La situation de la presse écrite à La Réunion reste d’actualité au niveau du Sénat

1 min de lecture

La situation de la presse écrite à La Réunion est très préoccupante. Comme l’a souligné la sénatrice Audrey Bélim dans sa question, les deux principaux quotidiens de l’île, Le Quotidien de La Réunion et Le Journal de l’Île de La Réunion, ont connu de graves difficultés financières ces dernières années.

Le 3 avril 2024, le tribunal de commerce de Saint-Denis a validé la reprise du Quotidien de La Réunion par Média Capital, mais avec la suppression de 55% des effectifs, soit 27 emplois dont 15 postes de journalistes. Le 31 juillet 2024, Le Journal de l’Île de La Réunion a quant à lui cessé son activité suite à une liquidation judiciaire, laissant 75 salariés au chômage.

Cette situation est alarmante pour la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui reconnaît les « réelles distorsions » et le « potentiel de rattrapage » nécessaire pour soutenir la presse ultramarine, comme elle l’avait déclaré lors de son déplacement à La Réunion en novembre 2023.

Dans sa réponse du 5 décembre, la ministre détaille les aides mises en place par le Gouvernement pour tenter de sauver ce secteur essentiel à la vie démocratique, économique et culturelle de l’île. Depuis 2021, une aide au pluralisme de 2 millions d’euros par an a ainsi bénéficié majoritairement aux deux titres réunionnais, à hauteur de près de 910 000 euros en 2021 et 850 000 euros en 2022.

Malgré ces efforts, la ministre reconnaît que les difficultés structurelles de la presse écrite ultramarine, liées notamment à un lectorat réduit, de faibles ressources publicitaires et un surcoût du papier, restent préoccupantes. Des aides supplémentaires, comme le fonds stratégique pour le développement de la presse, sont mobilisées, mais le chemin reste long pour assurer la pérennité du pluralisme médiatique à La Réunion.

Pour la sénatrice Audrey Bélim, il est également essentiel que le Gouvernement rééquilibre la distribution des campagnes d’information nationales et locales, afin que les journaux réunionnais bénéficient d’un soutien à la hauteur des enjeux. Une nouvelle interpellation est à prévoir lorsqu’un nouveau gouvernement sera nommé, pour continuer à alerter sur cette situation préoccupante.

 

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

Au lycée Paul Moreau, des élèves en terminale sans professeur de mathématiques depuis trois semaines

Article suivant

CHU de La Réunion : une reconnaissance nationale pour l’excellence de ses soins

Free Dom