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La libération du camp d’AUSCHWITZ commémorée à Saint-Paul

3 min de lecture

Saint-Paul commémore le 78e anniversaire de la libération du camp de concentration et d’extermination d’AUSCHWITZ-BIRKENAU au Jardin de la Liberté ce vendredi 27 janvier 2023.

Le Maire de Saint-Paul, Emmanuel SÉRAPHIN, charge la Conseillère Municipale chargée des relations avec les cultes, Jacqueline CARPIN, de le représenter.

La Députée, Karine LEBON, l’Adjointe aux Affaires militaires, Hélène ROUGEAU, les élu·es du Conseil Municipal, le Président de l’Association Juive de La Réunion, Marc OBADIA, le Rabbin, Mendel SIBONY, le Président de l’Association des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Saint-Paul, Hugues ZABERN, participent à cette émouvante cérémonie du souvenir.

L’enjeu reste d’entretenir le devoir de mémoire. Il apparaît capital de la faire vivre même si les mots n’existent pas pour qualifier cet épisode atroce de notre Histoire commune. Ce camp de concentration et d’extermination a été l’instrument d’une mort méthodiquement
planifiée et industrialisée…

Le plus grand charnier de tous les temps

Des femmes, des enfants, des hommes. Aucun d’entre eux n’a eu la moindre chance de survie face à une barbarie dont l’ampleur n’avait jamais été atteinte. Le 27 janvier 1945, les militaires de l’Armée Rouge poussent le grand portail du camp d’AUSCHWITZ-BIRKENAU. Les barrières électrifiées tombent. C’est à ce moment précis que le monde découvre stupéfait le plus grand charnier de tous les temps. Les soldats marchent alors sur les cendres d’un million cent mille morts…

Le plus grand nombre de ces déportés ont été gazés à leur arrivée. 860 000 femmes, enfants et hommes ont été victimes d’un assassinat de masse. Tués car ils étaient nés juifs. Arrivés  en train sur le quai ferroviaire situé à BIRKENAU, ils sont brutalement débarqués des
wagons d’un train lancé vers une funeste destination.

Honorer la mémoire des millions de morts

Sur la rampe, ils sont sélectionnés en quelques secondes sur un simple geste des médecins nazis. Ces déportés laissent derrière eux leurs effets personnels et doivent former deux rangées : les hommes d’un côté et les femmes de l’autre.
Ces rangées rejoignent l’endroit où les officiers SS effectuent la Selektion. Ils dirigent les personnes d’un côté vers les chambres à gaz ou de l’autre vers le travail forcé. Celles envoyées vers les chambres à gaz sont exterminées le même jour et leurs corps brûlés dans
les fours crématoires.
Des survivants sont parvenus à résister à ce camp mortifère. Mais ils ont été réduits à l’état d’esclave. La plupart d’entre eux ont disparu car morts de faim, de froid, d’épuisement et de désespoir. Beaucoup ont aussi été conduits dans les chambres à gaz car devenus inaptes
au travail, et donc inutiles pour la mécanique de destruction nazie.

« Souvenons-nous, plus jamais ça ! »

Ce vendredi 27 janvier 2023, ce sont les mémoires des millions de juifs qui ont perdu la vie dans les camps de la mort que Saint-Paul honore au cœur du Jardin de la Liberté. Chaque parole, chaque photo, documentaire, témoignage doivent être précieusement sauvegardés. Pour nous rappeller à quel point, la paix et l’harmonie sont fragiles. Que la violence et les confits sont de longues durées.

« C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, nous devons rester unis. Et La Réunion, qui porte bien son nom, est un merveilleux exemple de ce vivre-ensemble ou toutes les communautés ethniques et religieuses se côtoient et se mélangent. Nous devons défendre ce
vivre-ensemble et notre démocratie souvent mise à mal », insiste la Conseillère Municipale, Jacqueline CARPIN.

Il s’agit d’inspirer la génération future afin qu’elle trouve le courage de s’opposer à tous ceux qui feront obstacle à la Liberté, aux valeurs de la République, aux fondements de notre société et qu’elle puisse se dresser et s’affirmer face à la haine en clamant : « Souvenons-nous, plus jamais ça ! »

Faire vivre le devoir de mémoire, l’espoir et la paix

Ce « plus jamais ça » également clamé par Simone JACOB qui deviendra Simone VEIL. C’est à 16 ans qu’elle est déportée avec sa mère et sa sœur. Son témoignage appartient à l’Histoire.

« Il ne suffisait pas de détruire notre corps. Il fallait nous faire perdre notre âme, notre conscience, notre humanité. Privés de notre identité, dès notre arrivée, à travers le numéro encore tatoué sur nos bras, nous n’étions plus que des morceaux », confiait l’ancienne
Ministre.

À travers ses mots, continuons à faire vivre le devoir de mémoire ! Cette commémoration doit être synonyme d’espoir. Impérieuse est la mission de faire vivre l’espoir de la paix. Cet espoir de paix, nous le devons à la mémoire de tous ceux exterminés à AUSCHWITZ.
Ce devoir de mémoire est aussi un devoir de vigilance et d’engagement.

 

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