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Mickaël Sihou : « les élections régionales de juin 2021 ont constitué ma première expérience politique »

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Comme tous les mardis dans notre rubrique « Les Ti Nouveaux », nous vous invitons à faire de plus amples connaissances avec un nouvel (une nouvelle) élu (e) au Département ou à la Région. Il s’agit d’hommes et de femmes qui ont acquis leur premier mandat politique, notamment depuis juin dernier. Cette semaine, nous vous présentons Mickaël Sihou, colistier d’Ericka Bareigts au premier tour des élections régionales, avant de faire partie de la liste d’union conduite au second tour par Huguette Bello. Mickaël Sihou, conseiller régional de la majorité et président de NEXA.

Son enfance

« J’ai grandi auprès de ma grand-mère maternelle à Cambuston, entouré d’une famille d’oncles et de tantes impliqués au quotidien dans les domaines de l’agriculture et du commerce. Mes parents sont aujourd’hui à la retraite : ma mère a travaillé dans le milieu social au sein d’une collectivité et mon père a longtemps été engagé politiquement à Saint-André ».

Sa situation familiale

« Je suis marié, père de 2 enfants qui sont âgés de 11 ans et de 7 ans ».

Son parcours scolaire, (associatif et professionnel)

« J’ai suivi ma scolarisation à l’école de l’Etang, au collège de Cambuston, puis au lycée Sarda Garriga à Saint André où j’ai obtenu mon bac comptabilité gestion.Très vite, j’ai souhaité m’intégrer dans le monde professionnel. Aussi, j’ai commencé en tant qu’emploi jeunes au sein du Conseil Départemental dans le cadre d’actions de développement local au contact d’associations de quartier. J’ai par la suite intégré l’agence départementale d’insertion (ADI).

De 1998 à 2012 en collectivité dont un an en dispo en 2006 en tant que directeur de développement au sein d’une société privée de transport de l’EST. Après 12 année dans la fonction publique, j’ai sauté le pas pour insérer le privé qui correspondait plus à mon tempérament et à ma volonté de faire avancer mon île et j’ai dirigé deux sociétés dans le domaine de la formation professionnelle, du développement durable et du solaire.

Administrateur à la CAPEB, j’ai eu la volonté de défendre les intérêts des TPE de La Réunion et de leurs savoirs faire. Elles disposent indéniablement d’une expertise péi avec des valeurs endogènes  qu’il nous faut promouvoir .J’estime qu’elles doivent être mieux valorisées. Enfin depuis 2020, j’exerce les fonctions de directeur au sein d’une entité qui œuvre pour l’amélioration de l’habitat.

Au sein du tissu du monde associatif, auquel je suis très attaché, j’ai milité dans les secteurs culturel et sportif. Je cite souvent l’exemple du club de handball du quartier de Cambuston que j’ai présidé durant plusieurs années. Le monde associatif restera ma plus grande école. Mon université de la rue ».

Sa carrière politique et son premier engagement aux régionales 

« Ces régionales ont effectivement constitué ma première expérience politique aux côtés notamment des adhérents d’Endemik, un mouvement de la société civile que j’ai créé, porteur de valeurs de solidarité, d’engagement et d’entrepreunariat au service de notre île, La Réunion. Notre mouvement repose sur trois piliers : l’attachement à la France, la garantie des droits acquis et l’émancipation de l’intelligence réunionnaise, que nous voulons consolider. À travers ces élections régionales, l’objectif  de départ était de recenser des idées au sein de la population, au plus près du terrain et de les faire remonter aux candidats.

De gauche à droite : Pascal Plante, Patrice Boulevard (ses collègues de la majorité régionale) et Mickaël Sihou. (Crédit Photo : YM)

Éricka Bareigts, avec laquelle j’ai eu plusieurs échanges sur le développement de La Réunion en lien avec ses fonctions de l’époque (députée et ministre), s’est vite positionnée en notre faveur. L’occasion était donnée à Endemik de faire entendre la voix de la société civile pour une politique humaniste, innovante et au plus près des préoccupations de la population. Elle a su par la suite me convaincre de m’engager sur sa liste. J’avoue que je n’ai pas hésité longtemps. Par la suite, au deuxième tour, nous avons milité en faveur de la liste conduite par Huguette Bello, avec cet incroyable succès que vous savez à l’arrivée. A travers ma sélection au sein des 29 de l’équipe régionale, je vois avant tout la récompense d’un travail d’équipe, de femmes et d’hommes, de citoyens, qui n’ont pas ménagé leur peine pour influer sur le destin et ce changement qu’ils ont appelé de leurs voeux ».

Ses ambitions politiques 

 » Je fais partie d’un groupe et je me suis engagé sur un projet et des orientations qui défendent un développement économique créateur d’emploi et d’activités, qui prônent un rééquilibrage harmonieux du territoire dans le respect de l’environnement, une jeunesse mieux formée dans le cadre d’une politique éducative ambitieuse, et qui militera pour l’excellence culturelle sportive et pour le concept “d’île solidaire”. Quant on y ajoute l’intérêt d’une politique de déplacement et de mobilité au service du développement durable, cette feuille de route me paraît ambitieuse. Pour ma part, la présidente de Région m’a confié de belles délégations en matière économique, culturelle et sportive, qui sont importantes pour un premier mandat. Aussi, je me suis mis très vite au travail. Ma culture associative me permet de comprendre l’importance du collectif et de l’engagement, lesquels seront des atouts majeurs pour les sept ans à venir. Je suis très reconnaissant à Mme Bello de cette confiance : je tiendrai mes engagements ».

Quid d’Endemik ?

« Les mois à venir, jusqu’à janvier 2022, seront pour notre mouvement importants avec la poursuite de la structuration d’Endemik et de l’amplification des espaces de dialogue et de débat. Il y a en effet une grosse attente de la population dans ces domaines. Le Réunionnais veut être écouté et entendu. Nous sommes confrontés à une partie de la population qui ne se retrouve plus dans les partis traditionnels et d’autres “jeunes politiques” qui cherchent à se retrouver autour d’un projet commun pour la Réunion dans le cadre d’enjeux socio économiques et environnementaux. Nous devrons ainsi rester au contact du terrain afin d’être à l’écoute du plus grand nombre et à la hauteur des attentes dans ce monde de plus incertain et confronté aux crises multiples, sanitaire, économique, et social. Notre île ne fait pas exception. Et les problèmes, avec la menace COVID qui continue de planer, sont encore devant nous ».

Ce qu’il espère changer grâce à son mandat de conseiller régional

« Dans tous les domaines, il nous faudra écouter, partager et accompagner. Nous avons le devoir de nous impliquer dans la co-construction afin de redéfinir une offre et un projet pour La Réunion, plus solidaire et en proximité, en cohérence avec nos territoires afin d’être plus présents, notamment en matière de créations d’emplois, d’habitat, d’environnement, de déplacements, par rapport aux enjeux liés aux grandes mutations de La Réunion ».

Ses passions, ses loisirs…

« J’apprécie, en fin de semaine, la lecture, le yoga et les balades mais aussi, partager un bon cari créole, la tradition, en famille ou avec les amis ».

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

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