Certains « marcheurs », les anciens notamment, à l’instar de Daniel Pouny et d’autres encore, contestent aujourd’hui le fonctionnement local du Parti présidentiel à la Réunion ainsi que la nouvelle équipe de direction menée par Bachil Valy, le maire de l’Entre-Deux, le sénateur Michel Dennemont. Daniel Pouny (à gauche sur notre photo de Une) et d’autres « vrais marcheurs de la première heure » accusent :
« Le samedi 13 mars courant, à 18 heures, Bachil Valy, le nouveau référent territorial des LREM de la Réunion, avait organisé une réunion des Marcheurs du département par visioconférence. L’objectif de cette rencontre était de présenter aux marcheurs ‘’pei’’ ses orientations pour le mouvement. Lesquelles orientations se sont traduites par la déclinaison de trois axes organisationnels : la structuration et l’animation du mouvement ; l’élaboration d’un projet réunionnais ‘’En Marche péi’’ et la communication du mouvement.
Dès l’annonce de cette décision, et surtout à la déclaration de l’identité des personnes qui allaient piloter ces trois groupes de travail, la stupéfaction était lisible facilement sur les visages des participants, sauf peut-être sur celui des cireurs de pompe et celui de ceux qui avaient perdu les élections internes. L’étonnement et le silence étaient si grands que monsieur Valy était obligé de relancer à plusieurs reprises « qui veut prendre la parole », avant que quelques lécheurs de botte interviennent pour abonder dans son sens.
Chacun avait bien compris que l’objectif était bien de s’assoir sur les nouveaux statuts votés en juillet 2020 en éliminant les membres élus du Conseil Territorial ‘’COTER’’ et du Comité Politique Territorial ‘’COPOL’’, du cercle de décisions, pourtant élus démocratiquement en tout début d’année.
C’est là où se situe le coup de force. Le Sénateur Michel Dennemont dont le principal souci est de se faire réélire en 2023, accapare le mouvement qu’il vient de mettre entre les mains de sa marionnette Bachil Valy, à qui il a fait miroiter un éventuel mandat de député en remplacement de Madame Nathalie Bassire, en orchestrant une certaine forme d’entrisme à bannières déployées.
L’entrisme est la pratique qui, pour une personne, une organisation, consiste à introduire de manière concertée dans une autre organisation, (parti politique, syndicat, association…), certains de ses militants afin d’en modifier l’organisation, l’orientation et la ligne d’action. Le but, pour l’organisation ou la personne qui pratique l’entrisme, est d’accroître son poids et son influence en cherchant à obtenir des postes clés dans une organisation préexistante ou à y détenir une forte influence.
Ainsi, Michel Dennemont par cette technique, noyaute le mouvement et place à la tête du principal groupe de travail son attaché parlementaire monsieur Laurent Lucas qui n’est même pas marcheur. Sa mission, qu’il a officiellement annoncée aux marcheurs, c’est de supprimer tous les comités locaux, pour n’en créer qu’un au niveau départemental plus facilement contrôlable. Egalement pour monsieur Sharif Bemat, élu avec une seule voix -la sienne- au sein de son comité local et principal contestataire des élections internes qu’il a perdues, il est placé à la tête du groupe ‘’projet Réunionnais’’ pour bien marquer la rupture avec nos statuts. Pareil pour monsieur Fayyaz Moussa agent de catégorie C du Centre Départemental de Gestion, totalement inconnu des marcheurs et probablement recruté du temps ou le sénateur sévissait au sein de cette institution, il est nommé coordonnateur du groupe communication pour mieux tenter de mettre en avant la notion de ’’Marcheur péi’’.
Rappelons tout simplement que la notion de ‘’Marcheurs péi’’ c’est l’autre façon de dire que ‘’Paris i comand pa nou’’. Cette nouvelle signification indique clairement qu’En Marche Réunion s’octroie une certaine forme d’autonomie de gestion par rapport au national. Cependant, l’incompréhension était venue s’ajouter à l’étonnement quant monsieur Valy, à la tête des ‘’marcheurs péi’’, nous a annoncé qu’il allait partir à Paris fin mars chercher les consignes pour les élections régionales du mois de juin et faire valider la nouvelle organisation locale. Quelle incohérence ! Plus comique encore, l’intervention de monsieur Valy était devenue franchement risible quand il nous a dit son intention de se présenter aux élections départementales sans l’étiquette d’En Marche parce qu’il fait campagne dans son secteur depuis huit mois déjà, alors qu’il a tout fait pour devenir le responsable de La République en Marche ici à La Réunion.
Nous estimons que cette opération main basse doit être dénoncée, c’est pourquoi nous publions cette lettre pour faire réagir les vrais marcheurs locaux et interpeller nos dirigeants nationaux afin qu’ils mettent un terme à ces errements ».
Il y a encore des cons qui se réclament du macron malgré toute la démonstration de son incompétence à diriger la France, à gérer la crise coronavirus et son équipe de bras cassés