Mais le « retour au pays » n’est ni anodin ni facile. Revenir, même avec des diplômes, implique bien souvent des sacrifices, qu’il s’agisse de périodes de chômage contraintes ou de la nécessité de se réorienter professionnellement. Aux incertitudes de l’emploi s’ajoutent parfois d’autres difficultés, matérielles ou sociales. Dans le meilleur des cas, le retour est difficile. Dans le pire des cas, il est
impossible, car pour les milliers qui reviennent, combien renoncent à revenir par anticipation de ces contraintes ?
Face à cette situation, force est de constater que les institutions sont restées désespérément silencieuses. Il n’existe pas d’aide au retour alors même que c’est une possibilité offerte par la Loi Egalité Réelle Outre-mer adoptée en 2017. Il n’existe d’ailleurs pas d’incitation à revenir comme il en existe pour partir. Si la mobilité, lorsqu’elle est choisie, peut être une chance de s’ouvrir à d’autres horizons, de se former, de grandir et d’acquérir de l’expérience, elle ne peut pas représenter le seul modèle de réussite proposée aux jeunes ultramarins. Mais surtout, nous pensons que le retour, dès
lors qu’il est envisagé, doit être encouragé et accompagné.
Depuis quelques années nos associations se sont engagées pour le retour des ultramarins dans leur territoire d’origine. Malgré l’énergie que nous mettons pour faciliter le retour de la diaspora, nos actions ne pourront aboutir durablement sans un investissement politique fort de la part des institutions.
C’est pourquoi nous interpellons aujourd’hui l’ensemble des candidat.e.s pour que la question du retour au pays fasse partie intégrante de la politique relative à l’emploi, la mobilité et la formation. Des mesures ambitieuses devront être prises afin de créer les meilleures conditions pour un retour réussi. »
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reste la bas