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Le Sénat adopte l’amendement de la Sénatrice Audrey BÉLIM, qui exige la production d’un rapport annuel du Comité de suivi des retraites

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Hier soir, le Sénat a entamé l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), une étape clé pour la gestion des politiques sociales en France. Parmi les sujets débattus, un amendement défendu avec conviction par la Sénatrice Audrey BÉLIM a marqué un tournant important pour les droits des retraités ultramarins.

Cet amendement exige la production d’un rapport annuel du Comité de suivi des retraites (COR) sur les inégalités de pensions entre les Outre-Mer et la France hexagonale. Une initiative qui vise à mettre en lumière des disparités historiques et persistantes, souvent ignorées, mais qui affectent profondément le pouvoir d’achat et la dignité des retraités des territoires ultramarins.

Des inégalités enracinées dans l’histoire

L’amendement déposé par la Sénatrice BÉLIM repose sur un constat alarmant : les règles ayant régi les salaires et les cotisations sociales dans les Outre-Mer ont longtemps creusé un fossé avec l’Hexagone. Par exemple, à La Réunion, le SMIC n’a été aligné sur le montant national qu’en 1996, soit plusieurs décennies de décalage qui impactent directement le calcul des droits à la retraite. Ces écarts historiques ont laissé des traces indélébiles sur le niveau des pensions.

La situation est encore plus critique pour les artisans et commerçants ultramarins, soumis à un régime de cotisation spécifique jusqu’en 2000. En conséquence, beaucoup d’entre eux ne peuvent justifier que de 33 années de cotisations, contre 43 pour leurs homologues hexagonaux. Cette différence réduit considérablement leurs droits à une retraite pleine et entière, aggravant les inégalités.

Un amendement pour une prise en compte spécifique des Outre-Mer

Face à ces injustices, l’amendement proposé demande que le Comité de suivi des retraites accorde une attention particulière aux problématiques ultramarines, non seulement pour les constater, mais surtout pour les corriger. Ce combat, porté de longue date par de nombreux élus et associations, franchit ainsi une étape décisive. Il s’agit d’un signal fort envoyé à la population ultramarine, témoignant de la reconnaissance de ces inégalités structurelles et de la volonté politique de les réparer.

Un débat animé, une victoire symbolique

Malgré de longues discussions au Sénat et un avis défavorable de la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, l’amendement a finalement été adopté. Cette victoire, saluée par la Sénatrice BÉLIM, représente un premier pas vers davantage d’équité entre les retraités des Outre-Mer et ceux de l’Hexagone.

« Il ne s’agira pas simplement de constater ces inégalités, mais bien de les corriger », a affirmé Audrey BÉLIM, soulignant l’enjeu de justice sociale au cœur de sa démarche.

Un espoir pour les petites retraites ultramarines

L’adoption de cet amendement ouvre la voie à une reconnaissance accrue des particularités ultramarines dans les politiques nationales de retraite. Pour les retraités de La Réunion et des autres territoires d’Outre-Mer, cette décision constitue une avancée significative vers un traitement plus équitable, répondant aux aspirations légitimes d’égalité et de justice.

Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour traduire cette avancée législative en mesures concrètes qui amélioreront durablement le quotidien des retraités ultramarins. Mais cette première victoire laisse entrevoir un futur où les écarts, trop longtemps ignorés, pourraient enfin être comblés.

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