On marche sur la tête !

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J’en veux pour illustration la gestion abracadabrantesque de la crise Covid. Rappelez-vous, il y a quelques mois de cela, 1 cas, c’était la cata. Oui, 1 cas positif découvert dans une classe et tous les élèves de cette classe étaient renvoyés quasi manu militari chez eux, comme s’ils avaient la peste ou le choléra. Aujourd’hui, les mêmes autorités nous expliquent que ce n’est plus la peine d’isoler les cas contact, qu’ils peuvent venir à l’école et continuer à mener leur vie comme si de rien n’était. En clair, ils peuvent contaminer les autres en toute quiétude.

Rappelez-vous pour le port masque : « inutile » avait dit au tout début notre ministre de la Santé. Puis, quasiment tout le monde qui savait utiliser une aiguille et une paire de ciseaux s’était lancé dans la fabrication des masques en tissu ; Une démarche encouragée par le gouvernement et financée par les collectivités locales. Un matin, en se réveillant, on apprend que, tout compte fait, le masque en tissu ne sert à pas grand-chose. Il faut privilégier le masque chirurgical qui, lui même devient très rapidement « inefficace », selon les spécialistes. Faut porter le FFP2. Un autre matin, à quelques semaines de la présidentielle (10 et 24 avril prochains), le gouvernement nous apprend que l’heure est venue de tomber le masque. A la poubelle ! Ça ne sert plus à rien. Vivez bonnes gens ! Tout est de nouveau permis : aller au restaurant, à des rencontres sportives, à des concerts… Le Pass vaccinal ? C’est quoi ce machin, semble s’interroger notre ministre de la Santé. Ah bon, c’était imposé ? Qui a osé ? Au diable le Pass vaccinal ! Sauf pour nous dans les DOM, les Français de seconde zone ? Mais bon, hormis le Pass vaccinal, toujours en vigueur sous les tropiques, toutes les vannes ont été ouvertes : boîtes de nuit (sans oublier le masque, mais personne ne respecte la consigne), les restaurants, les salles de réception etc… Le tout sans jauge.

Rappelez-vous là encore il y a un an, voire un peu plus. Le préfet et la directrice de l’ARS (tous deux aujourd’hui médaillés pour leur bonne gestion du Covid) nous disaient qu’au-delà de 100 cas pour 100 000 habitants (le fameux taux d’incidence) c’était le confinement garanti. Rest’ nout caz ! Nous en sommes (bilan d’il y a deux jours) à 1 décès en 24 heures (46 depuis le 1er mars), à un taux d’incidence à 1106 et ils nous rabâchent quoi cette fois ? « RAS » ! Circulez, y’a rien à voir, avant d’ajouter timidement «soyez quand même prudents et faites preuve de vigilance ». Ah oui, c’est vrai. On avait presqu’oublié.

Je n’ose même pas évoquer la vaccination. Une dose pour commencer, puis deux. Et entre la deuxième et la troisième injection, on apprend que le gouvernement va retirer le Pass vaccinal en mars, avant la présidentielle. Le Pass a bien été retiré en métropole, mais dans le même temps, le gouvernement laisse entendre qu’il faudra une 4ème dose pour les plus de 80 ans. Sans doute, faudra-t-il s’attendre bientôt à une 5ème dose pour les plus de 90 ans. Ainsi de suite… Du business pharmaceutique, rien que du business ! Une affaire de gros sous, incontestablement.

Tout cela pour vous dire, au cas où vous ne l’auriez pas compris, que tant que l’hôpital n’est plus sous tension, tout baigne pour les pouvoirs publics qui, manifestement, ont d’autres chats à fouetter. D’autres priorités qui ont pour nom, l’élection présidentielle en France, la guerre en Ukraine et les problèmes d’approvisionnement et de fret qui découlent de la crise Covid et du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Pour résumer, Si vous êtes Covid + et que vous êtes scolarisés ou salariés, vaccinés ou pas, « eh ben, allez à l’école et au boulot » sinon votre journée sera coupée. Bref, si vous chopez le Covid, « en sorte à zot », « en sorte à nous ». D’ici à deux-trois semaines, nous devrions être logés à la même enseigne que les Français de l’hexagone, non pas parce que le préfet est trop bon ni que Monsieur Macron est trop cool. Non, c’est la campagne électorale pour la présidentielle qui fixe les règles du jeu ! Et après la présidentielle, suis prêt à prendre le pari que le gouvernement (et le préfet ici) va resserrer la vis. Il y a un regain de la crise sanitaire en métropole. En Chine, certaine province ont de nouveau recours au confinement.

