L’Association AFECT de Rolande Cazal met plusieurs femmes de la région Est à l’honneur

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AFECT (Association Féminine de l’Est Contre Tristesse, tyrannie et traumatisme) est présidée par la dynamique Rolande Cazal, élue à Saint-Benoit. Cette association très connue pour son activisme en matière de lutte contre les violences faites aux femmes a profité de la journée des Droits de la Femme pour organiser plusieurs actions en faveur de celles-ci. L’occasion aussi de découvrir tout le travail mené par AFECT, basée à Saint-Benoit, avec une présidente qui ne compte pas ses heures et qui est entourée d’une belle équipe de personnes bénévoles prêtes à s’engager contre les injustices dont sont victimes les femmes mais aussi tous les citoyens.
Dans la série « Nos jeunes ont du talent », AFECT et la ville de Saint-Benoit ont organisé le 8 mars dernie une manifestation en hommage à Olympe de Gouges, baptisée « Les voix de la liberté ». Écrivaine, femme politique et pionnière du féminisme, elle fut arrêtée et exécutée en 1793 pour ses écrits. Les lauréats du concours d’éloquence 2020, Nélysa Moussa et Ayad Abdillah, à travers l’association JAD, ont été invités à interpréter un extrait de la « Déclaration des droits de la Femme et des citoyennes » écrite en 1791.

Tiffany Ridel, référente violences  intra-familiales (VIF) à la gendarmerie de Saint-Benoit

Par ailleurs, toujours dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes, l’AFECT a mis à l’honneur différentes femmes de l’arrondissement Est de l’île, en présence de Michael Mathaux, sous-préfet de Saint Benoît. Parmi ces femmes, la maréchale-des-logis-chef (MDC) Tiffany Ridel, affectée à la brigade de Saint-Benoît et référente violences intra-familiales (VIF) de la compagnie. « Elle a été retenue pour son engagement quotidien et ses actions dans le domaine des violences en particulier », explique Rolande Cazal, qui
se félicite « du travail accompli de façon générale par toute la Gendarmerie de La Réunion »
Autre temps fort des actions mises en place par l’AFECT : une conférence inversée sur le thème « #MèresIsolées – familles monoparentales » qui s’est tenue dans les locaux de l’IAE à Saint-Denis. « Cette conférence fait suite à l’invitation de Marlène Schiappa, Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, à investir ce sujet dans le cadre du Grand débat national », précise Rolande Cazal.
Les mères isolées et familles monoparentales ont pris la parole lors de cette matinée pour s’exprimer directement sur leur situation devant des experts à même de répondre à leurs interrogations. Ce temps fort d’expression pour ces « femmes de l’ombre » a été préparé par les associations locales Inseranoo , FTM, Chancégal, l’AREP et AFECT lors des cinq ateliers participatifs entre le 13 et le 26 février 2019.
A partir d’un travail mené par l’association en s’inspirant de plusieurs sources (Apressi.re, Mi-aim-a-ou, archives du JIR et de Réunionnais du monde, sans oublier Google), la présidente Rolande Cazal et son bureau ont souhaité rappelé « le parcours exemplaire » de quelques femmes qui ont joué (ou qui jouent  toujours) un rôle important dans la vie politique, économique et sociale à La Reunion.

Selon l’AFECT, « la première qui vient à l’esprit est Anne Mousse bien-sûr, première Créole de La Réunion. Elle est en effet la première fille à naitre à l’ile Bourbon, en 1668, de parents malgaches. Avec ses huit enfants (dont six filles), elle est l’ancêtre d’une importante partie de la population réunionnaise. Née le 10 mai 1842 à Saint-Paul, Blanche Pierson est la 313e sociétaire de la Comédie-Française – et sans doute la première de l’île. Blanche Pierson apprend le métier de comédienne en observant son père (régisseur du théâtre de Saint-Paul) et les autres comédiens, et commence à monter sur les planches à 11 ans. En France, son talent se fait remarquer. Elle intègre la comédie française en 1884.

Juliette Dodu, née à Saint-Denis le 15 juin 1848, est la première femme à recevoir la médaille militaire et la légion d’honneur à titre militaire pour avoir entre autres sauvé la vie de 40000 soldats lors de la guerre Franco-prussienne de 1870. À noter que certains historiens et journalistes ont mis en doute la véracité des faits lui étant attribués.

Angèle Mac-Auliffe, née le 14 octobre 1877 à Hell Bourg, est la créatrice des broderies de Cilaos. Dans son atelier, cette fille de bonne famille enseigne ses techniques aux jeunes filles du cirque. En 1905, une vingtaine de brodeuses qualifiées font partie de son équipe. Créant de nouvelles formes et de nouveaux motifs, elle fait naître les « Jours de Cilaos », désormais mondialement connus.

Née le 14 septembre 1907 à Saint-Leu, Isnelle Amelin est une “grande première” : elle est la première présidente de l’Union des femmes réunionnaises (UFR). Elle est à la tête de cette association féministe de 1958 (date de fondation de la structure) à 1978. Engagée dans la lutte syndicale, elle fait adopter la première convention collective des banques. Elle créé aussi la première crèche de la sécurité sociale de Saint-Denis. En 1992, elle est décorée de la légion d’honneur.

La première femme maire est Marie-Thérèse de Chateauvieux. Née le 20 avril 1915 à Saint-Denis, elle accède à ce poste en 1965 à la mairie de Saint-Leu, en remplaçant le maire élu, Henri Bègue, malade. Cousine du père de l’homme d’affaires Jacques de Chateauvieux, elle occupe les fonctions de conseillère générale en 1970. Elle décède à l’âge de 101 ans.

La première femme sénatrice est Anne-Marie Payet, née le 1er août 1949 à la Rivière Saint-Louis. D’abord institutrice, puis directrice d’école, elle quitte l’Education nationale avant d’entrer dans la politique en 2001 comme élue municipale. Elle rejoint ensuite le sénat, où elle siège dans le groupe Union centriste.

Née le 20 janvier 1960 à Saint-Louis, Nassimah Dindar est la première femme présidente du conseil départemental de la Réunion, poste qu’elle occupe de 2004 à 2017. Elue lors des dernière sénatoriales, elle délaisse la présidence du Département, en vertu de la loi du non-cumul des mandat.

Erika Bareigts, née le 16 avril 1967 à Saint-Denis, est la première femme à diriger une communauté d’agglomération (la CINOR) mais aussi la première Réunionnaise à occuper le poste de ministre des Outre-mer, en remplacement de George Pau-Langevin. Elle est élue députée PS de la première circonscription en 2012, puis réélue en 2017.

Jessy Ferrère est la première Réunionnaise à avoir ramené sur l’île un titre de championne du monde. Née le 22 juin 1960 à Saint-André, elle est sacrée championne mondiale de force athlétique pour la première fois en 1994, avant de réitérer l’exploit en 1995 et 1996. Elle est l’une des sportives les plus titrées de La Réunion au niveau national, régional et local.

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

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