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La DRL pour fin 2022 ; La NRL pour la Saint-Glinglin ?

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Chaque semaine, vous êtes nombreux à m’appeler ou à m’écrire, surtout à partir du mercredi, pour me raconter vos petites histoires, celles qui, la plupart du temps, animent selon vous les coulisses des collectivités pour lesquelles vous travaillez. Vous prenez toujours soin, avant de raccrocher, d’ajouter : « il faudrait en parler dans votre édito ». Vous me racontez alors des histoires du genre :  le directeur de cabinet d’une mairie, marié et père de famille, sort avec une jeune conseillère municipale de la majorité qui serait enceinte ; Le maire de cette même commune sort avec la sœur de cette jeune conseillère municipale maîtresse de son directeur de cabinet ; La femme du maire en question aurait débarqué en mairie pour foutre un bordel pas possible »…

Vous me racontez qu’un maire a embauché sa belle sœur en tant que secrétaire du DGS de l’EPCI qu’il préside, que la secrétaire de l’EPCI est aussi la maîtresse du maire ; Ou encore que le chauffeur d’un maire a aussi une société de sécurité. Vous me racontez encore que le maire d’une commune de l’Est aurait un enfant avec la fille de son directeur de cabinet. Vous me racontez qu’au service de la Logistique de Région, il s’en passerait de bien belles, que le cabinet ou la présidence devrait effectuer des contrôles « parce que ce sont toujours les mêmes entreprises qui obtiennent tous les petits marchés de puis plusieurs années déjà; Des entreprises dont certains responsables ont leur épouse qui travaillent au sein du même service de la pyramide; Sans compter que c’est l’épouse qui émet les bons de commande; Ça se passerait ainsi sur le site du Chaudron et sur celui du Sud, au CPOI ».

Vous m’appelez aussi pour me dire que tel parlementaire « a placé sa petite amie comme vice-présidente d’une collectivité locale », que tel agent de la Région « n’a jamais travaillé et continue à être payé », que « les anciens chefs de service du temps de Didier Robert continuent à mettre impunément la pression sur le personnel », notamment dans les antennes décentralisées.

C’est gentil à vous de m’appeler ou de m’écrire. Même si je prends toujours le temps de vous écouter – question de savoir vivre et de bonne éducation – je voudrais vous dire, au risque de vous décevoir, que je suis journaliste et non juge des affaires matrimoniales ou familiales, ni DRH (directeur des ressources humaines) et encore moins Procureur de la République. Tout cela pour vous conseiller d’écrire à la direction des ressources humaines de votre entreprise ou collectivité pour dénoncer tout ce qui peut vous sembler relever d’un dysfonctionnement, ou bien de vous adresser par courrier au Procureur de la République pour signaler ce qui peut vous paraître comme étant des « petites magouilles » entre le directeur de votre service et certains chefs d’entreprises. Merci encore pour votre confiance, mais je le dis et le répète, au risque de vous décevoir, je ne gère pas les histoires de cœur (ou de c… n’étant pas sexologue) dans les collectivités locales (mairie ou EPCI). Merci de votre compréhension !

Cité des Dirigeants : Gérald Maillot, Christophe Di Donato, Michel Fontaine… en Correctionnelle ce matin