« Vous chassez un tangue hors saison, vous passez devant un tribunal de police et prenez une amende ; Poutine, lui, envoie des tanks tuer des milliers d’Ukrainiens qui n’ont rien demandé, l’ONU le regarde faire en lui disant : « arrête stp Vladimir ! »

 Je vous parlais de la guerre en Ukraine. Je ne suis pas un expert en géopolitique. Mais à mon humble niveau de réflexion, j’ai comme l’impression que le monde marche sur la tête. Ces big boss de la G20 (ou 21), Poutine y compris, s’embrassaient presque sur la bouche lorsqu’il fallait défendre des intérêts communs. Puis un matin, plutôt une nuit (celle du 23 au 24 février derniers), Vladimir Poutine le « roi » de la Russie décide d’envoyer ses chars et avions de guerre bombarder l’Ukraine parce que se rappelant de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, il veut cette fois mettre la main sur l’Ukraine. Je ne connais pas les détails de leur business, les négociations entre Poutine et l’Ukraine (et les Etats-Unis) au départ, mais ce que je constate, c’est que nous sommes en 2022, et qu’un homme se permet, au nez et à la barbe, de toute la communauté internationale, non pas de braquer une épicerie, un bureau de tabac, une banque ou je ne sais quoi du même acabit, mais d’envahir un pays entier en écrasant tout un peuple sous les roues des chars d’assaut ou sous les bombardements des avions de chasse. Les autres Big Boss à la tête des Etats occidentaux, qui furent (et qui le sont toujours d’ailleurs) grands potes de Poutine font savoir qu’ils ont téléphoné au grand chef russe mais que ce dernier ne veut rien entendre. Ben voyons ! On imagine le dialogue entre Macron avec sa voix fluette et un Poutine rugissant. « Allô Vladimir, arrête de tuer des innocents oté mounoir ! Ça ne se fait pas, les voisins i regarde à ou ». Et Poutine qui répond : « rien à cirer, occupe zot k… ! l’Ukraine lé à moin pas à l’OTAN ».

Et dire qu’à la Réunion, si vous mettez de la musique un peu trop fort la nuit (et parfois même en journée), si vous chassez un tangue hors saison, si vous attrapez un macabit dans la réserve marine, ou si vous plantez deux pieds de zamal pour fé batay coqs, vous en avez au mieux pour une belle amende et, au pire, pour une garde à vue voire même quelques jours au trou à Domenjod.

En Russie, Poutine, qui a pris soin d’envoyer son épouse et leurs enfants se mettre à l’abri dans un chalet en Suisse, bombarde à tout-va. L’Ukraine réplique, c’est normal. Bilan : des milliers de tués. Rien que ça ! Sous les yeux de la communauté internationale dont ses grands dirigeants continuent de dormir d’un sommeil de juste. Peut-être parce que lesdits dirigeants n’ont pas vraiment de leçon à donner en matière de droit international. Les Etats-Unis ont attaqué l’Irak; La France a mis la Lybie sens dessus-dessous ; Les résolutions de l’ONU sont quotidiennement bafouées depuis des lustres par l’Israël sur le territoire palestinien où les habitants sont victimes d’un vrai génocide.

Nous sommes en 2022, et c’est inadmissible de voir un tel déferlement de violences destructrices. Mais force est de constater qu’en dépit de tous les grands sermons, le monde, notre monde, n’est qu’un vaste champ de guerre à l’instar de ce qui s’est passé en Syrie, en Afghanistan…et dans d’autres contrées comme au Yémen où des centaines de milliers de personnes ont été tuées dans un conflit qui dure depuis 2014. De par le monde, plus de 80 millions de réfugiés fuient leurs pays en guerre. Parce que le monde, parce que nous marchons sur la tête, parce que nous en voulons toujours plus, sans même prendre le temps de voir que ceux qui n’ont rien, y compris près de chez nous, près de la Réunion, « crèvent » tous les jours sur le bord de la route comme des animaux. Triste monde !

Arzou Mahamadaly, embre de la délégation spéciale nommée par le préfet, chargée de gérer les affaires courantes et, en même temps, colistier sur une des listes, celle du Medef, en compétition pour les élections à la Chambre de commerce : une spécificité Outre-mer ?

