Les planteurs boycottent la Commission Paritaire de la Canne

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Voici le communiqué de la Chambre d’agriculture de La Réunion :

« Les Jeunes Agriculteurs, la FDSEA et la Chambre d’agriculture ont boycotté la Commission Paritaire de la Canne et du Sucre (CPCS) prévue cet après-midi. Les résultats de la campagne sucrière cette semaine montrent qu’elles ne seraient pas forcément mieux que celles de l’année dernière. Initialement, cette CPCS est organisée pour reconduire des discussions sur le comité de transformation et sur la vision et rapport des différents ministères sur la filière canne. Ce n’est pas la demande des planteurs !

Depuis plusieurs mois, nous avons proposé de démarrer les réunions sur la prochaine convention canne. Pas de réponse positive de la part de l’usinier sur notre demande, avec pour seul argument les raisons évoquées ci-contre : Pas de salle pour accueillir 25 personnes et le COVID.

Pourtant, la Chambre d’agriculture a fait savoir à l’usinier qu’elle dispose d’une salle adaptée et respectant les conditions sanitaires pour accueillir les intervenants de la CPCS.

Nous tenons à rappeler que depuis le début de la campagne sucrière, les planteurs n’ont cessé d’alerter sur les richesses très basses. À ce jour, il n y a eu aucune CPCS pour traiter ce sujet, ô combien important ! De plus, suite à la récente publication du rapport de l’état sur la filière canne, les inquiétudes des planteurs n’ont cessé de prendre de l’ampleur.

Il est important de préciser que sur les 28 millions d’euros supplémentaires octroyés à la filière canne réunionnaise, les planteurs n’ont bénéficié d’aucune revalorisation ou prime sur la tonne de canne. Pour rappel, cette dotation allouée doit permettre à la filière d’atteindre les 2 millions de cannes symboliques. Nous en sommes encore loin !

De ce fait, nous exigeons des réponses claires et précises, sur la répartition et l’utilisation de cette enveloppe.

Actuellement, la situation de la filière canne réunionnaise n’est guerre reluisante. Face à des questions qui restent sans réponse, une situation financière qui se détériore et une incertitude persistante sur l’avenir de la filière canne – sucre – énergie, les planteurs se démotivent et ce, malgré les discours d’encouragement que nous pouvons faire sur le terrain. Cette situation touche de plein fouet une bonne partie de l’économie de notre île ! »

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