En parlant d’EPCI (Etablissements publics de coopération intercommunale), deux présidents d’intercommunalité, ou plus exactement un ancien et un actuel, vont se retrouver à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis, ce matin, vendredi 8 octobre, pour expliquer aux juges où sont passées les subventions de près de 1,4 millions d’euros (700 000 € chacun) versées à la Cité des Dirigeants dirigée par Christophe Di Donato. Dans cette affaite de « détournement de fonds et d’escroquerie », Gérald Maillot (ancien président de la Cinor) et Michel Fontaine (président de la Civis) font partie des prévenus. Le tribunal aura pour mission de définir le rôle exact de chaque élu et administratif dans ce dossier. L’on sait que ce projet ambitieux de formation des cadres pour en faire des big boss a foiré ; Qu’il était porté par Di Donato et Gérald Maillot, que ces deux derniers avaient débarqué un jour dans le bureau du DGS de la Civis à Saint-Pierre pour vendre leur projet, que ce dernier fut manifestement emballé, qu’il a alors monté un dossier pour la Civis avec arguments en béton à l’appui, que Michel Fontaine a signé sans trop regarder, comme il signe chaque jour, en toute confiance vis-à-vis de ses collaborateurs et administratifs, de nombreux parapheurs qui lui sont soumis. Or, pénalement, c’est lui, en tant que président de l’EPCI, qui va devoir passer à la barre pour « négligences » alors qu’il avait tiré la sonnette d’alarme en écrivant alertant le parquet lorsque la Cité des Dirigeants étaient revenus à la charge pour demander une deuxième subvention.

En fait, le tribunal s’interrogera pour savoir comment peut-on, comme ça, accorder presque d’un trait de plume une subvention de 700 000 € alors que des associations communales ou intercommunales peinent parfois (voire même souvent) à obtenir de leur collectivité respective une subvention de 1000 ou 2000 € pour des actions très concrètes sur le terrain en faveur des jeunes ou des personnes démunies ?

En ce qui concerne la Cité des Dirigeants, force est de constater que le projet était trop beau pour être vrai. Les administratifs sont manifestement tombés dans le panneau ; Ils se sont laissés embarqués par les belles paroles d’un beau tchatcheur. Et, au final, plus d’un million d’euros d’argent public a disparu dans la nature. A qui la faute ? Aux administratifs qui ont délibérément monté les dossiers ou aux élus qui ont pêché par « négligence » ? Rappelons que dans cette affaire, la Cinor et la Civis comparaîtront comme « victimes » alors que leurs présidents respectifs (l’ancien pour la Cinor) se présenteront à la barre en tant que « prévenus ». Voilà qui devra amener demain les administratifs à ne pas « gober » tout ce qui paraît a priori être de l’or en barre. Et les maires ou présidents d’EPCI à ne pas faire systématiquement confiance en leurs collaborateurs en regardant plus attentivement dorénavant les documents qu’ils sont appelés à signer.

Pris entre le manteau (à poils de renard) et l’enclume !

Des EPCI, nous passons aux chambres consulaires pour vous parler des élections qui ont déjà démarré depuis le 1er octobre à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). Et de celles qui vont bientôt commencer à la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion (CCIR). Concernant la première, Bernard Picardo va devoir défendre son bilan face à ses adversaires Didier Mazeau, Giraud Payet et Jean-Charles Nagou.

Quant à Ibrahim Patel, président sortant de la CCIR, pour reprendre un des grands titres de la presse locale, il est « sur un boulevard ». Patel qui, autrefois, était exposé en Une des journaux en pyjama (un jogging qui y ressemblait beaucoup en tout cas) lorsqu’il était « cueilli » au petit matin chez lui par un Procureur qui se promenait toujours (comme par hasard) avec des photographes, Patel qui était donc cueilli au saut du lit à grands coups de flashs dans les mirettes, semble être aujourd’hui porté par un miraculeux et douteux nuage médiatique. « Ce n’est plus de l’amour, c’est de la rage ! ». C’est ce qu’ont relevé certains de ses anciens colistiers laissés sur le bord du chemin dans le cadre des nouvelles élections sous prétexte qu’ils ne seraient pas « propres » vis-à-vis de la justice. Je ne vais pas les citer. Certains des anciens colistiers de Patel ont été en effet bordés parce qu’ils ont des dossiers en cours d’instruction. Raison pour laquelle, ils ont été blacklistés. Sauf que le président sortant lui-même n’en a pas fini avec les affaires judiciaires. Il est toujours en attente d’une décision de la Cour de Cassation concernant une affaire de loyers impayés révélée à l’époque dans l’édito du samedi par le Journal de l’île. Une décision qui pourrait tomber d’ici à décembre prochain ou peut-être en début de l’année prochaine, soit un ou deux mois après l’élection de la nouvelle présidence. En cas de confirmation des verdicts précédents, Patel qui a de grandes chances de rempiler à la présidence au prochain scrutin à la CCIR, devra passer la main. Il est dit qu’il en a déjà discuté avec quelques uns de ses proches camarades comme Guyto Narayanin, Younous Adame, Pierrick Robert ou encore Pascal Plante pour le succéder au cas où… A noter par ailleurs que certains des actuels colistiers (et colistières) ont également des comptes à rendre à la justice. C’est le cas notamment d’une élue de Sainte-Marie, loueuse de voitures et impliquée dans une affaire d’achat de terrain pas très réglo du côté de Gillot. Je ne vous en dis pas plus pour aujourd’hui.