Revenons à la Réunion, pour un sujet beaucoup plus terre à terre. Je veux parler des prochaines élections à la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion. Pour ceux qui ont suivi, plus la peine de vous écrire un chapitre. Le tribunal administratif suite à un recours intenté par Myriam Boullay (ancienne camarade de route d’Ibrahim Patel) a annulé l’élection du Patel en question; Election de novembre dernier. Lequel Patel, dans le cadre d’une autre affaire qui est arriée au même moment – hasard du calendrier judiciaire ! – est déclaré inéligible, donc mis « out » (déor). La compétition est terminée pour lui. Le préfet nomme une délégation à la tête de la Chambre de commerce (CCIR) pour gérer les affaires courantes. Une fine équipe composée entre autres d’un commerçant dont le nom revient souvent dans des affaires « border line » pour lesquelles des procès sont en cours. Il s’agit de Arzou Mahamadaly. Personnellement, je ne le connais pas mais comme tout un chacun, il m’arrive très souvent de lire son nom dans les procès qui l’opposent aux frères Moussajee. J’y reviens dans un instant… De nouvelles élections sont donc fixées via un arrêté préfectoral en février dernier. Le scrutin se déroulera entre le 14 et le 27 avril. Paroles du préfet de la Réunion ! Nous rendons grâce à l’Etat… Pierrick Robert, poulain d’Ibrahim Patel de la Fédaction, prépare sa liste, la boucle très rapidement, prend rendez-vous avec les services de la préfecture afin de la déposer pour enregistrement. Impossible, lui fait savoir la préfecture. « Les services ne sont pas encore prêts pour le dépôt de liste ». Malgré ce contretemps qui n’est pas dû de son fait, Pierrick Robert et ses 39 colisiers tiennent une conférence de presse et expliquent qu’ils sont déjà sur le terrain prêts à croiser le fer avec les autres concurrents, à savoir un duo composé de Bruno Cohen et de Myriam Boullay, sans oublier Pascal Plante (CPME), dont l’objectif premier est de devenir, coûte que coûte, président de la CCIR. Dans un communiqué écrit début mars, le préfet confirme les problèmes survenus concernant l’enregistrement des listes et explique que cela émane notamment du tribunal de commerce et de la CCIR. Du coup, le préfet décide de reporter les dates des élections. Comme ça, parce que les services ne sont pas au point ! Les mauvaises langues diront que « c’est parce que la liste de Pascal Plante n’était pas encore bouclée ». Un gros ladilafé, évidemment ! Les élections n’auront plus lieu entre le 14 et le 27 avril comme prévu initialement mais entre le 4 et le 17 mai.

Une semaine après ce communiqué, Pascal Plante a présenté sa liste composée notamment avec le Medef. C’était avant-hier, mercredi. « Ensemble, pour nos entreprises ! ». C’est le slogan électoral de Plante, également conseiller régional, proche d’Ericka Bareigts. Sur sa liste figure un membre de la délégation spéciale nommée par le préfet. Arzou Mahamadaly en personne qui se retrouve être à la fois gérant de fait de la CCIR conformément à l’ordre de mission fixé par le représentant de l’Etat dans l’île et colistier de Pascal Plante, candidat à la présidence de la CCIR. Un peu comme si Renée Aupetit, nommée en janvier dernier par le préfet à la tête de la délégation spéciale pour gérer les affaires courantes à la mairie de l’Etang-Salé, après l’annulation des élections de Jean-Claude Lacouture par le Conseil d’Etat, s’était retrouvée sur la liste de Mathieu Hoarau. La présence d’Arzou Mahamadaly sur la liste de Plante ! De quoi nourrir les suspicions des colistiers et de tout l’entourage de Pierrick Robert selon lesquelles « tout semble être fait aujourd’hui avec la complicité des pouvoirs publics pour virer la Fédaction et installer le Medef aux commandes de la Chambre de commerce, avec la CPME, qui est très proche du pouvoir parisien ».

