/

NRL : encore des centaines de millions d’euros à trouver pour la terminer en… 2028 !

17 min de lecture
25

Sur les 12 kilomètres du projet initial de la Nouvelle Route du Littoral, il reste 2,7 km à terminer. Mais quelle option choisir ? Digue avec talus classique ? Digue à caisson ? Digue verticale en caisson béton ? Viaduc ? Si c’est en Digue, il faudra trouver les andains et les roches massives. Mais le plan andain n’a toujours pas été préparé et « pas touche » à la carrière de Bois-Blanc pour les roches massives, selon la promesse électorale faite par Mme Bello aux dernières régionales.

Outre les matériaux, il faudra aussi trouver le financement qui va avec, soit quelques petits centaines de millions d’euros (environ 700 M€ voire plus avec les surcoûts et autres aléas). Qui va payer ? La Région qui doit aussi s’occuper des autres secteurs de l’économie n’a plus d’argent. Il faudra aussi relancer les appels d’offres.

La présidente de la Région assise sur une bombe à retardement ?

Cela dit, quelle que soit l’option choisie, la conclusion des « experts » est pour le moins assez pessimiste. Dans le dossier de 157 pages qui sera débattu ce mercredi 27 octobre à l’occasion de la session spéciale NRL, il est écrit en guise de conclusion : « l’achèvement de la NRL ne peut raisonnablement être envisagé qu’à l’horizon de 2027-2028 ». Il est également précisé, toujours dans la conclusion : « force est de constater qu’en l’état actuel, en combinant les aspect technique, juridique, environnemental, économique, social, ainsi que les délais de mise en œuvre des procédures et des travaux, aucune solution ne s’impose à l’évidence ».

Ce n’est pas une patate chaude mais bien une bombe à retardement qu’aura à gérer la nouvelle majorité régionale durant sa mandature. Vous l’aurez compris, nous ne sommes pas sortis de l’auberge car ce n’est pas demain la veille qu’on roulera sur la Nouvelle Route du Littoral dans sa globalité, c’est-à-dire de Saint-Denis à la Possession. Et vice-versa. Nous y reviendrons dans un instant.

Cyrille Melchior plus que jamais « Macron-compatible » pour la présidentielle de 2022

Un petit mot de politique politicienne pour démarrer, pour vous dire qu’à l’approche de l’élection présidentielle chaque élu commence à préparer sa stratégie, son positionnement. Pour Cyrille Melchior, rien ne sera fait derrière la cuisine. Le président du Département se veut on ne peut plus transparent sur la question. Il l’a dit haut et fort, mercredi dernier, dans la foulée de la commission permanente, tenue au palais de la Source. Il n’a rien caché de sa logique présidentielle. Même s’il est encarté « Les Républicains » (LR) et est proche de Michel Fontaine, patron de « LR » à la Réunion, Cyrille Melchior a clairement fait comprendre que son cœur balance franchement car il est aussi « Macron-compatible » dans le sens que le Président de la République ainsi que le gouvernement tant d’Edouard Philippe après 2017, que de Jean Castex à présent, ont toujours été très attentifs à ses demandes en faveur de la Réunion. Cyrille Melchior en veut pour preuve la recentralisation du RSA qui a permis d’apporter une grosse bouffée d’oxygène (financière) au Département, permettant ainsi à la collectivité départementale de venir en aide de façon encore plus importante aux communes via le financement les projets portés par les maires quelle que soit leur étiquette politique. Pas plus tard que cette semaine, les ministres Wargon (Logement) et Lecornu (Outre-mer)ont également donné satisfaction au président Melchior sur le dossier de la revalorisation de l’Allocation Logement Foyer (ALF) pour les ménages les plus nécessiteux.

