Logements sociaux insalubres : l’ADILSS tire la sonnette d’alarme (Reportage photos)

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Des photos qui en disent long. Elles ont été prises très récemment dans des immeubles construits par la SIDR, la SHLMR, la SODIAC… Des photos faites dans des appartements qu’abritent des immeubles réalisés à la Réserve à Sainte-Marie ou encore à Saint-Denis.

Les locataires payent alors qu’ils continuent à vivre dans un environnement insalubre, fait de moisissures, d’infiltrations d’eau de pluie ou bien émanant des appartements situés au dessus. Ils n’en peuvent plus. Ils alertent les bailleurs sociaux qui leur demandent de s’adresser aux assurances ; Lesquelles assurances interviennent une fois, puis deux, avant de résilier les contrats d’assurances, comme s’ils étaient de mauvais clients; Des clients qui coûtent trop cher. Certains locataires sont malades, leurs enfants sont asthmatiques à cause de toutes ces moisissures qui tapissent les murs de quasiment toutes les pièces de l’appartement, depuis la salle de bain jusqu’au salon en passant par la cuisine et les chambres. Ils n’ont pas toujours les moyens de faire appel à un avocat pour défendre leur dossier devant la justice. Sans compter que la procédure est longue et qu’ils ont, plus d’une fois, le temps de jeter l’éponge par dépit, par découragement face à la lourdeur de l’administration judiciaire.

Les dossiers de logements insalubres s’empilent. C’est à ce niveau qu’intervient l’ADILSS (Association de défense des intérêts des locataires) affiliée à la CGL (Confédération générale du logement), qui fait partie de la Fondation Abbé Pierre.

L’ADILSS dont le bureau est installé au Chaudron (Saint-Denis) existe depuis 30 ans et rayonne sur toute l’île. Juliette Turpin en est la présidente depuis une quinzaine d’années. Elle travaille avec pas mal de bénévoles, comme on peut le constater sur notre photo de Une (de gauche à droite : Juliette Turpin et Jeanine). Des bénévoles qui sont constamment sollicitées dans diverses communes de l’île en raison de la multitude de problèmes que rencontrent les locataires dans leur appartement respectif.

« Nous accompagnons les locataires pour un plus grand contrôle de leurs droits en matière sociale, environnementale et de cadre de vie ; Nous les informons de leurs droits et recours sur la situation du logement ; Nous luttons contre toutes formes de discriminations et nous les mobilisons sur les enjeux sociaux et locatifs qui touchent le quartier et qui concernent les activités créatives », explique Juliette Turpin. Qui ajoute : « notre but est de changer le comportement locataires/bailleurs en développant la communication ».

La permanence de l’ADILSS au Chaudron est ouverte le mercredi et le vendredi après-midi ainsi que toute la semaine, mais sur rendez-vous. Les visites sur le terrain se font surtout le mercredi à partir de 16 heures.

Comment expliquer toutes ces détériorations dans les appartements ? Selon les locataires, « les bailleurs sociaux qui bénéficient des subventions dans le cadre de la LBU/Ligne budgétaire unique construisent à bas prix avec des matériaux pas chers. Et une fois les immeubles sont livrés, ils s’en lavent les mains sur le service après-vente. Les bailleurs ne sont plus là ek ça. Nous, on se retrouve dans la panade. Et malgré tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés en raison de ces défauts de construction, nous sommes contraints de payer notre logement comme si de rien n’était, comme si nous vivions dans un environnement sain pour notre santé. C’est inadmissible. Heureusement qu’il y a des associations et des bénévoles comme ceux de l’ADILSS pour nous venir en aide et essayer de faire bouger les choses », explique une locataire de la Réserve à Sainte-Marie.

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

3 Commentaires

  1. C’est de pire en pire. Les locataires n’ont aucun respect pour leur habitat. Des incivilités partout. Les appt ne sont pas remisent à « neuf » pour les prochaines locations. Soit c’est l’eau de pluie qui s’infiltre ou soit c’est les parents qui ne surveillent pas la baignade des tout petit et c’est le raz-de marée. Les détritus sont jetés par les fenêtres et se retrouvent juste en bas « à ter la même ». Personne ne sait plus qui fait quoi ou comment etc et si t’as pas les apl et que tu paies tout plein pot et que tu frôles la crise de nerf ; y a plus qu’à te ramasser à la p’tite cuillère. (10e étage tout d’ même)…

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