Réflexion à haute voix d’un des proches de la Fédaction : « on ne voudrait pas être parano mais avouez que là, c’est un peu fort de café ! Il se trame quelque chose de louche, c’est gros comme le nez sur le visage. Il y a anguille sous roche. D’abord les services de l’Etat qui ne sont pas prêts pour l’enregistrement de notre liste tant que les adversaires n’ont pas encore fini de boucler la leur, ensuite les dates des élections qui sont décalées et, maintenant, un membre de la délégation spéciale présent sur la liste adverse, celle du Medef… Vous imaginez un report des dates du baccalauréat par exemple à un peu moins de trois semaines avant le début des épreuves ? Ça ferait sûrement désordre chez les élèves et leurs parents ! Faut croire qu’à la CCIR l’Etat et la délégation spéciale peuvent se le permettre… ».

Déjà que l’équipe à Patel ne comprend pas le pourquoi de l’annulation de l’ensemble du bureau de la CCIR alors que c’est l’ancien président qui était visé. « Nous aurions pu élire un président en interne, comme cela se fait dans un conseil municipal lorsqu’un maire est déclaré inéligible au début ou en cours de mandat… », laisse entendre un colistier de la Fédaction.

Nirlo/Lagourgue et le déficit de 18 millions d’euros à Sainte-Marie : « c’est pas moi, c’est lui ! » ; « Non, c’est lui, c’est pas moi ! »

Toujours dans la série « on marche sur la tête », jetons un œil sur ce qui se passe à Sainte-Marie où les finances sont dans le rouge. Une découverte pour certains, pas pour moi car j’en avais fait écho dans un édito daté du 3 novembre 2021. Je me rappelle encore du sous-titre de cet édito : « Sainte-Marie placée sous tutelle ? Suite.. ». Suite parce que j’en avais également fait état de cette situation financière catastrophique mais aussi d’une réunion à la préfecture en octobre 2021 entre le maire Richard Nirlo, accompagné de Gérald Denage (DGA aux finances et RH à la mairie de Sainte-Marie), de Pascal Renaudière de Vaux (le dir-cab du maire) et le SGAR (secrétaire général de préfectture). A ce moment-là, je me rappelle, j’avais reçu des coups de fil des collaborateurs du maire de Sainte-Marie m’expliquant qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer, que c’était une réunion somme toute « banale et courante », comme cela se fait avec d’autres maires et patati et patata. On me faisait comprendre qu’il n’y avait rien de grave, que la maire gérait en bon père de famille et qu’il allait très vite redresser la barre. Changement de braquet depuis. Richard Nirlo, devenu Macroniste pour la présidentielle et « Belloiste » à la Région, a radicalement changé de posture. Il regarde aujourd’hui ses opposants municipaux d’antan, Christian Annette et Céline Sitouze, avec des yeux de Chimène. Il a besoin du gouvernement, de Macron pour qui il se donnera à fond durant la campagne. Il a besoin également de la Région, de Christian Annette et de Céline Sitouze qui font aujourd’hui partie de la majorité régionale. Raison pour laquelle il a voté le budget primitif de la nouvelle majorité présidée par Mme Bello. Une posture « mi aime zot tout’ sauf Jean-Louis Lagourgue ». Aussi, depuis la présentation de ses orientations budgétaires 2022, avec sa nouvelle équipe d’administratifs dont le nouveau DGS, Richard Nirlo, intronisé maire en janvier 2018 par le sénateur Jean-Louis Lagourgue et légitimé par le suffrage universel à Sainte-Marie aux municipales de juin 2020 dans sa fonction de premier magistrat, a décidé de « charger » Lagourgue père et fils en les désignant comme les principaux responsables du déficit budgétaire de la commune qui atteint les 18 millions d’euros. C’est pas moi, c’est Lagourgue ! C’est la nouvelle ligne de défense du maire de Sainte-Marie qui promet de « redresser » les comptes de la commune. Sauf que Jean-Louis Lagourgue, d’après ce qui se dit, n’a pas tout à fait la même lecture que son ancien petit protégé d’autant que le sénateur n’a plus du tout la main sur les commandes communales depuis 2018, soit un peu plus de 4 ans. Il doit tenir une conférence de presse ce vendredi matin pour expliquer l’origine des 18 millions d’euros de déficit dont une grande partie serait due à la titularisation de plus de 160 agents durant ces quatre dernières années, alors que  Jean-Louis Lagourgue aurait pour sa part titularisé près de 300 agents en… 28 ans de mandat. Cherchez l’erreur ! On en saura plus aujourd’hui. Tout laisse à penser qu’on est parti pour plusieurs saisons de ce qui ressemble vachement à une série Netflix dont le titre pourrait être: « Nirlo/Lagourgue : je t’aime, moi non plus ! ». Triste d’en arriver à ce stade, pour des amis de plus de 30 ans !