Je voulais tout simplement, même si je suis loin d’être naïf, faire passer le message suivant, à savoir qu’à ce niveau, la recherche à tout prix du pouvoir et la soif de l’argent peuvent amener certains à renier leurs amis lorsque ceux-çi ne représentent plus aucun intérêt pécuniaire pour eux dans leur quête de pouvoir justement. Et il devient pour eux plus intéressant de « pactiser » avec l’ennemi d’hier (autrefois considéré comme le Diable en pyjama) si ce dernier peut leur garantir de décrocher le Saint-Graal. C’est bien triste tout ça ! Humainement décourageant ! Mais c’est bien connu, dans le business, l’argent n’a pas d’odeur. Même quand ça risque de sentir les poils de renard. J’en connais un qui devra faire des pieds et des mains pour aller chercher, du côté de la pyramide, ce qui lui reste à prendre, soit quelques centaines de milliers d’euros qui lui avaient été promis par l’ancienne majorité, avant qu’il se « pète » avec le président, un mois avant les élections régionales pour une affaire somme toute très banale. Mais les sommes étaient déjà engagées et les papiers déjà signés. Sauf que depuis juin dernier, la majorité a changé de camp et qu’au sommet de la pyramide se trouve à présent la dame au fameux manteau de poils de renard dont la photo avait été faite lors d’une réunion à Paris dans la cour d’un ministère par une directrice de Com’ et qui a atterri dans des écrits hebdomadaire d’un journal local. Comment faire pour récupérer les 300 000 € promis par l’ancienne majorité ? J’en connais un qui est pris entre « le manteau et l’enclume », si je peux me permettre ! Je dis ça, mais je sais, au fond de moi même, que les angles finiront par s’arrondir. La preuve, tout est déjà rentré dans l’ordre à la CCIR. Et ce n’est pas Ibrahim Patel qui me contredira. L’argent, le pouvoir et la politique ont leurs raisons que la raison ignore…

NRL : les 2,5 kilomètres restants en route Digue ou en Viaduc ?

J’en arrive maintenant au titre principal de cet édito, c’est-à-dire à la NRL (Nouvelle Route du Littoral). 90 jours après son arrivée à la tête de la Région, Huguette Bello, qui n’est pas amatrice de poker, souhaite jouer la carte de la transparence notamment sur les grands dossiers de la Région. La NRL en est incontestablement un, si ce n’est le plus important en terme d’engagement financier.

