Promotion des bonnes pratiques en matière de sécurité
Le département de la Réunion occupe le 1er rang des départements de métropole et d’outre-mer pour le nombre de décès aux abords immédiats du littoral.
Entre 2012 et 2021, le CROSS sud océan Indien a coordonné 44 opérations de sauvetage en mer ayant pour origine la chute à la mer d’une ou plusieurs personnes depuis le littoral de La Réunion, ayant coûté la vie à 19 personnes.
Les mois de novembre et décembre de l’année 2019 ont été marqués par une série d’accidents mortels impliquant des baigneurs, pratiquants de loisirs nautiques et loisirs sous-marins ainsi que des promeneurs happés par des vagues. Au total, 10 décès avaient été enregistrés (3 par baignade, 1 kayakiste, 1 kitesurfeur, 1 surfeur, 2 chasseurs sous-marins, 2 chutes à la mer de personnes happées par une vague).
Le bilan 2022 est particulièrement lourd et s’élève à 15 décès actuellement, dont 4 chutes depuis le littoral, 3 suicides, 2 accidents de chasse sous-marine et 2 noyades.
Le 17 décembre 2022 est le jour de lancement des vacances scolaires estivales et est synonyme de forte fréquentation de la mer et du littoral. Les acteurs du sauvetage en mer se mobilisent pour rappeler au grand public les règles élémentaires de prudence et la réglementation en vigueur. La sensibilisation porte également sur les risques associés aux pratiques en mer à la Réunion, notamment le risque requin, les lagons et leur effet de courants, ou encore les effets de la houle sur les pointes rocheuses.
En mer et sur les plages, le CROSS, les stations SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer) de Sainte-Marie, de Saint-Gilles et de Saint-Pierre, les pompiers de la garde nautique, les gendarmes maritimes, les maîtres-nageurs sauveteurs de la Ville de Saint Paul et la water patrol (Leu Tropical Surf Team de Saint-Leu) iront à la rencontre des plaisanciers comme des baigneurs avec pour objectif d’augmenter le niveau de vigilance générale et de diminuer le nombre d’accidents, évitables par de simples mesures de précaution.
Les conditions météorologiques sont aussi un facteur déterminant dans les accidents majeurs. Au regard des éléments recueillis lors du traitement des alertes, il est établi que la grande majorité des accidents découle de comportements imprudents, les personnes impliquées ayant souvent été emportées à la mer par de puissantes vagues générées lors d’épisodes de forte houle. Cela est notamment le cas des personnes pratiquant la pêche à la ligne aux abords immédiats de l’océan (pêcheurs à la gaulette) ou encore de personnes se risquant à prendre des photographies en bord de falaise.
À cette occasion, il sera rappelé aux usagers de la mer que l’unique numéro de téléphone pour joindre les secours depuis le littoral ou la bande côtière est le 196. C’est le moyen le plus rapide pour d’obtenir une assistance. Ce numéro est encore trop méconnu des Réunionnais.
Le sauvetage en mer à la Réunion
Qu’est-ce que le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) Sud Océan Indien ?
Service spécialisé de la direction de la mer du Sud de l’Océan Indien (DMSOI), le CROSS sud océan Indien fait partie, au niveau international, du réseau des centres de coordination des secours maritimes. En cas de détresse survenant dans sa zone de responsabilité (5,6 millions de km2), il est chargé de mettre en place et de coordonner un dispositif de secours adapté.
Le CROSS assure la réception des alertes de détresse émanant de tous les usagers de la mer, qu’il s’agisse de professionnels (navires de pêche ou de commerce), de plaisanciers ou de pratiquants de loisirs nautiques. Il exerce pour cela une veille permanente à partir de tous les systèmes de communication prévus par le système mondial de détresse et de sécurité en mer (radio VHF et MHF, téléphonie mobile et satellitaire, balises de détresse).
En fonction de la situation, le CROSS détermine et engage les moyens les mieux adaptés au secours à réaliser :
– Les moyens de l’État : patrouilleurs et vedettes des Affaires maritimes, bâtiments et hélicoptères de la Gendarmerie ou de la Marine nationale, avions de l’armée de l’Air, personnel médical du SAMU, intercepteurs et vedettes de la gendarmerie maritime. Lorsque l’opération nécessite une aide médicale en mer, le CROSS s’appuient sur le centre de consultation médicale maritime de Toulouse (CCMM) et peuvent mettre en œuvre les moyens spécialisés des SAMU (SMUR maritimes).
À la Réunion comme à Mayotte, les hélicoptères de la gendarmerie nationale sont les moyens aéronefs les plus mobilisés pour des opérations de secours en mer.
– Les vedettes armées par les bénévoles de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) sont les premiers partenaires nautiques du CROSS SOI pour les opérations de recherche et de sauvetage, suivis de près par les embarcations légères des SDIS 974 et 976
– D’autres moyens tels que les embarcations et sauveteurs des services départementaux d’incendie et des secours (SDIS), ou encore les maîtres-nageurs sauveteurs des postes de secours mis en place par les mairies pour assurer la sécurité des baigneurs, sont également appelés à intervenir sous le contrôle opérationnel des CROSS SOI.
– Enfin, le CROSS peut demander le concours de tout navire se trouvant à proximité d’une situation de détresse.
En 2021, 2 135 personnes ont été secourues et/ou assistées grâce au CROSS et à son réseau de partenaires.
Le CROSS Sud Océan Indien diffuse par ailleurs les informations relatives aux risques cycloniques, aux tsunamis et aux interdictions de zone en cas d’attaques et d’observations de requins.
Crédit photo : dossier de presse PREF Réunion