Les candidats aux Régionales interpellés au sujet du retour du pays des ultramarins

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A l’occasion des Régionales 2021, les associations « Réunionnais de retour au péi » et « Alé Vini Guadeloupe » signent un plaidoyer afin d’interpeller les candidat(e)s au scrutin.
D’une seule voix ultramarine, les associations souhaitent que l’accent soit posé sur la question du retour au pays dans les politiques locales.
« Chaque année, des milliers d’ultramarins font le choix du retour après un parcours de mobilité en France hexagonale ou à l’étranger. Si le retour est un choix personnel et professionnel, nous portons tous en nous la volonté de contribuer au développement de notre île grâce à nos compétences durement acquises à l’extérieur.

Mais le « retour au pays » n’est ni anodin ni facile. Revenir, même avec des diplômes, implique bien souvent des sacrifices, qu’il s’agisse de périodes de chômage contraintes ou de la nécessité de se réorienter professionnellement. Aux incertitudes de l’emploi s’ajoutent parfois d’autres difficultés, matérielles ou sociales. Dans le meilleur des cas, le retour est difficile. Dans le pire des cas, il est
impossible, car pour les milliers qui reviennent, combien renoncent à revenir par anticipation de ces contraintes ?

Face à cette situation, force est de constater que les institutions sont restées désespérément silencieuses. Il n’existe pas d’aide au retour alors même que c’est une possibilité offerte par la Loi Egalité Réelle Outre-mer adoptée en 2017. Il n’existe d’ailleurs pas d’incitation à revenir comme il en existe pour partir. Si la mobilité, lorsqu’elle est choisie, peut être une chance de s’ouvrir à d’autres horizons, de se former, de grandir et d’acquérir de l’expérience, elle ne peut pas représenter le seul modèle de réussite proposée aux jeunes ultramarins. Mais surtout, nous pensons que le retour, dès
lors qu’il est envisagé, doit être encouragé et accompagné.

Depuis quelques années nos associations se sont engagées pour le retour des ultramarins dans leur territoire d’origine. Malgré l’énergie que nous mettons pour faciliter le retour de la diaspora, nos actions ne pourront aboutir durablement sans un investissement politique fort de la part des institutions.

C’est pourquoi nous interpellons aujourd’hui l’ensemble des candidat.e.s pour que la question du retour au pays fasse partie intégrante de la politique relative à l’emploi, la mobilité et la formation. Des mesures ambitieuses devront être prises afin de créer les meilleures conditions pour un retour réussi. »

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