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La Fête nationale rayonne jusqu’à St-Paul

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Le Jardin de la liberté de Saint-Paul accueille la cérémonie de célébration de la Fête nationale ce jeudi 14 juillet 2022. Cette cérémonie symbolique ravive le souvenir de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789.

Ce jour là, des Françaises et des Français se dressent pour dire non à l’arbitraire. La prison royale tombe. Ce bâtiment constitue alors le symbole d’une monarchie absolue de droit divin. Face à un roi de France sourd à la détresse de ses sujets, un esprit révolutionnaire enrobe Paris.

Alors que le pays traverse une crise majeure, Louis XVI balaie les aspirations populaires de la France déconsidérée, de la France oppressée, de la France opprimée. En 1789, de vives tensions agitent le pays. Les récoltes sont mauvaises. Le prix du pain tutoie les sommets. Le travail manque.

Les plus pauvres n’ont plus le pouvoir de vivre. Les familles ne parviennent plus à nourrir leurs enfants. Les famines deviennent fréquentes. Le roi n’entend pas les revendications de justice, de liberté et de reconnaissance du peuple.

Aveuglé par les dérives monarchiques, Louis XVI n’aperçoit pas la vague révolutionnaire déferler sur son royaume. Son régime se désintègre sous ses yeux. Il croit apaiser la fronde. Mais il est trop tard. Les États Généraux se soldent par un naufrage comme le décrit en détail le Maire de Saint-Paul, Emmanuel SÉRAPHIN.

Un discours prononcé face à plusieurs officiels. La Sous-Préfète de Saint-Paul, Sylvie CENDRE, la Députée, Karine LEBON, le Député, Perceval GAILLARD, la Conseillère Régionale en charge de la Santé, et Conseillère Municipale de Saint-Paul, Laëtitia LEBRETON, et des autres élu·es du Conseil Municipal.

Le Président des anciens combattants et victimes de guerre de Saint-Paul, Hugues ZABERN, tout comme les présidents d’associations et les anciens combattants, participent à ce moment solennel. Les membres des Conseils des Habitants et du Conseil Communal des Enfants et des Jeunes y assistent également.

Lorsqu’éclate la Révolution le 14 juillet 1789, le roi de France ne mesure pas la portée de cet événement historique. « Mais c’est une révolte, demande-t-il. Non, Sire c’est une Révolution ! », se voit-il répondre. Inquiet, Louis XVI use du fait du roi. Il emploie sa puissance militaire pour dissoudre l’Assemblée. C’en est trop. Les barricades se dressent à Paris. Les Gardes du roi lui désobéissent. Les Parisiens font le siège de la prison royale. La Bastille tombe.

Comme le rappelle le Maire de Saint-Paul, Emmanuel SÉRAPHIN, la nouvelle de la prise de la Bastille mettra plusieurs mois avant d’être rendue publique à l’île Bourbon. Ce retard s’explique par l’éloignement. Mais cette révolution irriguera bien notre territoire.

Le processus révolutionnaire se diffuse à partir de décembre 1789. L’île compte 47 000 habitants dont 37 000 esclaves. Les Bourbonnais ne peuvent s’exprimer. Aucune représentation politique n’existe alors. Une Assemblée générale des habitants, déclarée permanente et inviolable, est autorisée en mars 1790.

Des représentants sont élus pour faire entendre la voix de Bourbon jusqu’à Paris. Cette dynamique réformatrice balaie les forces de l’Ancien Régime. Ce foisonnement démocratique permettra d’octroyer le droit de vote aux libres de couleur.

Cette forme d’expression citoyenne contribue à poser les bases de l’abolitionnisme. La France a aboli l’esclavage à deux reprises dans ses colonies. Une première fois grâce au décret du 4 février 1794.

À Bourbon, comme à Paris, la prééminence du peuple est motrice dans la Révolution. Le soulèvement populaire emporte tout. 233 ans après la prise de la Bastille, il devient impérieux de redonner au peuple les moyens de s’exprimer.

Au niveau local, Saint-Paul a entendu cette volonté de démocratie participative. Une nouvelle génération d’instances citoyennes a été créée. Les Conseils des Habitants fonctionnent dans les 7 Bassins de vie du territoire.

Ces espaces de dialogue et de participation citoyenne disposent d’une place centrale. Saint-Paul, terre accueillante et participative, poursuit sa logique de démocratie participative de proximité.

L’enjeu est d’associer la population aux projets structurants pour construire la Ville de demain. En tant qu’habitants de leur quartier, les membres des CDH sont les mieux placés pour savoir quels projets prioritaires mener.

Ces CDH répondent aux aspirations démocratiques exprimées par les mouvements sociaux. La manifestation des Gilets jaunes l’illustre bien. Ce mouvement a vite évolué. Les revendications sont devenues de nature démocratique. Le peuple, au cœur de cette révolte, veut davantage participer et peser sur les décisions de la vie de la cité.

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