Pour en revenir à la réunion de mercredi dernier dans l’hémicycle du Département avec les conseillers du groupe majoritaire, le président Melchior s’est librement exprimé en laissant entendre qu’il ne situait surtout pas dans l’opposition gouvernementale et encore moins face au Président sortant. Un message bien enregistré par les élus présents et qui ne tombera certainement pas dans l’oreille d’un sourd du côté de la droite. Laquelle devrait choisir, d’ici à novembre, son candidat, au terme des primaires.

Pour le moment, ils sont toujours en train de se tirer dans les pattes. Entre Xavier Bertrand (le président des Hauts de Seine non encarté mais participant aux primaires), Eric Ciotti (député LR des Alpes Maritimes), Philippe Juvin (maire LR de la Garenne-Colombes), Valérie Pécresse (ex LR, présidente de la Région Ile-de-France) et Michel Barnier (député européen LR), on ne sait pas qui va sortir du chapeau. Une situation pour le moins brouillonne qui explique sans doute l’anticipation de Cyrille Melchior quant à la campagne électorale de la présidentielle.

Laquelle a déjà démarré en métropole et dans les Outre-mer pour les « JAM » (Jeunes Avec Macron) par une campagne d’affichage menée par les jeunes militants entourés d’adultes, notamment de Ramata Touré (l’adjointe du maire communiste Maurice Gironcel de Sainte-Suzanne) et de Lucien Nouilhan (référent local de l’inclusion En Marche et compagnon d’Anne Marie Papy, élue de la majorité municipale de Fontaine à Saint-Pierre). Ramata Touré qui effectue actuellement une tournée de LREM à Paris et à Lyon. Quid d’Ambre N’Guyen, l’ancienne Miss Réunion, présentée, ce fut un temps, comme responsable locale des JAM ? Elle a manifestement disparue des écrans radar.

Bref, j’ouvre une petite parenthèse, vous aurez remarqué que nos maires, qu’ils (ou elles) soient de gauche, de droite ou du centre, ont toujours leur « caution morale Macroniste ». Directement ou indirectement (en fonction du sens du vent à la présidentielle de 2022), ces maires ne manqueront pas d’exhiber leur « caution morale » au nom de la Macronie. Cyrille Melchior lui, se positionne sans ambiguïté et, surtout, sans se cacher derrière un ou une de ses élus (es). Il n’a pas besoin de paravent.

CCIR : Ibrahim Patel « inéligible » ? La réponse du berger à la bergère

Election toujours, à la CCIR cette fois. Mais avant tout, un petit mot pour noter l’exploit réalisé par Bernard Picardo, qui sera président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de la Réunion pour la 3ème fois consécutive. Il a remporté l’élection face à ses concurrents. Certes, il a perdu un siège par rapport à 2016 et baissé en pourcentage (46% contre 51% il y a 5 ans) au précédent mandat, mais il reste majoritaire avec 16 sièges loin, très loin devant Didier Mazeau (4 sièges), Giraud Payet (4 sièges) et Jean-Charles Nagou (1 siège). Donc, sans aucune surprise, Bernard Picardo sera conduit pour 5 ans à la présidence de cette chambre consulaire.

Autre élection dont on connaîtra le verdict d’ici au 9 novembre prochain, c’est celle de la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion (CCIR) où la bataille fait rage entre la candidate Myriam Boullay et… Myriam Boullay. J’allais dire Ibrahim Patel mais, à vrai dire, le président sortant ne s’en est jamais pris ni à sa concurrente ni à la liste conduite par les Vimbaye, Arnachellum et Cohen. En tout cas, pas publiquement. Myriam Boullay, elle, attaque sur tous les fronts. Et l’on a bien compris que dans son viseur se trouve surtout Ibrahim Patel avec lequel elle avait pourtant composé durant ces cinq dernières années. Myriam Boullay qui est élue depuis onze ans à la CCIR, d’abord avec le Medef, ensuite avec l’équipe de Patel. Son mandat n’avait pas encore terminé avec le Medef qu’elle avait déjà claqué la porte au nez du patronat local en 2012/2013 pour rejoindre la majorité de Patel en cours de mandat, puis la liste du même Patel en 2016, avant de se retourner contre ce dernier aujourd’hui.

