Les batteries mal conçues ou endommagées présentent des risques d’emballement thermique, des risques de court-circuit, des risques chimiques dus aux fuites d’électrolyte, des risques d’incendie dus à l’exposition du lithium à humidité de l’air et des risques d’explosion en cas d’emballement de la combustion.
Les batteries au lithium sont aujourd’hui utilisées dans un nombre important de secteurs, pour répondre aux besoins d’équipements portables, de transport électrique ou de stockage d’énergies renouvelables. Elles exposent leurs utilisateurs à des risques professionnels (électriques, chimiques, incendie et explosion, TMS).
Parmi les 50 scénarios accidentels potentiels identifiés par l’INERIS (Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques) au cours des différentes étapes du cycle de vie des batteries, 12 ont été considérés comme critiques. Ils concernent notamment les étapes du stockage, de la recharge et de l’utilisation. Le résultat le plus problématique de ces risques concerne le feu de batterie (ou feu de métal). C’est un risque important car le feu provoqué par les batteries lithium- ion ne peut s’éteindre de façon conventionnelle, la batterie générant elle-même les molécules d’oxygène et la chaleur nécessaires à la combustion. Il ne peut alors être éteint qu’avec l’aide de poudres spéciales, le tout dans un environnement confiné (au risque de voir la poudre perdre de son efficacité).
Une batterie fournit d’ordinaire l’énergie stockée chimiquement lors du déchargement sous la forme d’énergie électrique. Il se peut cependant que toute l’énergie ne soit pas fournie en tant qu’énergie électrique, mais provoque une surchauffe qui peut aller jusqu’à 7 à 11 fois l’énergie stockée électriquement. Étant donné la structure de la batterie, la réaction même se renforce et cause une surchauffe critique. Les matériaux constituant la batterie libèrent également l’oxygène lié, ce qui attise toujours plus l’incendie