Le Benfica accusé de fouilles au corps dignes d’un gynécologue par les supporters

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Mercredi 5 octobre, ils étaient près de 3000 supporters parisiens à se rendre au stade de la Luz pour assister au match de football qui a opposé le PSG au Benfica Lisbonne.

Deux jours plus tard, le club parisien a été interpellé par ses propres supporters après des fouilles un peu trop appuyées et une gestion catastrophique de la foule

« Pendant le cortège, des supporteurs de Benfica nous attendaient, on a pris des bières sur la tronche, des cailloux, etc. Les Parisiens ont réagi mais de manière plutôt sobre, c’était plus des insultes, des doigts d’honneur mais aucune réaction physique. Et là les flics ont commencé à nous matraquer à tout va, et ça s’est accentué quand on est arrivé devant le stade, au niveau de l’entrée du parcage. Ils avaient des regards noirs, ils ont commencé à redonner des coups de matraque, j’en ai été témoin : le mec devant moi n’a rien dit et il s’est mangé un coup totalement gratuit. »

Juliette quant à elle, est une Ultra parisienne. Elle a l’habitude des déplacements en France et à l’étranger. « On n’est jamais accueillis à bras ouverts par la police, ni par la sécurité des autres club, mais là niveau fouille corporelle, je n’ai jamais vu ça » a t’elle précisé au micro de France Bleue. « Je vais être claire avec vous. Après ce que l’on a vécu, si j’avais su parler portugais, j’aurais pu porter plainte pour agression sexuelle. » Je me suis retrouvée avec mon soutien-gorge jusqu’à la gorge, elle m’a palpé les seins longuement. C’était limite une gynécologue qui me fouillait la culotte. Vraiment incroyable… Je garde un très mauvais souvenir de ce déplacement, alors que Lisbonne est une ville magnifique, mais on a le goût amer d’avoir été traités comme des animaux « .

 #BenficaRapedMe (Benfica m’a violé)

Sur twitter, les supporters du PSG tentent de réunir leurs témoignages via la plateforme de la FSE (football supporters Europe) qui remonte les problèmes que des supporters ont pu vivre lors de matchs en Europe via l’UEFA. Cyril Dubois est avocat à Paris. Ce spécialiste du milieu des supporteurs nous explique que « les fans peuvent porter plaintes en France dans le commissariat de leur choix mais le plus efficace serait de centraliser les plaintes dans le même commissariat. » 

« 45 minutes d’attente dans un souterrain étouffant avec des enfants, des petits garçons et des petites filles. Ensuite, quelques coups de matraque à la sortie du métro donnés un peu aléatoirement. Et voilà, après, on a eu droit à cette fameuse fouille où tout a dégénéré », explique un supporter.

Les palpations effectuées par les autorités portugaises ont débuté seulement quelques minutes avant le coup d’envoi.

« Ils ont bien appuyé sur les parties génitales devant et derrière. Pour les femmes, certaines ont été palpées au niveau de la poitrine, les soutien-gorge remontés jusqu’au cou. Certaines femmes steward ont touché les fesses de certaines supportrices en passant carrément sous le pantalon en leur demandant ensuite d’écarter les jambes. Ça ressemblait un peu à une séance de gynéco, comme le disait ma petite sœur qui était avec moi. C’était choquant et très perturbant ».

« Il avait les mains à l’intérieur de mon caleçon »

Les derniers supporters sont entrés à la 30ᵉ minute du match. Le PSG est en train de récolter les témoignages et devrait communiquer ensuite auprès de l’UEFA et de Benfica.

Dans son communiqué, Benfica indique que ces contrôles ont été réalisés par une société privée, la même qui officie à chaque rencontre de Ligue des champions, et qu’à sa connaissance aucun changement n’a été signalé dans la procédure utilisée.

Cette saison, c’est la deuxième fois en Ligue des champions que le club est pointé du doigt. Selon des journalistes, des faits similaires ont été dénoncés lors de la venue du Maccabi Haïfa, le 6 septembre dernier.

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