Des millions d’euros jetés à la mer ? 8 km de route dont un premier viaduc de 5,4 km pour 1,6 milliard d’euros et un deuxième viaduc de 2,5 km pour près d’1 milliard d’euros. Bizarre !

Je voudrais revenir un instant sur la NRL (Nouvelle Route du Littoral). Qui dit NRL dit Didier Robert. C’est bien lui qui a donné le premier coup de pioche fin 2014. Mais lui n’a plus trop la tête à ça. La SPL RMR (Région des Musées Régionaux) qu’il présidait vient d’être condamnée au Prud’hommes pour le licenciement « abusif et discriminatoire » d’un agent. Didier Robert n’en a pas fini avec la justice, y compris au pénal. Pour l’instant, il tente de se recaser et d’avancer doucement mais sûrement, comme dit le dicton. Mais la roue tourne et il commence à passer à la caisse du Karma. Ça me rappelle un truc que j’ai vu dans le fil d’actualités sur Facebook, la Bible des temps modernes, qui dit : « ceux qui ont trahi seront trahis ; A ceux qui t’on menti, on mentira ; Ceux qui t’ont trompé, seront trompés ; Ceux qui t’ont offensé, seront offensés ; Ceux qui t’ont fait souffrir, souffriront davantage. Parce que ce sont les règles du jeu… du Karma ». C’est valable, pas que pour les politiques… A méditer !

Mais revenons à la NRL. Cela a été dit et redit : l’Etat financera à hauteur de 50% les travaux de la deuxième tranche de cette route qui se fera en viaduc (choix définitif de la nouvelle majorité régionale), soit 846 millions divisés entre l’Etat et la Région pour un viaduc de 2,5 kilomètres entre la Grande Chaloupe et la Possession. Donc, près d’1 milliard d’euros (avec les surcoûts en cette période où tout augmente à cause du Covid et de la guerre) pour 2,5 km de viaduc alors que les 8 km déjà réalisés dont 5,4 km de viaduc (mis en circulation vraisemblablement dans le courant du second semestre 2022) ont coûté 1,6 milliard d’euros. Je ne suis ni ingénieur, ni mathématicien, mais il y a comme un petit quelque chose qui m’échappe. Sans compter que, selon certains transporteurs qui étaient pro digue (en deux mots svp !), une souille (avec des roches et des andains) avait déjà été commencée à partir de la Grande Chaloupe ; Une souille qui aura coûté près de 30 millions d’euros… Si c’est vrai, ça fait beaucoup d’argent jeté à la mer.

Gora Patel, l’ancien patron du service public Réunion La 1ère sollicité par Cyrano pour faire partie du comité d’éthique d’Antenne Réunion : ce n’est pas une intox !

Des nouvelles du front politique pour terminer : la campagne électorale bat son plein pour la présidentielle mais aussi pour les législatives. Les candidats à l’Elysée présentent tour à tour leur programme électoral en général et pour l’Outre-mer en particulier. Ce fut au tour de Valérie Pécresse, la candidate de « LR », de le faire lundi dernier dans un resto dionysien. Nathalie Bassire et Jean-Jacques Morel étaient au rendez-vous. Mais pas les grands chefs locaux « LR » qui soutiennent Emmanuel Macron en se disant de toute façon que si ce dernier est élu, il fera sûrement le choix d’un Premier ministre « LR », un Eric Ciotti par exemple. Wait and see ! A propos de Pécresse, il y a un gentil Monsieur qui me sollicite relativement souvent pour sa candidate préférée. Il s’appelle Bertrand Lenclume. C’est gentil de sa part. Toutefois, je crois qu’il a oublié de réactualiser sa page Facebook :

A part ça, les rencontres se multiplient ici et là. Ici et à Paris, comme vous pouvez le voir (sur la photo ci-dessous) : Roseline Lucas, responsable du premier comité de soutien à Macron aux Avirons (une proche du sénateur En Marche Michel Dennemont) et Laurent Virapoullé (chef d’entreprise et peut-être, un jour, candidat à une élection) aux côtés de Dominique Perben, ancien ministre de l’Outremer et aujourd’hui homme de confiance du Président de la République. C’était la semaine dernière à Paris.