Mme Boullay n’a pas hésité à dénoncer la semaine dernière un supplément « électoral » selon elle, réalisé par un journal local « à la gloire » du président sortant. « C’est illégal » avait-elle fait savoir. Mardi dernier, elle a tenu une conférence de presse pour expliquer cette fois qu’Ibrahim Patel serait « inéligible » car il n’exercerait plus aucune une activité en tant que chef d’entreprise. Nous avons appelé la préfecture, qui dément les propos tenus par Mme Boullay dans la presse locale, propos selon lesquels « la liste est bien illégale et que les vérifications sont en cours ».

Nous avons également appelé Ibrahim Patel, qui refuse tout commentaire. Mais nous avons pu joindre certains de ses proches élus. Selon l’entourage du président-candidat, « il n’est pas question de donner de la valeur au buzz que cherche à faire Mme Boullay. Le président a décidé de s’investir dans sa campagne électorale, en tenant régulièrement et aux quatre coins de l’île, des réunions avec les chefs d’entreprise, lesquels sont conscient du travail mené par Ibrahim Patel avant, pendant et après la Covid ».

L’entourage d’Ibrahim Patel précise encore que « le président ne souhaite pas commenter le non sens des propos de Mme Boullay, qui n’a jamais rien fait pour les commerçants mais qui a passé son temps durant la mandature à s’asseoir au moins deux fois par semaine dans le bureau du DGS Mr Trulès pour son propre business ».

L’entourage du président rappelle enfin que Myriam Boullay est la patronne de la société « OCII » (entreprise de services informatiques). Et m’a invité à relire quelques « bonnes feuilles » du rapport de la Chambre régionale des comptes réalisé sur la gestion de la CCIR sur les exercices de 2001 et suivants dans lesquelles il est écrit, entre autres, qu’à l’époque (celle du président Macé et d’une partie de celle d’Eric Magamootoo), la Chambre a payé à « OCII » la somme de 100 000 euros pour un logiciel « qui n’a jamais été opérationnel ».

Bruno Cohen, « qui n’est plus disponible pour 5-6 ans », est « intéressé par la vice-présidence de l’Industrie »

Quant à l’autre liste, la troisième menée par Rico Vimbaye, Johny Arnachellum et Bruno Cohen, elle ne fait pas trop de bruit publiquement. Mais dans les coulisses, ça cogite pas mal. J’ai mis la main sur un long mail signé Bruno Cohen et envoyé à ses dalons de Maurice où il s’est installé. Je vous livre (comme il est écrit, avec les fautes) un petit extrait. Ce sont les recommandations de Cohen à ses camarades : « … Admettons que PATEL reste fort dans ce College et emporte le Commerce. L’Election se fera donc sur le Service et l’Industrie. Je suis certain d’emporter cette fois-ci l’Industrie, ce qui inquiète fortement PATEL, sachant que l Industrie représente 9 Sièges. A moins d’une tricherie gigantesque, l’Industrie ne peut m’échapper. Le MEDEF et la CPME sont les représentants légitimes des Services. Vous devez vous associer sur ce College. Le futur Président de la CCIR doit être du College des Services.

Dans le cas où non serions victorieux et élus, je serai intéressé par la Vice-Présidente de l’Industrie, et être en charge de la Commision « Transition Énergétique ».