De gauche à droite : la présidente de Région, Huguette Bello, le conseiller régional Fabrice Hoarau et le vice-président et maire de Cilaos Jacques Técher, lors de la visite de la DRL. Crédit Photo : Yves Mont-Rouge

Au terme de sa visite de mercredi sur le Viaduc, la présidente de Région a fait un certain nombre d’annonces on ne peut plus claires sur ses intentions concernant cette route. Le premier engagement qu’elle a pris, c’est de la finir ; Le deuxième, c’est de livrer la jonction Viaduc/Grande Chaloupe avant la fin de 2022 ; Le troisième, c’est de ne pas ouvrir la carrière de Bois Blanc et, enfin, le quatrième qui va conditionner le premier, c’est de demander à l’Etat de prendre ses responsabilités afin de pouvoir terminer la route dont le chantier se trouve confronté à deux obstacles majeurs : d’abord l’histoire des acropodes non pas défectueux contrairement à ce qui a été écrit ou dit, mais des acropodes mal positionnés. Même si les entreprises en charge de ces installations ont eu recours aux satellites pour la pose des acropodes qui pèsent des dizaines de tonnes chacun, il se trouve que 775 ont mal été placés. Or, pour les repositionner comme il se doit, il faudra en bouger 2000 sur les 23 000 qui sont disséminés tout au long du viaduc. Un travail titanesque qui prendra du temps et qui coûtera au moins deux dizaines de millions d’euros, à la charge des multinationales. Il faudra attendre la réalisation de ce travail délicat pour envisager par la suite le raccordement entre le Viaduc de 9 kilomètres à l’actuelle RN à hauteur de la Grande Chaloupe. Raison pour laquelle, Huguette Bello, qui préfère voir large en y incluant des retards possibles de travaux et des aléas climatiques, mise sur une jonction Viaduc/Grande Chaloupe d’ici à fin 2022. Voilà pour la « DRL » (Demi Route du Littoral).

Concernant cette fois la NRL (Nouvelle Route du Littoral) dans sa globalité, pour pouvoir l’utiliser, il faudra attendre la construction de la partie Digue. La question qui se pose aujourd’hui à la nouvelle majorité est de savoir s’il faut la faire en Digue (avec des andains ou roches massives ou encore des caissons en béton) ou bien en mode Viaduc ? Impossible de répondre à cette question pour l’instant. Réponse, peut-être, le 27 octobre prochain à l’occasion de la session plénière spéciale « NRL » qui se déroulera dans l’hémicycle de la pyramide inversée en présence notamment du représentant de l’Etat. Une présence capitale car la nouvelle majorité régionale attend une participation financière de l’Etat. Huguette Bello a dit avant-hier qu’elle en avait déjà parlé au Premier Ministre lors d’une rencontre à Paris. « Mais reste à savoir si c’est entré par un trou d’z’oreille et si c’est pas ressorti par l’autre », a-t-elle souligné !

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que toute seule, la Région ne pourra financièrement pas terminer cette NRL. « Il faudra d’autres Accords de Matignon », a clairement laissé entendre la présidente de Région qui a, par ailleurs, annoncé qu’elle ira de nouveau faire le pied de grue devant les ministères s’il le faut pour que l’Etat accepte de mettre la main à la poche. Avec la période électorale de la présidentielle qui arrive, le Président (futur candidat) Macron prendra vraisemblablement des engagements en ce sens. C’est que ce qu’attend la Région. Autre écueil : les contentieux de près de 900 millions d’euros que réclament les multinationales à la Région. Tout cela pour dire que ce n’est pas demain la veille qu’on va rouler sur la totalité des 12 kilomètres de la NRL.

Tout laisse à penser que pour les 2,5 km restant à réaliser, ce sera en Digue car la plateforme « Zourit », qui permettait l’installation des piliers du Viaduc, a déjà été vendu à l’étranger. Donc, si c’est en Digue, il faudra bien aller chercher les galets (andains) quelque part dans l’île. Ou alors des roches massives en ouvrant des carrières. Mme Huguette Bello a déjà déclaré haut et fort : « pas touche à Bois Blanc ». C’était une de ses promesses électorales des régionales. Jusqu’à quand va-t-elle pouvoir la tenir ? On connaît ce que deviennent en général les promesses électorales… La construction de milliers de logements sociaux par an à la Réunion nécessite également le recours aux agrégats.

