C’est l’une des principales annonces faites hier , en visio, aux élus de la Réunion pour pallier aux réticences des ultramarins à la vaccination : le vaccin sans ARN Messager NOVAVAX va être priorisé au moment de son envoi, sur les territoires d’outremer, dont la Réunion.
L’ARN messager étant en partie responsable de la résistance à la vaccination, et ces territoires étant peu vaccinés par rapport à la métropole, l’exécutif a décidé de prioriser la distribution des doses de cette manière.
« Le président a voulu assurer aux élus que les territoires ultramarins seront priorisés pour les livraisons du Novavax qui peut apporter des réponses dans des départements où la vaccination a pu progresser plus lentement qu’ailleurs », a assuré l’Élysée. « Le président a pu préciser les choses sur le pass vaccinal », a ajouté l’Élysée.
« Si la Réunion et Mayotte sont entrés dans le schéma du pass-vaccinal dès le 24 janvier à l’image de l’Hexagone, aux Antilles et en Guyane une concertation a lieu. C’est notre approche pragmatique de différenciation d’adaptation qui est là mise en oeuvre et les préfets dans les prochains jours, à l’issue des concertations qui sont menées, indiqueront le calendrier dans lequel le pass vaccinal va être appliqué dans ces départements et collectivités », selon l’Élysée
En quoi est-il différent de Pfizer et Moderna ?
Tandis que les vaccins de Pfizer et de Moderna sont basés sur la biotechnologie et l’ARS Messager, celui de Novavax est est basé sur la technique à protéine recombinante, à l’image des vaccins contre l’hépatite B ou la coqueluche. Sa formule mobilise des protéines qui reproduisent la protéine Spike du coronavirus, et qui sont associées à un adjuvant.
La HAS insiste sur sa recommandation visant à privilégier les vaccins à ARN messager, à l’efficacité et l’immunogénicité éprouvées. Mais comme ces produits sont perçus comme nouveaux, ils créent parfois des réticences. De fait, la HAS estime qu’un vaccin classique comme Novavax est une bonne option pour donner le choix. Le vaccin de Novavax pourra donc être utilisé en primo-vaccination pour toutes les personnes de plus de 18 ans.
L’injection est, comme les autres vaccins, intramusculaire. Il s’agit d’une simple piqûre dans le haut du bras.