portable

même hors zone de couverture) ou le canal 16 de votre VHF (en mer) afin de contacter le CROSS gratuitement et d’entrer en contact avec des professionnels du sauvetage en mer, 7 jours sur 7, 24h sur 24.

 

2 Commentaires

  1. Des rigolos suceur de dons et subventions, qui existent au travers de fait divers de remorquage maritime!
    Les sauveteurs , eux les vrais sont anonymes et pas déguisés en poupette .

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