L’Ecologie pour ne pas subir la guerre !

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La guerre en Ukraine a des impacts très directs sur les économies et sur les populations des Outre-mer. La Réunion est touchée par les augmentations sans précédent du prix des matières premières (pétrole, gaz, blé) et les pénuries (engrais). Le prix du litre d’essence sans plomb est passé de 1,35€ à 1,69€ en une année soit une hausse de plus de 25%. Le coût de la tonne d’engrais est actuellement de 1000 euros soit deux fois plus qu’il y a deux ans.

Cette situation nous impose des changements dans nos modes de production et de consommation.

Face à la flambée des prix du pétrole et des carburants, il est urgent d’accélérer le développement des énergies renouvelables pour atteindre au plus vite la souveraineté énergétique. Cette nouvelle dimension énergétique implique des moyens accrus pour la recherche et le développement pour notamment la couverture des toits en photovoltaïques, le déploiement des énergies marines, de l’éolien et de la géothermie.

Allons vers la sobriété énergétique et les économies d’énergies. Pour sortir de notre dépendance aux énergies fossiles dont les émissions de gaz à effet de serre sont responsables du réchauffement climatique. Pour sortir du tout pétrole et de notre dépendance au tout-voiture.

Nous devons nous déplacer autrement. Allons vers le développement des transports en commun, en particulier en construisant un réseau ferré léger, type tram-train, et des téléphériques adaptés à nos pentes. Valorisons les mobilités douces par la multiplication des pistes cyclables pour faciliter l’usage du vélo. Sortir de notre dépendance au tout-voiture pourra nous permettre de maintenir notre pouvoir d’achat car utiliser les transports en commun allégera notre facture carburant et notre budget voiture/assurance/entretien/ « crédit l’auto »

La pénurie des intrants en raison des nouvelles contraintes de l’industrie pétrochimique accentuée par la guerre en Ukraine nous impose d’aller vers l’agroécologie avec l’utilisation de fertilisants naturels. Des solutions locales existent déjà !

Face à la hausse du prix des denrées alimentaires, en particulier de la farine de blé et donc du pain, face aux difficultés d’approvisionnement du fret, nous devons assurer notre souveraineté alimentaire.  Il faut amplifier les circuits-courts du producteur au consommateur et contourner ainsi les puissants lobbys et monopoles qui cadenassent nos économies insulaires.

L’urgence écologique fait l’objet d’un consensus de plus en plus large et partagé : aux promoteurs d’actions écologique et climatique dans leur vie quotidienne s’ajoutent tous types de citoyens allant jusqu’aux militants des autres formations politiques. Les mobilisations pour le climat, les marchés de producteurs bio, les gestes du quotidien de tri et de recyclage sont des marqueurs d’un changement de mentalités.

Toutes les conditions sont donc réunies pour qu’aujourd’hui encore plus, toutes nos forces vives s’engagent pour sortir de notre dépendance aux énergies fossiles nocives pour le climat et pour notre pouvoir d’achat. Le moment nous l’impose !

 

Vincent Defaud,

Membre du Conseil Exécutif de Génération Ecologie, chargé des Outre-mer.

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