Malgré des victoires pour la gauche, qui avait fait voter des taxes sur les superprofits, les superdividendes et le patrimoine des milliardaires, le projet de loi de finances 2025 a été rejeté en première lecture à l’Assemblée nationale ce mardi 12 novembre. La partie « recettes » du texte, réécrite en grande partie par la gauche, a été approuvée par 192 députés, notamment ceux du Nouveau Front populaire, mais rejetée par 362 autres, incluant la majorité présidentielle, le Rassemblement national, et le groupe centriste Liot.
Le texte, qualifié de « budget du peuple » par le député LFI Aurélien Le Coq, prévoit « 75 milliards » de nouvelles recettes selon lui. Cependant, le rapporteur général du Budget, Charles de Courson, a contesté ce chiffre, estimant les recettes supplémentaires à 65 milliards, mais soulignant un « déficit net de plus de six milliards d’euros ».
Les députés de la majorité ont dénoncé un projet « irréaliste » et « dénaturé », notamment après la suppression de la contribution française au budget de l’Union européenne. David Amiel, député Renaissance, a qualifié le résultat des discussions de « barbouillis budgétaire ».
Du côté du Rassemblement national, Matthias Renault a dénoncé un texte « inacceptable » pour le parti, qui s’oppose à toute hausse globale des impôts. Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a assuré que certains amendements discutés seront réexaminés dans les prochaines étapes législatives, alors que le texte poursuit son parcours au Sénat.