Après 2 ans de mesures sanitaires imposées dans les écoles, nous ne pouvons nous réjouir pleinement de l’allègement annoncé, puisque ce dernier n’intervient pas en réponse à la détresse psychologique des enfants.
Cet allègement s’inscrit, en effet, dans une démarche générale, où le doute quant à l’avenir qui sera réservé aux enfants, prend le dessus sur la confiance.
Rappelons le souvenir amer laissé aux enfants en octobre dernier que l’on a sidérés avec une levée de masque éphémère puisque réimposée 15 jours plus tard.
Nos inquiétudes sont légitimes, car malgré le désastre psychologique sans précédent reconnu par les instances elles-mêmes, aucune décision n’a été prise en faveur des enfants, entraînant un deuxième problème de santé publique. Désormais, nous devrons veiller à ce que cela ne se reproduise plus jamais, puisque nous en
connaissons les impacts traumatiques.
Il sera indispensable que le gouvernement (que nous avons déjà sollicité à maintes reprises) nous reçoive enfin, pour réinstaurer un dialogue et analyser ensemble la portée de chacune des décisions qui ont été prises et leurs répercussions.
Les Français doivent avoir la garantie que, quoi qu’il advienne dans le futur, l’intérêt supérieur des enfants sera respecté, car rien ne saurait justifier que l’on sacrifie toute une génération. Nous sommes également déterminées à rétablir notre autorité parentale largement bafouée. Il s’agira de proposer des solutions qui permettront de réparer les dégâts causés aux enfants. À ce jour, les services pédopsychiatriques débordent d’enfants en détresse psychologique et
notre système de soins en carence est incapable d’y faire face.
Aussi, une consultation est lancée dans le cadre de cet allègement, le mercredi 9 mars 2022 avec les associations de parents d’élèves et syndicats d’enseignants et nous serons présentes devant le Ministère de l’Education Nationale disposées à y être reçues.