Etant basé à Maurice, je pourrai également, si vous le souhaitez être le « go be twin» avec la CCI de Maurice. Représentant 9 sièges, je vous laisse le partage des 16 autres sièges. Afin de ne pas monopoliser les sièges de l’Industrie, je vous propose la réparation suivante… » etc… etc… Ce qui est assez surprenant et contradictoire, c’est qu’au tout début du mail, Bruno Cohen écrit (toujours avec des fautes) : « Concernant ma situation profesionelle, J’étais assez disponible en 2016, je ne le suis plus à ce jour, ainsi que pour les 5/6 prochaine années ». Je ne suis pas sûr d’avoir tout pigé mais pour le peu que j’ai compris, c’est que si la liste Vimbaye-Arnachellum-Cohen est victorieuse le 9 novembre, Cohen deviendrait alors un vice-président « indisponible » pendant la durée de la mandature puisqu’il serait à Maurice tout en occupant un mandat fictif mais rémunéré à la Réunion ? Si vous avez compris, je vous saurai gré s’il vous plaît de m’éclairer. Merci d’avance !

Avant d’arriver au dossier du jour, je veux parler de la NRL, je voudrais dire deux mots (puisque vous m’avez interpellé la semaine dernière) sur les réquisitions du parquet général contre Jean-Paul Virapoullé lors de l’affaire dite de l’achat du terrain Moutien-Canabady à la chambre des appels correctionnels présidée par Mme Volette. En première instance, le Procureur Tufféry (qui n’est plus à la Réunion) avait caressé celui qui était encore maire de Saint-André et « avait le bras long » auprès de Paris dans le sens du poil et le tribunal correctionnel n’avait alors rien retenu contre ce dernier. Le parquet général avait fait appel, d’où le procès de jeudi de la semaine dernière et les nouvelles réquisitions du parquet général, à savoir une amende de 50 000 €, 2 ans de prison dont un an ferme et 10 ans d’inéligibilité.

Ça me fait penser à un autre procès, celui de Joseph Sinimalé, l’ancien maire de Saint-Paul. Et d’un, lors du procès de JPV, son avocat Me Jean-Jacques Morel a rappelé que « ce n’est pas Jean-Paul Virapoullé qui a acheté le terrain de Moutien Canabady «  mais « l’EPF, établissement public foncier, qui n’était pas une succursale de la mairie de Saint-André ». En clair, « aucune infraction n’a été commise ». Deux, la présidente de la Chambre des appels correctionnels a sorti un casier judiciaire erroné du prévenu en signalant que JPV avait déjà été condamné pour prise illégale d’intérêts dans le dossier du Comité d’égalité des chances. Sauf, que l’ancien maire avait été condamné pour « négligences ». Ce qui n’a pas du tout la même signification en Droit.

Mais au-delà de ces considérations juridiques, ce qui m’interpelle le plus dans ce verdict, c’est que la justice s’acharne sur les élus non pas quand ils sont encore en poste mais quand ils ne font quasiment plus partie de la vie politique. Dans le cas aussi bien de Sini, de Marco Boyer ou de Virapoullé, si les faits qui leurs sont reprochés étaient vraiment constitués, pourquoi attendre que l’affaire arrive en appel pour sortir l’artillerie lourde ? J’ai le sentiment que les juges, les procureurs et autres magistrats, présidentes et présidents des tribunaux ont tout simplement peur de s’attaquer aux élus tant que ces derniers sont au pouvoir. Ils ont peur pour la suite de leur carrière. En revanche, la justice se défoule sur ces mêmes personnes quand celles-ci ne pèsent quasiment plus grand-chose politiquement parlant. Sans compter que par leur âge avancé (77 ans pour Virapoullé et deux interventions chirurgicales coup sur coup en l’espace de quelques mois seulement), ces mêmes personnes ont souvent de gros problèmes de santé. Tout est dans le paraître en fait, une sorte d’imposture pour « bouche les yeux do moune » en faisant croire que « la justice fait son job » et qu’elle a les mains propres. En même temps, comme dirait l’autre, cette même justice ferme les yeux sur les affaires d’une bonne douzaine de ministres ou d’élus très proches du pouvoir politique en place, parmi lesquels le Garde des Sceaux lui-même, pour une affaire de droits d’auteur (près de 300 000 euros) non déclarés. A quoi ça sert, si ce n’est que pour faire l’intéressant, que de requérir avec tambours et trompettes, une peine de 10 ans d’inéligibilité contre des Sini, Virapoullé ou autres en sachant que ces gens là ne se présenteront plus jamais à une élection ? Du grand cinéma judiciaire, pour ne pas dire des réquisitions populistes, afin de se donner bonne conscience vis-à-vis de l’opinion publique !

