C’est l’objectif de la convention de partenariat signée ce mercredi après-midi (9 novembre) par Jeannick Atchapa (président de la Mission Locale Est), Joé Bédier (maire de Saint-André et président du CCAS) et l’Association Addictions France représentée par Cédric Hoareau, éducateur spécialisé. Une signature qui s’est déroulée dans les locaux de l’EHPAD de Saint-André en présence des représentants de l’association « Momon Papa Lé la » et de Richena Sévingué, agricultrice à Ravine-Creuse. Ils accueillent sur leur exploitation respective des « Tapajeurs », des jeunes qui souhaitent sortir de leurs addictions aux produits psychotropes ou à l’alcool.

Comme l’a expliqué Magalie Budel, directrice de la Mission Locale Est, « l’’objet de cette convention est de permettre à des TAPAJEURS, (jeunes de 16 à 25 ans en grande précarité et consommateurs de produits psychoactifs), accompagnés par les éducateurs au sein de ce programme innovant, de faire une immersion dans le monde professionnel, tout en travaillant leur projet personnel et insertion professionnelle (réduction des risques, accès au soin, formation, emploi, …). Elle est au micro d’Yves Mont-Rouge :

TAPAJ veut dire Travail Alternatif Payé à la Journée (TAPAJ*). C’est un programme de remobilisation globale à seuils adaptés, porté par des dispositifs médico-sociaux spécialisés en addictologie (CAARUD* ou CSAPA*).

Comme l’a rappelé Jeannick Atchapa, « TAPAJ est destiné à des jeunes âgés de 16 à 25 ans en grande précarité, désocialisés, souffrant de problèmes de consommations et/ou d’addictions. Il leur permet d’être rémunérés en fin de journée, pour une activité professionnelle qui ne nécessite pas de qualification ou d’expérience professionnelle particulière et ne les engage pas sur la durée. TAPAJ apporte en cela une réponse adaptée à ces jeunes, que les problématiques sociales, éducatives et sanitaires tiennent éloignées des dispositifs de droit commun.

Le message de Joé Bédier aux jeunes Tapajeurs est le suivant : « n’écoutez pas les autres. Certains vont vous dire que vous êtes des bons à rien, que vous êtes des drogués… Ne les écoutez pas, suivez votre chemin car vous savez que vous voulez sortir de cet engrenage et que vous souhaitez vous insérer. Vous voulez vous battre pour trouver un travail et vous construire un projet de vie. Vous n’êtes plus seuls aujourd’hui. Vous pourrez compter sur la Mission Locale et sur le CCAS de Saint-André qui, à travers cette convention de partenariat, vont autant que faire se peut vous accompagner dans votre immersion, puis votre insertion dans le monde du travail ».

Pour se faire, la Mission Locale aura également besoin des entreprises. Magalie Budel espère de tout cœur que les patrons entendront l’appel de ces jeunes qui souhaitent tourner la page de la souffrance et de l’errance pour en ouvrir une nouvelle, celle de l’espoir d’une vie constructive autour d’un réel projet d’insertion. En sachant que durant leur immersion dans le monde du travail, les jeunes « tapajeurs » sont accompagnés des éducateurs spécialisés.

A noter que le CCAS de Saint-André offrira à ces derniers des plateaux techniques tels que des espaces à embellir. Mais Magalie Budel souhaite aller au-delà et toucher d’autres secteurs d’activités. D’où son appel aux entreprises. Pour plus d’informations, se rapprocher de la Mission Locale Est :