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Le cri d’alarme des éleveurs de chevaux : « nos bêtes sont en train de mourir, faute de vétérinaire ! » (Vidéo)

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La situation est critique. Il n’y a plus de vétérinaire spécialisé équin dans la zone Nord-Est de la Réunion. Les chevaux ne peuvent donc plus bénéficier de soins. Depuis le début de cette année, pas moins d’une soixantaine de chevaux sont morts dont une quinzaine dans la zone du Nord-Est. Les éleveurs, qui sont en colère face « à l’indifférence de la DAF », poussent aujourd’hui un coup de gueule mâtiné d’inquiétude. Si rien ne bouge, ils menacent de descendre dans la rue et de manifester prochainement devant les locaux de la DAF.
De gauche à droite : Judex Therméa, Eric Appavoupoullé, Samuel Silotia, Olivier Fontaine et Elisa Roger
Les éleveurs ont tenu une conférence de presse, ce mercredi 18 septembre, au centre équestre de Judex Therméa à Saint-André. Ce derner est également président du Conseil cheval à la Réunion. Le patron de l’Amicale des Cavaliers de l’Est était entouré à cette occasion d’Olivier Fontaine, secrétaire de la Chambre d’Agriculture, de Samuel Silotia, président du Comité Régional d’Équitation, d’Éric Appavoupoullé, conseiller équin et d’Elisa Roger, éleveuse de chevaux au lieu-dit Colosse à Saint-André.
Tous les intervenants ont tiré la sonnette d’alarme sur la crise qui frappe la filière équine depuis bientôt 2 ans. Une crise qui est due notamment à « un manque critique » de vétérinaires dans le Nord-Est et qui menace la viabilité des exploitations.
En juin 2022, la Chambre d’Agriculture avait alerté la DAAF via un courrier, menant à une solution temporaire. Cependant, comme l’a souligné Olivier Fontaine, « les vétérinaires sont repartis », laissant les élevages dans une situation désespérée. « Il est crucial de trouver une solution durable. Une réunion avec la DAAF est prévue pour discuter de cette situation afin de trouver des solutions pérennes qui permettront de protéger la filière. La Chambre d’Agriculture s’engage à défendre activement les éleveurs afin d’assurer la continuité de la filière équine à La Réunion ». a assuré Olivier Fontaine.
Cette réunion avec la DAF avait été sollicitée depuis longtemps déjà par les éleveurs. Elle aura finalement lieu le 1er octobre prochain. En attendant cette rencontre, les éleveurs ne comptent plus, de jour en jour, le nombre de chevaux qui meurent : une soixantaine depuis le début de l’année. « J’ai déjà perdu 6 chevaux parmi lesquels un étalon, depuis le début de cette année. Pas plus tard qu’hier soir, j’ai vu mourir un poney, suite à un mal au ventre. Il n’était pas vacciné. Il fallait des médicaments mais il n’y a plus de vétérinaire dans le Nord et dans l’Est », signale, dépité, Judex Therméa. Ecoutez Judex Therméa et ses collègues. Ils sont au micro d’Yves Mont-Rouge :
Au-delà du préjudice financier qui reste évidemment très important et très impactant surtout concernant l’activité, « il existe aussi un préjudice affectif car les chevaux sont comme nos enfants et, aujourd’hui, nous assistons, impuissants, à la mort de ces chevaux », insiste Elisa Roger.
A la Réunion, la filière équine compte 2 500 chevaux (dont 500 à 600 dans le Nord-Est) pour 70 particuliers; 45 clubs d’équitation affiliés à la Fédération Française. C’est une filière qui génère plus de 500 emplois et représente un chiffre d’affaire de 5 millions d’euros. « Et pourtant, même si nous sommes reconnus comme filière agricole depuis 2005 grâce à la loi Gaymard, nous sommes exclus du FEADER, de l’ODEADOM. Dans le cadre du POSEI, on aurait dû avoir droit à une aide de 1 500€ par producteur, mais à chaque fois, on nous explique qu’il n’y a plus d’argent. De l’argent qui profite certainement à d’autres filières », laisse entendre Samuel Silotia.
Eric Appavoupoullé tient à attirer l’attention que « l’équitation s’est démocratisée, que cette activité est aujourd’hui accessible à toutes les classes sociales. Il faut arrêter de regarder les éleveurs de chevaux comme des bourgeois. Ce sont des éleveurs, des travailleurs de n’importe quelle filière; Des agriculteurs qui ont besoin d’être aidés, qui plus est en cette période de crise ».
De son côté, Samuel Silotia demande ai Groupement de Défense Sanitaire (GDS) d’envoyer un vétérinaire agréé dans le Nord-Est. Pour l’instant, il reste trois cabinets dans l’île : à Saint-Gilles, à Saint-Joseph et au Tampon.  Les éleveurs de chevaux attendent très rapidement un geste de la DAF. « Il s’agit d’une situation d’urgence », disent-ils.

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

2 Commentaires

  1. Judex fait jouer ton réseau politicien le selly et consorts i peut rendre a toi de service la comme même, contre sur RATENON li la pou fait stage voyant et mis pense pas que vétérinaire va écouter à lui.

  2. Ca vous emmerde à ce point de vous cotiser pour faire descendre le vétérinaire 2 fois/mois…. Vous ne savez vraiment rien foutre sur cette île, c’est pitoyablement Réunionnais !!

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