Le grand frère de l’un des jeunes a tenu à présenter des excuses au nom de son petit frère.
« On n’est pas tous pareils, » a-t-il déclaré en appelant au calme.
Il a expliqué que le compte Facebook de son petit frère aurait été piraté. Selon lui, son frère n’est pour rien dans cette affaire et a reçu une bonne éducation de sa famille, notamment de sa mère. Il a également affirmé qu’il veillerait à remettre son petit frère dans le droit chemin.
Réaction :
02 novembre 2024 à 07H24
Une vague de menaces de mort visant les Créoles et les Français de La Réunion est apparue ces derniers jours sur les réseaux sociaux, provoquant un climat d’inquiétude et une réaction rapide des autorités. Plusieurs comptes, appartenant semble-t-il à des jeunes, diffusent des messages haineux accompagnés de propos d’une extrême violence, menaçant explicitement de s’en prendre physiquement aux habitants d’origine créole et française de l’île.
Ces menaces, publiées sous forme de textes, d’images et parfois de vidéos, véhiculent des propos hostiles et appellent à des actes de violence. Certains messages incitent ouvertement à commettre des actes graves contre des individus ciblés en raison de leur origine ou de leur nationalité. Cette situation provoque une vive inquiétude parmi les habitants de La Réunion, d’autant plus que ces menaces se répandent rapidement et sont relayées par plusieurs utilisateurs.
Face à la gravité de ces menaces, les autorités locales et nationales ont immédiatement pris la situation au sérieux. La préfecture de La Réunion a condamné fermement ces actes et assure que des mesures sont prises pour identifier les auteurs de ces messages. La police et la gendarmerie ont ouvert des enquêtes pour retrouver les responsables et assurer la sécurité de la population. Les cyber-enquêteurs surveillent étroitement les comptes concernés et travaillent en collaboration avec les plateformes pour obtenir des informations sur les auteurs.
La diffusion de tels messages soulève à nouveau des questions sur le rôle et la responsabilité des plateformes de réseaux sociaux dans la modération et la prévention des discours de haine. Ces plateformes sont souvent critiquées pour leur manque de réactivité face à des contenus de nature violente ou discriminatoire. Plusieurs associations de lutte contre la haine en ligne demandent que des mesures plus strictes soient mises en place pour empêcher la diffusion de propos incitant à la violence.
Les auteurs de menaces de mort et d’incitation à la haine sur les réseaux sociaux encourent de lourdes sanctions pénales en France. Ces actes sont sévèrement punis en vertu du Code pénal, car ils portent atteinte à l’intégrité physique et morale des individus et menacent l’ordre public. Voici les risques encourus pour de tels actes :
1. Menaces de Mort
•Menace de mort avec ordre de remplir une condition : Lorsqu’une menace de mort est accompagnée d’un ordre d’accomplir un acte précis (par exemple, obtenir une rançon), l’auteur risque jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
•Menace de mort sans condition : Même si aucune condition n’est posée, toute menace de mort est passible de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende si elle est dirigée contre une personne identifiable.
2. Incitation à la Haine
•Incitation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination : L’incitation à la haine raciale, ethnique, religieuse ou à la violence est un délit passible de 1 an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Si l’incitation est publique, par exemple diffusée sur un réseau social, les sanctions peuvent être aggravées en raison de la large audience.
•Provocation à la discrimination raciale ou ethnique : Encourager la haine ou la discrimination contre un groupe de personnes en raison de leur origine ethnique, de leur race ou de leur religion est puni de 3 ans de prison et de 45 000 euros d’amende si les faits sont publics.
3. Peines Complémentaires
•Interdiction de séjour : Les auteurs peuvent se voir interdire de séjour dans certains lieux ou régions.
•Privation de droits civiques : Les tribunaux peuvent priver les auteurs de leurs droits civiques, civils et familiaux.
•Travail d’intérêt général : Dans certains cas, un travail d’intérêt général peut être imposé.
•Confiscation des équipements : Les ordinateurs, téléphones et autres dispositifs utilisés pour propager les messages haineux peuvent être saisis.
4. Responsabilité des Plateformes
Les réseaux sociaux ont aussi des obligations légales de modération des contenus illicites. En cas de non-suppression rapide de propos haineux, ils peuvent également être sanctionnés.
En résumé, les menaces de mort et l’incitation à la haine sur les réseaux sociaux peuvent conduire à des peines d’emprisonnement, de lourdes amendes, ainsi qu’à des peines complémentaires, avec un suivi et une répression de plus en plus stricts dans le but de lutter contre la cyber-haine.