NRL : « la solution Digue avec talus classique devrait être écartée en l’absence de carrière en roche massive autorisée »

 Ce sera le dossier politico-économique de la semaine : la Nouvelle Route du Littoral. Comme l’a promis Huguette Bello, la nouvelle présidente de Région, juste après son élection en juin dernier, une session plénière spéciale sera consacrée à ce qu’il est convenu d’appeler un gros et complexe dossier. Cette réunion se déroulera ce mercredi 27 octobre à partir de 9 heures à la pyramide inversée afin d’examiner ce dossier que la nouvelle majorité a décidé de prendre à bras le corps. Son objectif est de livrer aux Réunionnais « dans les meilleurs délais » la totalité de la route dont le chantier a débuté depuis près de 10 ans. C’était sous la mandature de Didier Robert, le premier coup de tractopelle ayant été donné un an avant l’élection régionale de 2015 à l’issue de laquelle ce dernier fut réélu.

Afin de bien comprendre tous les tenants et aboutissants de ce gigantesque chantier qui n’en finit plus, notamment sur sa dernière partie (les 2,7 km entre la Grande-Chaloupe et la Possession), la nouvelle majorité a pris la décision de disséquer ce dossier avec l’aide des experts et en présence de l’Etat sur lequel elle compte financièrement beaucoup afin de pouvoir terminer cette NRL. L’ensemble des Réunionnais va ainsi avoir droit via la session plénière de mercredi prochain « à la vérité ». Quels sont les impacts financiers pour la collectivité et les contribuables, quels sont les impacts en matière socio-économique pour la Réunion, que sera le bilan environnemental des décisions prises et à prendre pour finir la route et quels seront les délais réalistes dans la mise en œuvre des phases du chantier ?

C’est cet « exercice de transparence dicté par un devoir de vérité et de responsabilité », que la présidente Huguette Bello compte proposer aux Réunionnais ce mercredi. J’ai pu me procurer le dossier qui sera soumis à l’examen des élus. Il fait 157 pages et présente de façon complète l’historique du projet, l’état actuel du chantier, les solutions envisageables pour l’achever, les contraintes réglementaires, le suivi environnemental du chantier, les financements et les partenariats mobilisés, le point sur les contentieux en cours avec les multinationales (soit près de 900 millions d’euros réclamés à la Région). Au terme de cette session de mercredi, il reviendra aux élus régionaux de faire le choix d’une solution réaliste et soutenable au plan financier, socio-économique et environnemental.

Rappelons que la NRL est un tracé maritime de 12 km pour un montant estimé à plus de 1,6 milliard d’euros, qu’à la fin septembre 2021, le montant des paiements s’établit déjà à près de 1,6 milliards d’euros, alors que la dernière portion de route n’est toujours pas réalisée. Sans prendre en compte des surcoûts réclamés par les groupements d’entreprises bénéficiaires des marchés. Le coût final de cet ouvrage va largement dépasser les 2 milliards d’euros. La route en l’état actuel a déjà coûté 1,6 milliard, il faudrait encore quelques centaines de millions d’euros pour la finir. Au moins 700 millions d’euros. A cela il faudra ajouter également peut-être pas les 900 millions d’euros demandés au titre de contentieux par les multinationales mais probablement 300 à 400 millions d’euros. Je vous laisse faire les calculs.

Donc, une certitude à l’heure qu’il est : cette route, il faudra bien la terminer. Là dessus, tout le monde est d’accord. Les questions qui se posent sont les suivantes : la première, quelle option choisir pour les 2,7 kilomètres restants afin de relier le viaduc jusqu’à la Possession. Nous savons que le raccordement entre le viaduc et l’actuelle RN à hauteur de la Grande-Chaloupe est annoncé pour 2022 « si tout va bien ». Et après ? Quid de la totalité de la NRL ?

