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Karine Infante, candidate dans la 2ème : « je n’appartiens à aucun parti politique… »

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« Pourquoi me demande-t-on d’appartenir à un parti politique, même en missouk ? », s’interroge Karine Infante,, candidate sans étiquette dans la 2ème circonscription de la Réunion (une partie de Saint-Paul, Le port et La Possession). Son suppléant est Willy Incana. Karine Infante pense avoir trouvé la réponse à sa question. Elle nous la livre ci-dessous :

« Depuis que je me suis déclarée candidate aux prochaines élections législatives dans la 2ème circonscription, j’ai eu la surprise d’être contactée par plusieurs partis politiques ayant pignon sur rue, me demandant de me rallier à leur parti lors de mon inscription, et cela même de manière officieuse. Qu’est-ce que cela veut dire et surtout pourquoi me demande-t-on cela alors que j’affirme ma volonté de rester sans étiquette ? Explication d’un fonctionnement bien rodé !

Plusieurs lois régissent le financement des partis politiques et l’histoire nous a déjà montré à maintes reprises que cette question peut cacher de nombreux loups. Cela est encore plus vrai en période de crise, après des résultats compliqués aux dernières présidentielles, obligeant certains partis à faire des cagnottes participatives pour combler les déficits non remboursés… 

Aujourd’hui, les élections législatives ont une importance capitale pour la rémunération des partis. Effectivement, les montants alloués sont divisés en deux fractions égales :

  • une première fraction des sommes destinées au financement des partis et groupements politiques est calculée en fonction de leurs résultats aux élections législatives,
  • une seconde fraction est spécifiquement destinée au financement des partis et groupements représentés au Parlement.

Si nous nous concentrons sur cette première fraction dans les DOM, le financement est accessible à tout parti et groupement politique qui a présenté des candidats lors des dernières élections législatives dans une ou plusieurs collectivités territoriales et dont le(s) candidat(s) a/ont obtenu chacun au moins 1% des suffrages exprimés.

Cela signifie que, plus un parti politique présente de candidat (avec l’espoir de faire plus de 1%), plus le chèque sera conséquent !

Au début de cette campagne électorale pour les prochaines législatives, tous les partis étaient donc dans une logique de présenter un maximum de candidats afin de multiplier les chances de dépasser le score limite de 1% et de pouvoir recevoir une rémunération d’autant plus conséquente.

 Ce principe favorise encore une fois les groupements et partis politiques historiques alors même que leur représentativité décline particulièrement dans les départements d’Outre-mer, à l’instar du la crise de confiance des politiques à La Réunion. Les citoyens en ont assez de ces magouilles. Ils demandent à mettre en place un système qui les représente et qui les défend. Nous devons changer la politique afin que les politiciens retrouvent la confiance des électrices et des électeurs. Il est urgent de mettre aux commandes des citoyennes et des citoyens qui ont pour ambition de défendre l’intérêt général et non de servir un parti politique ! Nous avons assez gouté à ce système.  Il est temps de changer. Si cé pa nou i fé Ki va fé ? ». 

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

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