C’est une maladie qui est plus fréquente qu’on ne le croit, la dépression de l’adolescent passe inaperçue dans bien des cas, les symptômes sont souvent mis sur le compte de la crise d’adolescence. La dépression est une maladie grave, elle touche environ 8 % des jeunes entre 12 et 18 ans, et deux fois plus les filles que les garçons. Dans la plupart des cas, les parents sont démunis, par manque d’informations. Pourtant, les signes sont là, l’enfant perd l’appétit, est souvent en colère, se dévalorise par exemple.
Maman de 2 enfants, Sylvie est divorcée depuis 2019. Le père n’est pas très présent et les enfants en subissent les conséquences : « c’est lorsque le collège m’a appelé que j’ai réalisé que mon fils Marlon*, 14 ans, subissait de plein fouet le fait d’avoir été mis de côté par son père ». Sylvie se souvient de ce mardi matin où elle a été confrontée à la réalité : « je me préparais pour aller travailler, cela ne faisait pas une heure que je l’avais déposé au collège, mon téléphone a sonné, j’ai décroché et j’ai écouté sans parler l’infirmière m’annoncer qu’elle avait pris la décision de le faire hospitaliser d’urgence, Marlon s’était scarifié le bras ».
« le plus difficile, c’est le jugement, celui des professionnels de santé d’abord, et certains en se gênent pas pour vous faire comprendre que vous êtes une mauvaise mère ». Sylvie a pris de plein fouet de mal-être de son enfant, elle avait vu qu’il n’allait pas bien, mais n’avait pas réussi à trouver de solution.
Sylvie est tombée des nues lorsque son fils a raconté à la psychologue le mal-être profond dont il souffrait. « j’ai été choquée par la violence de ses mots : excusez moi, mais quand mon enfant me dit qu’il a l’impression de ne servir à rien, que s’il part de ce monde il ne manquera à personne, et que de toutes façons, sa sœur était la préférée de la famille. Mon cœur de maman a explosé, j’aurais pu perdre mon bébé, on vit sous le même toit, et il n’a pas réussi à me parler de son mal-être, sa douleur, et moi je n’ai pas vu qu’il souffrait autant ».
Le cas de Sylvie n’est hélas pas rare, de plus en plus de parents se font connaître. Il est urgent en effet de les faire prendre en charge par un spécialiste.
Chez certains garçons, on retrouve des dépressions non soignées derrière nombre d’addictions : exemple l’alcoolisation et les drogues, l’usage du cannabis est le plus fréquent. Ces jeunes prennent aussi de gros risques : vitesse en deux-roues par exemple.
Chez les jeunes filles, la dépression peut se traduire par de l’anorexie, le rejet du corps et la détestation de l’image de soi en sont les causes.
LES SIGNES DE LA MALADIE
Il existe certains signes à repérer :
un repli anormal sur soi avec perte d’intérêt et de plaisir : rejet des amis, de la famille, refus de toute activité
un changement de comportement : humeur dépressive ou irritable, accès de colère
une tendance constante à se dévaloriser, perte de l’estime de soi ;
une chute brutale des résultats scolaires, un désinvestissement scolaire
oh les povres marmay !!!!