En clair, l’Etat sera bien obligé d’ordonner l’ouverture des carrières. Aussi, pour conclure sur ce chapitre, dont on en reparlera abondamment le 27 octobre prochain (lors de la réunion de mise à plat), on peut dire pour le moment en résumé : « DRL », fin 2022 ; NRL à la Saint-Glinglin parce que personne n’est en mesure aujourd’hui de donner une date, une année précise quant à l’ouverture de la totalité de la Nouvelle Route du Littoral. Je rappelle que les travaux de ce gigantesque chantier avaient débuté en 2014, quelques mois avant les régionales de 2015. Six ans ont passé. D’après les annonces faites par Huguette Bello mercredi, «cette route devrait coûter au moins 2,3 milliards d’euros au final ».

Saint-Louis : une douche pour Juliana M’Doihoma, un lit pour Cyrille Hamilcaro

Un petit tour du côté de Saint-Louis à présent. Ça faisait longtemps. J’ai vu passer un post de Cyrille Hamilcaro sur son Facebook sur lequel il ironise à souhait. Je vous laisse le lire ci-dessus.

Je me suis quand même renseigné auprès de l’entourage de la maire. Voici la réponse qui m’a été faite : « ce monsieur fait vraiment pitié ; Il ne sait plus quoi faire, le pauvre. La maire qui, dans le cadre de ses fonctions, reçoit régulièrement des personnalités dans son bureau, comme tout récemment le directeur général de la Caisse des dépôts et de consignations ou encore la rectrice de la Réunion, avait honte de les accueillir dans des conditions aussi déplorables étant donné que les précédentes majorités ont laissé la mairie dans un état d’abandon à tous les niveaux. Oui, les agents des services techniques de la commune ont poncé récemment le parquet qui était noir de saleté. Un coin douche a été installé car la maire commence sa journée dans son bureau à la mairie à 7 heures et la termine le soir vers 21 heures voire parfois plus, avec régulièrement des sorties sur le terrain, avant de revenir à son bureau pour des rendez-vous dans le cadre des rencontres avec des acteurs économiques et autres décideurs dans l’intérêt de la commune. Il lui arrive donc de prendre une douche afin d’être présentable. Non, il n’y a pas de clic-clac, c’est toujours le même fauteuil. Non, pas de SPA… En revanche, du temps où ce monsieur était maire de Saint-Louis, il avait fait installer un lit dans son bureau. On en connaît quelques unes qui pourraient témoigner de ce qui s’est passé sur ce lit dans ce bureau. Bref, ce monsieur qui, visiblement s’ennuie, veut faire un festin avec une queue de morue ». Fermez le ban ! Cyrille Hamilcaro m’a texté peu de temps après la publication de l’édito en écrivant que « cette insinuation nauséabonde » relayée dans l’édito « est nauséabonde et fausse, juste pour salir ». Puis il a ajouté : « alors que ce que je dis est un fait avéré, vérifiable ».

Au CRR, la musique n’adoucit pas forcément les mœurs

On reste à la Région, pour finir sur une note de musique qui, manifestement, n’est pas bonne, contrairement à ce que chantait Jean-Jacques Golman. A plusieurs reprises déjà, j’ai fait écho ici même dans l’édito du vendredi de ce qui se passait au CRR (Conservatoire à rayonnement régional) notamment lors des examens. Des parents étaient montés au créneau plus d’une fois pour dénoncer certaines décisions prises par la direction de cette structure. La situation s’était calmée depuis, sans doute le temps des élections régionales. Mais force est de constater que les réactions reprennent trois mois après le changement de majorité.

