Lutte contre le réchauffement climatique : l’action du gouvernement jugée insuffisante

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Alors que des épisodes météorologiques extrêmes sont observés comme la canicule ou encore le « dôme de chaleur » dans l’Ouest canadien provoquant des chaleurs fatales et des morts soudaines, le rapport annuel 2021 du Haut Conseil pour le Climat dresse un diagnostic implacable : la France et ses territoires accumulent toujours plus de retard dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre.

Les politiques publiques mises en œuvre pour faire face au défi du changement climatique sont donc largement insuffisantes. Depuis 1990, notre pays a ainsi réduit ses émissions plus faiblement que la moyenne de nos voisins européens. La lenteur du déploiement de mesures concrètes destinées à lutter contre le réchauffement engendre des conséquences graves, puisque deux-tiers de la population française, dont une grande partie des populations d’Outre-mer, est fortement exposée au risque climatique. Le Haut Conseil affirme donc qu’il faut, dès 2021, multiplier par deux le rythme annuel de réduction de notre impact carbone et atteindre immédiatement les moins 3% par an afin de lutter efficacement contre le réchauffement.

Pour Hubert Julien-Laferrière, député du Rhône et porte-parole national de Génération Écologie, il y a urgence à agir dès à présent. Les informations publiées sur la version provisoire du prochain rapport du GIEC sont sans appel : l’humanité est à l’aube de retombées cataclysmiques, pour les prochaines décennies si rien n’est fait rapidement pour agir contre le changement climatique.

A La Réunion, les conséquences de la hausse des températures sont connues : sécheresses persistantes, baisse des rendements agricoles, augmentation de l’intensité des cyclones, submersion des côtes, prolifération d’insectes et ravageurs, développement des maladies émergentes, incendies de nos forêts et de la savane.

Les décisions, ici et à Paris, doivent être immédiates et drastiques, mais le Gouvernement, malheureusement, ne semble pas avoir pris la mesure de l’ampleur des dégâts à venir : la stratégie nationale bas carbone n’est toujours pas respectée et la loi Climat actuellement en discussion au Parlement, vidée de sa substance, ne permettra de réduire qu’à la marge les émissions de CO2.

Au-delà de 1,5°C de hausse des températures, l’impact pour les générations futures sera irréversible. Le pire est donc à venir si on ne repense pas radicalement nos politiques publiques nationales et territoriales, nos comportements et nos modes de production et de consommation.

Dans nos territoires, les mesures à prendre rapidement sont la limitation des pollutions liées aux transports en favorisant la production locale (agricole, industrielle et artisanale) pour les besoins de nos populations (alimentaires en premier lieu), la valorisation des circuits courts et du commerce de proximité, la sortie du tout voiture pour aller vers des modes de déplacement non polluants (vélo, transports en commun, transports doux), la production d’énergies renouvelables et locales (phovoltaïque, énergies de la mer, géothermie) et l’amélioration du confort thermique des constructions avec des bâtiments bioclimatiques et à énergie positive. C’est aux forces citoyennes, au monde de l’entreprise, aux collectivités territoriales et aux services de l’État d’impulser de nouvelles pratiques.

Vincent Defaud, membre du Conseil Exécutif de Génération Ecologie, chargé des Outre-mer, Référent Génération Ecologie La Réunion

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