Plusieurs « options larges » seront mises au débat mercredi prochain pour la partie de route restante. Je vous les résume : réduction pour partie du risque actuel par le renforcement des filets de protection ? Recouvrir les 2,7 kilomètres côté falaise ? Creuser un tunnel sous la montagne ? Ou alors choisir les solutions maritimes en relançant le marché de Digue sur la base de la solution initiale (avec talus classique) ou bien lancer un marché sur la base d’une solution alternative de Digue (noyau avec caisson) ? Autres propositions : revoir la conception des digues en s’affranchissant au mieux de la contrainte de matériaux par une solution Digue verticale en caisson béton ? Ou alors la solution Viaduc ?

Je vous l’ai dit, je ne vais pas pouvoir vous présenter ici les 157 pages du rapport. Pour résumer, nous retiendrons que le premier tronçon représentant les 2/3 de la Nouvelle Route du Littoral, après raccordement de la Grande Chaloupe, sera mis en service dans le courant du second semestre 2022. Huguette Bello préfère donner l’échéance de « fin 2022 » par précaution. Selon les experts, il faut savoir que l’achèvement de la NRL « ne peut raisonnablement être envisagé qu’à l’horizon de 2027-2028, quel que soit le scénario envisagé, étant précisé que la solution initiale d’une Digue à talus classique qui pourrait être réalisée plus rapidement devrait être écartée en l’absence de carrière en roche massive autorisée ». Voilà qui fera plaisir aux Caroupaye et consorts !

En effet, la nouvelle présidente a déjà annoncé clairement son opposition à l’ouverture de la carrière de Bois Blanc (où il existe des roches massives). Toujours selon les experts, la conclusion est on ne peut plus pessimiste : « force est de constater qu’en l’état actuel, en combinant les aspect technique, juridique, environnemental, économique, social, ainsi que les délais de mise en œuvre des procédures et des travaux, aucune solution ne s’impose à l’évidence ».

Malgré tous ces indicateurs, la Région va devoir choisir une option. Et une fois cette option arrêtée, la Région devra trouver le financement qui va avec, soit encore quelques centaines de millions d’euros, après quasiment les 2 milliards déjà consommés. La majorité régionale compte sur la période électorale, celle précisément de la présidentielle, qui arrive pour obtenir le soutien financier indispensable de l’Etat. A suivre !

Sur ce, portez-vous bien et prenez toutes vos précautions même si, selon les autorités, la Covid se serait mise pour l’instant en mode « repos ». Jusqu’à quand ? Personne ne le sait. Croisons les doigts pour que cette « trêve sanitaire » puisse durer. Il n’y a pas plus précieux que la santé. Je dis ça parce que j’en connais quelques uns qui passent leur vie à ne courir qu’après le fric, surtout après l’argent des contribuables. Parmi eux, un plumitif de la place qui se permet assez souvent, dans sa diarrhée mentale, de me comparer à un animal, un chien plus précisément. Je voulais tout simplement dire à ce « Kojak un zef » que la bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe. Bref, que ses attaques fielleuses m’en touchent une sans faire bouger l’autre. La subtilité du message subliminal se trouve dans le dernier mot de la dernière phrase. Comprenne qui pourra ! Bon courage aux raideurs. A la semaine prochaine, s’il plaît à Dieu…

Y.M.

([email protected])

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

0 0 votes
Note de l'article
S'inscrire
Me notifier des
25 Commentaires
plus de votes
plus récents plus anciens
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Article précédent

Saint-Pierre : un homme se fait écraser par des caddies sur le parking d’un supermarché

Article suivant

Coup d’envoi ce vendredi du 14e Rallye de St-Joseph

Free Dom