Le maire du Tampon, Patrice Thien Ah Koon, a adressé une lettre au Premier ministre, Michel Barnier, suite à sa nommination.
« Monsieur le Premier Ministre,
En novembre 2021, vous êtes venu à la rencontre de l’actuelle majorité municipale alors conduite par André THIEN AH KOON, que vous connaissez bien pour avoir, ensemble, fondé l’UJP (Union des Jeunes pour le Progrès), siégé à l’Assemblée nationale et être tous les deux de fidèles compagnons de route de Jacques CHIRAC.
Vous avez constamment montré votre intérêt pour les territoires d’outre-mer à travers les dossiers que vous avez défendus en tant que Ministre de l’Environnement, Ministre des Affaires Européennes et Ministre de l’Agriculture. Les aides européennes, dont vous nous avez garanti le maintien au moment critique de l’élargissement de l’Union Européenne, ont permis à la Réunion de poursuivre la modernisation de ses équipements.
Pour la commune du Tampon, grâce aux aides européennes, nous disposons aujourd’hui d’une capacité de stockage de 700 millions de litres d’eau pour notre agriculture, et de 1 milliard de litres d’eau avec l’achèvement de la retenue Piton Sahales prévu pour la fin de cette année.
Vos deux prédécesseurs n’avaient ni ce degré de connaissance, ni ce degré de sensibilité aux affaires ultramarines. Nous attendons que soit enfin nommé un Ministre des Outre-mer dont l’action puisse s’inscrire dans la durée. Le contexte politique ne s’y prête probablement pas, mais nous n’en pouvons plus de voir passer des ministres « trois petits tours et puis s’en vont ».
Quatre ministres en trois ans, cela fait beaucoup ; et encore plus quand certains d’entre eux ont été, de l’avis général, médiocres, sans envergure ni conviction. Le bilan est accablant ! Il vous faut rectifier le tir et restaurer la crédibilité de l’action politique au niveau de l’État. En l’absence d’orientation politique claire depuis trois ans, nous avons perdu beaucoup de temps. La population en paye le prix fort chaque jour qui passe.
L’État a fait du dispositif BQP (Bouclier Qualité Prix) l’alpha et l’oméga de sa politique contre la vie chère. Sans remettre en cause sa pertinence, son utilité, le volontarisme et le professionnalisme des personnes qui travaillent sur le sujet, le BQP est surtout devenu un instrument de communication qui permet aux uns et aux autres de s’acheter un certificat de bonne conscience. Mais personne n’est dupe, il n’y a pas que les produits alimentaires dont les prix doivent être passés à la loupe ! Le BQP est devenu l’arbre qui cache la forêt de tous
les autres surcoûts qui continuent de peser sur le budget des réunionnais.
Si l’action prime sur la communication, je vous invite à regarder attentivement, parmi tous les dossiers qui dorment dans les tiroirs faute de volonté politique, celui par exemple des rémunérations de certaines professions réglementées qui jouissent de majorations injustifiées et indéfendables à une époque où les prix de l’immobilier dans notre département atteignent des niveaux supérieurs à ceux de la métropole.
Je vous invite également à examiner le mécanisme de l’octroi de mer qui renchérit le coût des produits manufacturés importés, qui fait peser le financement des collectivités locales sur les seuls produits manufacturés alors que la part des services pèse de plus en plus dans notre économie, et que cet octroi de mer, au-delà de protéger la production locale, génère des situations de rente indécentes qui là aussi
pèsent sur le budget des réunionnais. L’octroi de mer dans sa configuration actuelle pose un problème de justice fiscale :
comment expliquer qu’une voiture électrique à plus de 100 000 euros supporte 0 % d’octroi de mer alors qu’une voiture thermique d’entrée de gamme accessible aux plus modestes soit taxée à 18 % ?
D’autre part, la politique du logement ne peut aboutir à faire des réunionnais des locataires à vie et sur plusieurs générations. L’argent tiré des locations doit rester à la Réunion et aider à l’accession à la propriété. Il fut encore un temps très récent où des néocolonialistes New Age bardés de leurs certitudes tentaient d’imposer aux élus leurs visions purement financières et totalement contraires aux intérêts de
notre population.
La crise du bâtiment est certes une crise financière, mais la générosité excessive de l’État qui est allé jusqu’à défiscaliser des taxes qui auraient dû rester dans ses caisses y est aussi pour beaucoup. On peut venir crier après coup que la défiscalisation coûte cher au budget de l’État, mais à qui la faute ? Ceci pour vous dire, Monsieur le Premier Ministre, que la défiscalisation a fait ses preuves, qu’elle reste un outil
efficace de relance de la construction, mais la défiscalisation doit être profitable à la fois à ceux qui ont besoin de se loger et aux finances publiques, ce qui été loin d’être le cas.
Enfin, nous devons mettre sur les rails un nouveau modèle économique en vue de donner un avenir, de nouvelles perspectives à notre population tout en préservant l’environnement exceptionnel de notre île. Cette nouvelle économie basée sur le recyclage et l’exploitation de nos sources d’énergies renouvelables en vue de la production massive d’électricité pas chère doit s’accompagner de mesures destinées à faire rester l’argent tiré de ces ressources sur notre territoire pour mieux accompagner son développement.
Monsieur le Premier Ministre, nous sommes tous conscients que le contexte budgétaire restreint considérablement vos marges de manœuvre. Il est toutefois possible de faire mieux avec le même investissement et d’optimiser la place de la Réunion au sein de la République et de la France.
Aussi c’est avec un esprit de responsabilité mais aussi d’ambition que je souhaite construire avec vous un territoire plus solidaire, plus efficient au bénéfice de tous nos compatriotes. »
qui t’a dictée cette lettre
De père en fils . Il se croit légitime et les citoyens acceptent.
Monsieur le Maire, devant les difficultés économiques , qui persecute la population Réunionnaise, en tant que Réunionnais sur votre commune, votre demande est un modèle pour le territoire de votre commune. Je salue votre demande auprès du 1er ministre pour notre bien-être, l’ accompagnement de l’ état est important. Même pour les entreprises sur notre territoire. BRAVO
monsieur le nouveau maire du Tampon j’espère que vous allez enfin payer les entreprises qui ont travaillé sur les chantiers des nouvelles crèches…. certaines entreprises sont en redressement judiciaire à cause de votre mairie… alors regarde un peu ici avant d’aller interpeller le premier ministre qui n’a rien à faire de vous
On a déjà entendu!! , comme le curé qui cite les psaumes tous les dimanches , les élus font de même ! Alléluia et ma taxe foncière augmente de 7 et ma retraite de 1.5 ! Arrêtez de prendre vos citoyens en otage de vos manigances !