« Au bout de 3 ans, quel est le bilan du directeur Thierry Boyer, recruté à la tête du CRR par Patrice Bertil, actuel, DGA à la Culture ? », s’interroge-t-on au sein de l’établissement. « Thierry Boyer a recruté Hélène Hucher en tant que coordinatrice aux études. Depuis l’arrivée de celle-ci, de nombreux élèves se sont vu signifier la fin de leurs études au CRR, même en cas de réussite aux examens. Auparavant, ils avaient la possibilité de poursuivre en cursus amateur le plus longtemps possible en parcours libre ou personnalisé. Les décisions de la direction ont été prises de manière arbitraire mettant ainsi les professeurs référents et les parents sur le fait accompli. Cela a engendré beaucoup de souffrances chez les élèves et de sentiment de dévalorisation uniquement parce que leur souhait n’était pas de poursuivre un cycle d’orientation professionnel.

Or les missions principales d’un CRR sont d’offrir au plus grand nombre un cycle amateur de qualité sachant que le cycle d’orientation professionnel ne concerne qu’une infime minorité d’élèves. En tant que parents d’élèves, on est en droit de se poser la question de savoir pourquoi on laisse des gens venir de métropole prendre des décisions abusives et inhumaines et gâcher la vie de nos enfants en leur faisant ainsi du mal. Si les élèves en cycle amateur sont traités comme des parias, on serait tenté de croire que ceux du cycle d’orientation professionnel sont bien lotis… Pourtant la réalité est bien différente et choquante. Les élèves sont soumis à des pressions de plus en plus importantes : on les oblige à participer à des projets contre leur gré avec insistance sous peine de problèmes avec la direction. Les élèves réunionnais spécifiquement se voient rabaisser lors des examens et durant leur cursus par le biais de convocations et de remontrances de manière récurrente par Mr Boyer et Mme Hucher. Ces élèves se sentent moralement détruits et ont envie d’abandonner leur cursus. A l’évidence, il y a comme une stratégie malsaine qui vise à décourager nos enfants réunionnais à accéder au plus haut niveau. Quelle est la volonté cachée de Mr Patrice Bertil qui, non seulement, couvre les agissements de Mr Thierry Boyer et de Mme Hélène Hucher mais leur laisse toute latitude pour exercer cette forme de harcèlement souterraine et masquée.

Derrière cette devanture de strass et de paillettes de l’orchestre de Région Réunion, ORR, que Mr Boyer utilise pour prétendre briller, la réalité du quotidien est bien plus brutale. On est en droit de se demander pourquoi toutes ces personnes de cette hiérarchie administrative emploient tant d’énergie pour étouffer et museler nos jeunes. Est-ce pour les empêcher de boucler leur cursus professionnel complet les privant ainsi de la possibilité de revenir enseigner à la Réunion ? Certainement dans l’objectif de réserver ces postes à d’autres…. Pourquoi Mr Bertil a-t-il recruté ces personnes ? Où sont passés les grands élèves qui peuvent participer à l’ORR ? Bien sûr, le directeur préfère faire venir une dizaine de musiciens de Métropole avec tous les frais générés comme billets d’avion, hôtels et restauration. Nous avions un dernier espoir en votant pour un changement politique aux dernières régionales. Le désarroi et la peine de nos enfants et de leurs parents seront-ils entendus par la nouvelle majorité ? ». Un témoignage signé de plusieurs parents, que nous avons reçu cette semaine. Je suis évidemment preneur de la réaction du directeur, de son assistante et du DGA à la Culture qui sont clairement pointé du doigt – à tort ou à raison ? – non pas par moi, mais par des parents, à travers ce témoignage.

Volontairement, je n’ai pas du tout évoqué la crise sanitaire parce que le coronavirus, à en croire l’ARS et la préfecture, est en train de nous faire ses adieux. Tant mieux ! Fini le masque dans les écoles à partir de lundi prochain. On va même (pas moi car j’ai passé l’âge) pouvoir repartir danser en boîte de nuit… avec le masque cette fois. Bonjour la drague ! Opération périlleuse car on ne sait jamais ce que peut cacher un masque. C’était pour rire. Bonne semaine !

Y.M.

([email protected])

 

 

 

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

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