Cette monnaie, dont la valeur est équivalente à l’euro, est composée de 4 billets : un billet de 5, 10, 20 et 50 ti katsous.
Une monnaie pour les Réunionnais
Les billets arborent les illustrations faites par le dessinateur Antoine Roussin, représentant des personnalités et des moments historiques de l’île.
Le billet de 5 ti katsous est à l’effigie de la chanteuse Célimène Gaudieux, tandis que le billet de 10 ti katsous représente Edmond Albius. Une carte de l’île et des paysages réunionnais dan tan lontan illustrent les billets de 20 et de 50 ti katsous,
La monnaie pourra être achetée dans les offices de tourisme ou être disponible sous forme de chéquier du département ou de la région. Elle pourra être utilisée dans les commerces locaux partenaires et de ce fait, sera inutilisable dans des commerces non-partenaire, et encore moins en dehors de l’île. Il ne sera également pas possible de régler ses courses dans un supermarché ou un hypermarché avec de la monnaie locale ni de la déposer sur un compte.
« Les retours d’expérience montrent que les monnaies locales circulent plus vite que la monnaie officielle. On ne peut pas spéculer dessus, on ne peut pas épargner mais l’on crée tout de même de la richesse », souligne Richard Riani.
Jean-Hugues RATENON soutient le Ti katsou
Nout Moné avait rapidement reçu le soutien de Jean-Hugues Ratenon, député Insoumis mais aussi conseiller régional.
« Je suis convaincu que cela peut être un outil extraordinaire de développement local », se réjouissait-il. « L’esprit de solidarité va primer ».
L’idée avait également rapidement fait partie du programme d’Huguette Bello. Pour Nout Moné, les chèques ou pass santé, marmailles, bien-être….« sont déjà les prémices d’une véritable monnaie locale ». Enfin, il restait à convaincre les entreprises locales, et à présent les citoyens, de participer et de « transformer un achat ordinaire en acte d’engagement », reprenait Richard Riani, conscient que le processus « mettra du temps ».
Une monnaie en faveur de l’économie locale
» Avoir plus de produits locaux dans nos assiettes, limiter notre dépendance aux importations est non seulement possible mais nécessaire. C’est une des leçons de la pandémie. Pour cela, un outil à la disposition du territoire est la Monnaie Local Complémentaire Citoyenne [MLCC]. Cette ‘MonéLokal’ a pour objectif de soutenir la production locale, spécifiquement les petits commerces de proximité. Par exemple au Pays Basque, l’EUSKO fédère plus de 1000 commerçants, 4000 utilisateurs, pour 2,5 millions d’euros en circulation.
Rassemblement Eco-Responsable Réunionnais