Pour finir, quelques nouvelles en vrac si ça vous intéresse : Huguette Bello devrait soutenir Philippe Rangama (le PEUP) aux législatives dans la 7ème circonscription et Alexis Chaussalet dans la 3ème circonscription… Stéphan Servan, ancien DGS à la mairie de Sainte-Marie, est à présent directeur de cabinet de Michel Vergoz, président de SYDNE (Syndicat mixte du traitement des déchets dans le Nord et dans l’Est) ; Yolland Savrimoutou, l’ancien DGS de SYDNE, a rejoint la CINOR dont la DGS est Rosita Hoarau, Christine Paramé (anciennement à la mairie de Saint-Denis, puis à la direction générale de l’Université de la Réunion) a été nommée DGS de SYDNE ; Anne Vendome qui était au service Com’ de la Région durant la mandature de Didier Robert a rejoint la mairie du Port, en tant que Dir-Com’, pour remplacer Eric Fontaine (qui fut rédacteur en chef d’Antenne Réunion), parti à la direction de la communication à la mairie de Saint-Denis auprès d’Ericka Bareigts. On reste dans la com ou plutôt dans le monde des médias, pour vous dire que Gora Patel, le « Monsieur du service public » par excellence, qui a fait toute sa longue et riche carrière dans l’audiovisuel public, a été sollicité par le groupe Cyrano de Mario Lechat (actionnaire principal d’Antenne Réunion) pour faire partie du « comité d’éthique » de la télévision privée. Pour l’instant, ce n’est qu’une proposition. L’ancien patron de Réunion La 1ère a donné son accord mais son rôle et sa mission n’ont pas encore été précisés par Cyrano. A la semaine prochaine !

Y.M.

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Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

17 Commentaires

  1. le parquet financier devrait boucler cette enquête qui mêle les gros du CAC 40 et l’équipe de robert.
    ces milliards sont avant tout nos impôts , maudits sont ceux qui ont mis la main dedans et qu’ils terminent écrabouiller sur cette même route….. karma Yves ! karma !

  2. pour la musique trop fort, monsieur montrouge, la police y laisse faire et ça m’étonne qu’il y en ait qui dorme à Domenjod pour ça. c’est un vrai problème les nuisances sonores, il y en a qui abuse et n’ont aucun respect pour les autres… sinon concernant la covid on peut crever ça n’intéresse pas les politiciens. une seule chose en ce moment c’est les élections et bientôt on les verra lécher le parquet devant les sans dents pour se faire élire aux législatives. pour le moment ils sont entre eux à profiter et surtout à lécher aussi le parquet devant celui qu’il pense qu’il sera élu aux présidentielles…. Quant à Poutine, il est comme hitler….

  3. Merci monsieur Montroug pour votre analyses surtout sur la crise COVID .
    Rien à dire c’est la triste vérité malheureusement.. Mais ce que les gens ne savent pas , Monsieur Mélenchon dans son court discours quand il l’as présenté son programme pour l’ outre – mer , il a dit clairement que dans son programme tout est prévu pour que la vaccination continue et il n’ est pas question d’arrêter . »Ce sont ces paroles  » les gens peuvent vérifiées sur le programme de Monsieur Mélenchon pour l’ outre-mer sur YouTube et autres sites .bizarre bizarre.Pourquoi nos élus maire député conseil régional et général tout ceux qui soutiennent la liste de Mr Mélanchon et Macron pour les élections présidentielles ne dit rien sur ce sujet … Ils sont tous tombés dans un mutisme absolue , ils savent très bien la souffrance que la population reunionaise ont subit et ils ont rien à foutre , la preuve personne les dénoncent … malheureusementt et aujourd’hui encore on paie très cher .de l’ingérence des ces incapables assoiffés du pouvoir qui nous gouvernent et c’est pas fini vous avez raison , toutes les doses sont là et nous attendent juste après les élections présidentielles et rebelote on continue. C’ est horrible à savoir que Mr Mélanchon reprend le même programme de Macron sur la vaccination.
    Après plus deux ans de galaire il faut absolument un réveil de la population après se sera trop tard pour pleurer ..

  4. Et bien on dirait que Réunion Pêche Avenir a renvoyé dans les cordes Pêche Avenir… A peine étonnant de voir l armateur essayer de négocier avec Mr Macron. Faut bien maintenir son train de vie…’ Vive les petits pêcheurs ! Bravo messieurs! Au fait Mr Montrouge n avait pas dit qu il arrêtait ses editors? Au final c est comme la crise covid, ça s arrête et ça reprend….

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